Le Coronavirus est-il plus dangereux pour les hommes que pour les femmes ? par Rebecca Amsellem (pour me suivre sur Twitter c’est ici et sur Instagram, c’est là) Les femmes sont certes autant touchées par l’épidémie, mais, lorsqu’elles le sont, elles ont une probabilité plus élevée d’en guérir. C’est ce qu’affirme une enquête de Roni Caryn Rabin pour le New York Times. Le taux de mortalité est de 2,8 % chez les patients hommes et 1,7 % chez les femmes. Presque 1 point de différence. « Quand il s’agit de monter une réponse immunitaire contre les infections, les hommes sont le sexe faible. » Les causes, selon l’enquête, sont à la fois d’ordre biologique et liées au mode de vie. « Nous l’avons vu avec d’autres virus. Les femmes les combattent mieux », déclare la scientifique Sabra Klein dans l’enquête. Les femmes combattent les virus car leur mémoire immunitaire est mieux développée, notamment grâce au fait qu’elles produisent généralement une meilleure réponse immunitaire aux vaccins grâce à l’œstrogène. C’est ce qu’une étude sur des souris a confirmé. Lorsqu’on retirait leurs ovaires ou qu’on bloquait simplement l’œstrogène, les souris avaient une probabilité plus grande de succomber. L’effet de l’œstrogène – ou de son absence – sur les êtres humains est plus À ce rôle de l’œstrogène s’ajoutent les conditions de vie. Les hommes –notamment en Chine – fument plus : ils sont responsables de 40 % de la consommation mondiale de tabac alors que les fumeuses n’y représentent que 2 % des Chinoises. Les Chinois qui y ont également un taux de diabète 2 fois plus élevé et davantage de problèmes artériels. Et ce n’est pas tout. Les hommes – et notamment les hommes qui travaillent dans les métiers du soin – se lavent moins les mains que les femmes et, lorsqu’ils le font, utilisent moins de savon. Par ailleurs, les femmes ont tendance à s’occuper davantage de leur santé que les hommes. Utile. Image postée par Public Health Image Library from the Centers for Disease Control and Prevention sur Unsplash Sabra Klein, la scientifique interrogée par le New York Times, est claire : les hommes et les femmes n’ont pas un système immunitaire identique et ne sont pas égaux face aux infections et aux virus. Si les femmes ont une mémoire immunitaire plus développée que les hommes, elles sont néanmoins trois fois plus sujettes aux maladies auto-immunes, à savoir les maladies qui résultent d’un dysfonctionnement du système immunitaire. Et les chiffres sont éloquents. Alors que 8 % de la population mondiale est affectée par une de ces maladies, les femmes représentent 80 % des malades (« The Conversation », cité par Caroline Criado-Perez dans Femmes invisibles). Si les femmes répondent mieux aux virus mais sont plus sujettes aux maladies auto-immunes, la cause est la même. Il semble que dans les deux cas une des raisons est le fait que ce soit les femmes qui portent les enfants – tout semble confirmer cette hypothèse sans pour autant expliquer pourquoi, commente la journaliste. Cette condition biologique implique qu’« elles développent une réponse immunitaire rapide et forte pour protéger leur fœtus et nouveau-né ». Seulement parfois la réaction est trop forte et affecte les fonctions biologiques (toujours selon Caroline Criado-Perez). Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Criado-Perez l’affirme si bien : les femmes sont davantage qu’une version small des hommes. Les fonctions biologiques sont différentes, les hormones également. Et c’est sans prendre en compte leurs conditions de vie. Les hommes succombent davantage aux virus alors que les femmes sont plus touchées par les maladies auto-immunes. Et la recherche médicale ne prend pas suffisamment en compte ces éléments. Alors qu’il serait grand temps. 1/ Weinstein est condamné. Cela aurait été impossible sans les témoignages courageux des survivantes qui ont choisi de faire avancer la cause au lieu d’avoir peur pour elles. Merci à elles. 2/ « On n’applique pas un programme pré-écrit, qui est « tomber amoureux sans comprendre pourquoi on tombe amoureux », qui inclut une situation de domination, un rapport de pouvoir inégal qui sont considérés comme moteurs de l’érotisme. » L’actrice Adèle Haenel a encore frappé : elle livre une brillante 3/ Kimberlé Crenshaw a défini le terme « intersectionnalité » il y a trente ans. Elle revient sur ce que cela signifie pour elle aujourd’hui. 4/ 1 adolescente sur 8 et 1 adolescent sur 15 ont déjà été l’objet de rumeurs sur leur comportement sexuel ou amoureux. C’est le sujet de la newsletter #LesPetitesGlo cette semaine. 5/ Jessyca, une travailleuse du sexe transgenre, a été tuée au bois de Boulogne dans la nuit du jeudi 20 février. Des rassemblements sont prévus dans plusieurs villes de France et sont répertoriés sur ce compte Twitter. 6/ Chères entreprises de plus de 50 salariées, soyez prêtes – A partir du 1er mars prochain, vous devrez présenter votre Index de l’égalité salariale. #5Novembre16H47 7/ Invitée à la médiathèque Grand M de Toulouse le 11 mars prochain, la journaliste Rokhaya Diallo voit sa venue annulée par le Maire de la ville. « C’est à l’évidence une décision politique visant à me censurer. » 8/ « Le « female gaze », c’est le passage d’un inconscient patriarcal à une conscientisation féministe. C’est se dire : j’ai toujours regardé les femmes comme des objets et pris du plaisir à les regarder comme tel, comment est-ce que je pourrais changer de paradigme, éprouver du plaisir mais sans passer par l’objectification des corps. » L’intellectuelle Iris Brey publie un nouveau livre sur la révolution à l’écran. 9/ Un livre de recette féministe engendre un débat bien différent de ce que les autrices avaient imaginé (c’est ENCORE le New York Times je sais mais ça parle de nourriture, d’édition, de féminisme, je ne pouvais pas ne pas partager). 10/ Daria Marx a les cheveux blond platine, un piercing, des tatouages, un caractère bien trempé et elle est grosse. Et nous a fait l’honneur d’être mon invitée au Club des Glorieuses l’année dernière. Aujourd’hui, elle est la pierre angulaire du documentaire de Marie-Christine Gambart sur France 2. A voir en ligne jusqu’au 26 avril. Conférence « Inégalités salariales : de la réflexion à l’action » le vendredi 6 mars de 8h30 à 10h30 dans nos locaux (Paris 11) avec la coach Marie Dasylva et la sociologue Carmen Diop. La journaliste Dolores Bakèla animera la rencontre. C’est gratuit pour les membres du Club et 17 euros pour les autres. Tous les bénéfices sont reversés à la caisse de grève des femmes de chambre de l’hôtel Ibis. Conférence « Pitch Night des Glorieuses », soutenue par Pinterest avec Lisa Gachet (Make My Lemonade) et Mai-Lam Nguyen-Conan (coach). Dans cette soirée consacrée à l’entrepreneuriat des femmes, on s’interrogera sur les questions suivantes. Comment fait-on pour se lancer ? Que s’est-il passé dans la tête des entrepreneuses juste avant ? L’objectif de cette soirée conviviale est d’inspirer les membres de notre communauté et de les encourager à entreprendre. Ce sera également l’occasion pour Pinterest de montrer comment la plateforme peut aider. C’est gratuit pour les membres du Club et 9 euros pour les autres. En ligne – la première session du programme « Les 100 Glorieuses » pour offrir 40 adhésions d’un an au Club à 40 Glorieuses. C’est ouvert jusqu’au 1er mars ! A votre Instagram ! Rendez-vous sur notre page ce dimanche pour tenter de gagner une édition de Bad BItches Only, un super jeu de société féministe édité par Gender Games. |
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