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![]() ![]() “Nous ne retournerons pas dans les marges”, un discours puissant en défense des personnes transpar Agustina Ordoqui ![]() Première fois ici ? Nous vous proposons cette fois-ci un résumé de l’actualité des droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ dans le monde. Vous n’avez pas le temps de lire toute la newsletter ? On vous a préparé un mini résumé !
Pour lire ces nouvelles au fur et à mesure, suivez-nous sur Instagram ou LinkedIn. ![]() ESPAGNE — Carla Antonelli, députée de Más Madrid, a défendu vigoureusement les droits des personnes transgenres devant l’Assemblée de Madrid, en Espagne, en réponse à une tentative des membres du parti d’extrême droite Vox d’abroger une loi qui les protège. “Ils veulent nous priver de nos soins de santé et mettre nos vies en danger, comme ils l’ont fait dans le passé… avec leurs prédécesseurs qui nous poursuivaient, nous chassaient, dans les parcs et les rues. Aujourd’hui, nous avons quitté les marges et nous sommes dans les universités, dans les entreprises ; nous sommes professeur·es, pharmacien·nes, enseignant·es, acteurices, militaires, policier·es, avocat·es, écrivain·es… Nous occupons des sièges et sommes présentes dans l’administration publique. Nous n’avons plus peur”, a déclaré Carla Antonelli. À la fin de son discours, quand son micro a été coupé, Antonelli a clamé : “Nous ne retournerons pas dans les marges”. À l’heure où les droits des personnes trans sont menacés dans le monde entier, cette phrase est devenue virale. La “loi trans” de Madrid a été adoptée en 2016 et offre une série de protections aux personnes transgenres. Mais le parti conservateur au pouvoir, le PP, a tenté de la modifier pour y inclure, entre autres modifications critiquées, l’obligation pour les enfants trans d’avoir un suivi psychologique avant de recevoir un traitement hormonal. Après que la réforme proposée a été déclarée inconstitutionnelle, le débat est revenu à l’Assemblée. Le parti d’extrême droite Vox en a profité pour tenter d’abroger complètement la loi. ![]() BRÉSIL — La Cour suprême du Brésil a décidé à l’unanimité que la loi nationale contre les violences conjugales, dite loi Maria da Penha, devait également offrir une protection juridique aux couples de même sexe et aux personnes transgenres. Les juges ont estimé que l’utilisation du terme “femme” dans la loi n’excluait pas les femmes transgenres. À propos de l’inclusion des couples de même sexe, même s’ils sont formés par deux hommes, le juge Alexandre de Morae a déclaré : “Étant donné que la loi Maria da Penha a été promulguée pour protéger les femmes contre la violence domestique, sur la base d’une compréhension de la subordination culturelle des femmes dans la société, il est possible d’étendre l’application de la règle aux couples de même sexe, s’il y a des facteurs contextuels qui placent l’homme victime de la violence dans une position de subordination au sein de la relation.” Adoptée en 2006, la loi Maria da Penha établit une protection juridique pour les victimes de violences conjugales, notamment la création de tribunaux spéciaux, des mesures d’urgence et une assistance aux victimes. KENYA — Dans le bulletin juridique 153 de cette année, l’intersexuation a été officiellement reconnue comme troisième catégorie sur les certificats de naissance. Les personnes intersexes sont des personnes nées avec des caractéristiques sexuelles qui ne se conforment pas aux modèles binaires de “mâle” ou de “femelle”. La reconnaissance “améliorera l’accès aux services essentiels tels que les soins de santé et l’éducation pour les personnes intersexes”, a déclaré l’Association kenyane de la parentalité intersexe dans un message sur X. Au Kenya, un recensement a enregistré la population intersexe pour la première fois en 2019, avec un total de 1 524 personnes intersexes (0,003 % de la population), mais on estime qu’elles pourraient en réalité être plus d’un million. ÉTATS-UNIS — L’État états-unien de l’Iowa a supprimé les protections liées à l’identité de genre de son code des droits civiques. Le projet de loi adopté par le congrès local a été promulgué le 28 février par le gouverneur Kim Reynolds, qui a déclaré que les protections relatives à l’identité de genre effaçaient “les lignes biologiques entre les sexes” et empêchaient “d’assurer une véritable protection égale pour les femmes et les filles”. L’Iowa devient ainsi le premier État du pays à supprimer les protections contre la discrimination spécifiques pour les personnes LGBTQIA+, suivant la déclaration du président Donald Trump selon laquelle il n’y aurait que deux genres. Des milliers de personnes ont envahi le capitole de l’État pour protester contre le projet de loi. La loi sur les droits civiques de l’Iowa interdit la discrimination fondée sur la racialisation, les croyances religieuses, le sexe, l’orientation sexuelle, la nationalité et le handicap dans les écoles, le logement, l’immobilier, les prêts et l’emploi. En 2007, l’Iowa avait ajouté la protection à l’identité de genre au code des droits civiques. La nouvelle loi ne se contente pas de la supprimer du code, elle exige également que les certificats de naissance reflètent le sexe assigné à la naissance d’une personne. ![]() ÉTATS-UNIS — L’Idaho est le sixième État américain à présenter un projet de loi visant à classer les patient·es ayant eu recours à un avortement comme des meurtrier·es, après l’Indiana, le Dakota du Nord, l’Oklahoma, la Caroline du Sud et le Texas. Tous ces États, à l’exception du Dakota du Nord, appliquent la peine de mort en cas d’homicide. En février, le républicain Brandon Shippy a présenté au Congrès de l’Idaho le “Prenatal Equal Protection Act”, qui propose de classer l’avortement comme un homicide et d’éliminer le viol et l’inceste comme exceptions légales à l’interdiction de l’interruption de grossesse dans l’État. Le projet de loi pourrait également ouvrir la voie à des enquêtes sur les femmes qui subissent des arrêts naturels de grossesse, d’après la journaliste Jessica Valenti, qui a publié ces révélations dans sa newsletter Abortion, Every Day. Pendant ce temps, l’État de New York a renforcé la protection des docteur·es qui fournissent des pilules abortives, après qu’une médecin locale ait été inculpée par un grand jury de Louisiane pour avoir envoyé des pilules par la poste. La gouverneure de l’État de New York, Kathy Hochul, a signé un projet de loi qui permet aux médecins de ne pas mentionner leur nom sur les ordonnances de pilules abortives afin d’éviter les poursuites. COSTA RICA — Le gouvernement du président Rodrigo Chaves Robles a présenté à l’Assemblée législative du Costa Rica un projet de loi visant à aggraver les peines d’emprisonnement pour les personnes qui avortent et celles qui les aident. Au Costa Rica, l’avortement n’est autorisé qu’en cas de risque pour la vie ou la santé des patient·es. Dans tous les autres cas, il est illégal. La modification des articles 118 et 119 du code pénal vise à augmenter les peines d’emprisonnement de quatre à six ans pour les personnes qui pratiquent un avortement avec consentement. Il prévoit également une peine d’emprisonnement de quatre à six ans pour les personnes qui provoquent ou consentent à leur propre avortement à n’importe quel stade de la grossesse. Le parti de droite au pouvoir n’est pas majoritaire à l’Assemblée législative, et l’adoption du projet de loi n’est donc pas garantie. ![]() ESPAGNE — Le Congrès espagnol a renouvelé un pacte d’État contre les violences sexistes et sexuelles avec le soutien de tous les partis politiques, à l’exception du parti d’extrême droite Vox. Un pacte d’État est un accord entre plusieurs partis politiques, même opposés, pour adopter une législation et des actions en faveur d’une politique publique. Ce nouveau pacte contient 460 propositions d’actions, s’appuyant sur un pacte approuvé en décembre 2017, et intégrant de nouvelles mesures pour lutter contre la violence économique, numérique et vicariante. La violence économique – exercée par les partenaires et les ex-partenaires – serait criminalisée dans les cas d’extorsion de biens, de fraude, de détournement et de pensions impayées. La cybercriminalité et la création de deepfakes à caractère sexuel sans consentement seront également criminalisées. Le pacte d’État souligne que les enfants mineur·es de femmes survivantes d’abus sont également victimes de violences vicariantes et ont le droit à recevoir de l’assistance et de la protection contre le parent abusif. ALLEMAGNE — La Chambre haute du parlement allemand a adopté un amendement à la loi sur la protection de la maternité qui étend le congé maternité aux femmes qui subissent une perte de grossesse après la 13e semaine de gestation. Le projet de loi entrera en vigueur le 1er juin 2025. Avec la législation actuelle, les femmes qui ont vécu un arrêt naturel de grossesse avant la 24e semaine devaient demander un congé maladie. Avec la nouvelle législation, un congé deviendra une option à partir de la 13e semaine. En Allemagne, le congé maternité rémunéré couvre six semaines avant et huit semaines après l’accouchement ; les femmes qui ont perdu une grossesse pourront désormais aussi bénéficier de huit semaines de congés payés. Le Parlement a également adopté une loi sur l’aide aux victimes de violence, qui garantit aux femmes qui ont vécu des violences sexistes et sexuelles le droit d’accéder gratuitement à un accompagnement légal et à un soutien psychologique. L’aide est financée à hauteur de 2,6 milliards d’euros jusqu’en 2036. On estime que 400 femmes sont victimes de violences conjugales chaque jour en Allemagne. AUSTRALIE — Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce australien a annoncé sa stratégie internationale pour l’égalité des genres, qui se concentrera sur la prévention des violences sexistes et sexuelles et le renforcement de la santé et des droits sexuels et reproductifs dans le monde. Les priorités de la stratégie comprennent aussi la poursuite des efforts de paix et de sécurité et la mise en place d’une action climatique et d’une aide humanitaire équitables sur le genre, ainsi que la promotion de l’égalité économique des femmes, le commerce inclusif et le soutien aux initiatives locales en matière de leadership féminin. “Nous savons que l’égalité des genres réduit la pauvreté, renforce la cohésion sociale, libère la productivité économique et accroît la prospérité des générations actuelles et futures,” a déclaré Penny Wong, ministre des affaires étrangères. “Si les femmes participaient à l’économie sur un pied d’égalité avec les hommes, cela pourrait ajouter jusqu’à 28 000 milliards de dollars à l’économie internationale”. RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO — Des détenus masculins ont violé plus de 150 femmes – et la plupart d’entre elles sont mortes brûlées – pendant une évasion massive de la prison de Muzenze, dans la ville de Goma, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Un·e porte-parole des Nations unies a confirmé que seule une douzaine de femmes avaient survécu aux flammes lorsque la prison a finalement été incendiée. L’attaque a eu lieu le 27 janvier, quand les combattants du groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda, ont avancé sur Goma et ont fini par s’emparer de la ville. Au cours des affrontements avec le gouvernement, près de 3 000 personnes ont été tuées et des centaines de milliers ont été déplacées. Plus de 4 000 détenus ont profité du chaos pour s’évader de la prison de Muzenze. ![]() À propos de nousImpact est une newsletter hebdomadaire dédiée aux droits des femmes et des minorités de genre dans le monde entier. Vous aimez la newsletter ? Pensez à faire un don. 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