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25 janvier 2021

Temps de lecture : 8 minutes

 

Les Polonaises n'ont plus peur

Par Paulina Reiter

 

Magdalena Szkarłat-Meszczyńska a déclaré à ses employés qu'ils pouvaient se joindre aux rassemblements nationaux à travers la Pologne sans craindre de perdre leur emploi lorsque les manifestations ont éclaté. La décoratrice d'intérieur de 53 ans s'est jointe à celles et ceux qui protestaient contre la décision du Tribunal constitutionnel imposant une interdiction quasi-totale de l'avortement. Dans la ville de Gdynia, dans le nord du pays, Szkarłat-Meszczyńska a regardé avec son mari des milliers d'autres personnes se rassembler, malgré les restrictions sanitaires. D'autres ont klaxonné, salué des balcons et fait un « V » de la victoire dans ce pays à prédominance catholique.
« Le sentiment de solidarité était bouleversant, édifiant. Il a apporté un espoir de changement », dit-elle.

Pour Szkarłat-Meszczyńska, comme pour les centaines de milliers de femmes et leurs allié·e·s qui sont descendu·e·s dans la rue depuis octobre, manifester sa solidarité contre la restriction des lois anti-avortement n'était pas la seule raison de son engagement. Il s'agissait de beaucoup plus, de la liberté qui, selon elle, est gravement menacée par le parti nationaliste conservateur au pouvoir, le PiS (Droit et Justice).

© Heloisa Marques pour Impact — Les Glorieuses

© Heloisa Marques pour Impact — Les Glorieuses

Mon corps, mon choix !

Après la décision d'octobre, les manifestant.e.s, pour la plupart des jeunes femmes, ont traversé les villes polonaises en scandant des slogans tels que « Mon corps, mon choix ! », tout en faisant face aux forces de l'ordre en tenue anti-émeute dans un brouillard constant de gaz lacrymogène. Marchant, bloquant les routes et interrompant les services religieux, elles s'opposent au gouvernement au pouvoir. Elles ont porté des vêtements et brandit des pancartes avec un éclair rouge symbolisant non seulement le mouvement pro-choix du pays, mais aussi la défiance face aux attaques du parti conservateur au pouvoir contre l'égalité des genres.

En octobre dernier, la cour constitutionnelle du pays a déclaré les avortements illégaux même en cas d'anomalies fœtales graves, qui constituent la grande majorité des 1 000 avortements légaux pratiqués chaque année en Pologne, selon le ministère de la santé. La Pologne, membre de l'Union européenne depuis 2004, a reçu une dénonciation retentissante du Parlement Européen en novembre dernier en relation à la proposition de loi. Avec une législation qui fait partie des plus strictes d'Europe sur l'avortement, cette nouvelle loi ne permettrait l'interruption de grossesse qu'en cas d'inceste, de viol et lorsque la vie de la mère est en danger.

Marta Lempart, une avocate de 41 ans, leader du mouvement de Grève des femmes, déclare que le moment est venu d'agir face à l'atteinte aux droits de l'homme, à la santé, à la corruption, et à la gestion du gouvernement de la crise économique liée à la pandémie. Lempart est souvent à la tête des manifestations à Varsovie, portant un masque noir barré d'un éclair rouge, insigne de l'organisation Grèves des femmes, et armée d'un mégaphone dans une main et d'une pancarte dans l'autre. « Le gouvernement sait que ses citoyens sont furieux, dit-elle. C'est la guerre ».

Les manifestant.e.s bénéficient d'un soutien international, de l'Europe à l'Inde. Les féministes américaines Gloria Steinem, Phyllis Chesler, Merle Hoffman et Naomi Wolf ont même écrit une lettre ouverte aux manifestant.e.s : « Nous vous soutenons et attestons que les droits des femmes sont des droits humains ».

Ce n'est pas la première fois que des femmes défient le gouvernement

Ce n'est pas la première fois que des femmes descendues dans les rues de Pologne ont contesté avec succès le gouvernement sur leurs droits reproductifs. La grève des femmes s'est formée en 2016 à la suite de grandes manifestations décentralisées, marquant la première tentative du gouvernement de durcir les lois sur l'avortement : après avoir défilé dans plus de 100 villes, les responsables politiques ont commencé à prendre leurs distances par rapport à la loi proposée.

La constante dénonciation publique de la décision du tribunal n'a pas seulement permis aux femmes de réexaminer dans les semaines qui ont suivi la position de leur pays sur l'égalité des sexes, elle a également empêché le parti au pouvoir d'appliquer cette décision, selon les dirigeants de la Grèves des femmes.

Habituellement, le gouvernement publie la décision du tribunal et la met en place immédiatement. Mais près de trois mois se sont écoulés et l'avenir de la loi anti-avortement est menacé, le parti nationaliste PiS étant confronté à son plus grand défi depuis son arrivée au pouvoir il y a cinq ans.

Piotr Mueller, porte-parole du gouvernement, a déclaré lorsqu'il a été interrogé sur les manifestations : « En ce moment, nous avons tous besoin de paix et de discussion autour de ce verdict. Nous devons ignorer les émotions exhibées sur les réseaux sociaux et avoir une discussion calme avec des experts. »

Dans un autre entretien radio lors duquel il a été interrogé sur la Grève des femmes, il a déclaré qu'il n'y avait « aucune chance de dialogue » avec les organisateur·trice·s.

Le mouvement a également ses opposants dans un pays aux racines catholiques profondes, où la politique et la religion sont souvent liées. Comme l'a déclaré le chef du PiS Jaroslaw Kaczyński lors de sa campagne de 2019 : « Le christianisme fait partie de notre identité nationale. L'Église était et est toujours un prédicateur et le seul système de valeurs pleinement connu en Pologne ». Depuis le début des revendications, l'Église polonaise a gardé le silence sur l'échec du gouvernement.

Un tiers des citoyens du pays sont opposés aux manifestant·e·s pro-choix

Environ un tiers des citoyens du pays sont opposés aux manifestant·e·s pro-choix, selon de récents sondages. Certains des rassemblements ont été interrompus par des nationalistes tirant des gaz lacrymogènes sur la foule et ayant tenté de frapper des femmes déambulant contre l'interdiction de l'avortement. Certains ont été vus en train d'étouffer des manifestantes et arrêtés rapidement par les forces de l'ordre. De récents sondages d'opinion montrent que 70 % des citoyen·n·e·s polonais·e·s soutiennent les manifestations de la Grève des femmes. La confiance dans le parti au pouvoir, le PiS, a également chuté : un sondage Kantar de décembre montre que deux tiers des personnes interrogées ont exprimé une opinion négative à l'égard du parti, ce qui représente une baisse de soutien record.

Au début du mouvement contestataire, Kaczyński fait une apparition télévisée sur une chaîne nationale lors de laquelle il demande que les manifestations cessent immédiatement, représentant une menace pour la Pologne. Les émeutes « nihilistes », a-t-il dit, sont dirigées contre l'Église, un bastion de la morale : ils doivent être protégés « à tout prix ». En réponse, certain·e·s manifestant·e·s crient lors des rassemblements : « Si les enfants de chœur pouvaient tomber enceinte, l'avortement serait un sacrement. »

Les jeunes femmes de tout le pays ont été enhardies par ce qui s'avère être les plus grandes manifestations que le pays ait connu depuis la fin du communisme il y a 30 ans, portant un coup sévère au gouvernement qui a souvent pris pour cible les personnes LGBTQ ainsi que menacé d'abandonner les mesures de protection des femmes contre les violences domestiques.

Dorota Kotas, une écrivaine ouvertement gay basée à Varsovie, capitale de la Pologne, a décidé de se rendre régulièrement aux manifestations, malgré avoir été menacée par la police lors des manifestations LGBTQIA+ pour avoir dessiné un arc-en-ciel à la craie.

« Il serait plus terrifiant de rester seule à la maison et d'écouter les infos concernant les manifestations », déclare la jeune femme de 26 ans. « Ces revendications nous concernent toutes, mes amies, moi-même, et toutes les femmes que je connais, mais surtout les gens en général, car les décisions des autorités ont un impact très large sur toute la population ».

 

Bien que la décision n'ait pas encore été appliquée, les manifestations se poursuivent encore des mois plus tard même si les masses ne sont pas au rendez-vous. Les organisateurs.trices des rassemblements affirment néanmoins avoir élargi leurs objectifs, et visent à présent l'abolition du gouvernement actuel et de ses politiques. « Il doit être difficile de diriger le pays si l'agenda politique est fixé par quelqu'un d'autre », dit Lempart.

« Je suis ici pour parler au nom de toutes »

Ces derniers jours en Argentine, alors que les femmes en Pologne continuent de se battre, la terre natale du Pape et le chef de l'Eglise catholique a vu l'avortement légalisé le 30 décembre, résultat de cinq ans de manifestations continue et d'une mobilisation de masse organisée sur les réseaux sociaux. Pour les Polonaises, c'est un signe : le changement peut arriver à tout moment, même s'il peut prendre du temps.

L'une des plus grandes et des premières manifestations, peu après que le tribunal ait statué sur la loi, a donné le ton du mouvement. Le 30 octobre, dans le centre de Varsovie, des femmes se sont succédé sur une petite scène de fortune encadrée de palmiers en plastique, où elles ont fait les récits d'avortement devant une foule nombreuse.

« Je suis ici pour parler au nom de toutes », a crié une femme sous des applaudissements nourris, alors qu'un hélicoptère de la police survolait la ville. Comme beaucoup des quelque 150 000 Polonaises qui se font avorter chaque année, elle s'est rendue dans l'un des pays voisins : la Slovaquie, la République tchèque, la République tchèque et l'Allemagne — où une industrie artisanale a vu le jour pour les femmes polonaises qui cherchent à interrompre leur grossesse.

Avec des milliers de femmes qui se rendent à l'étranger pour se faire avorter et d'autres qui commandent en ligne des pilules abortives à prendre en Pologne (ce qui est légal si elles s'administrent elles-mêmes et sans aide extérieure), une grossesse sur trois en Pologne se termine par un avortement, selon l'institut de sondage national CBOS.

Sa voix tremblante mais pleine de conviction, la femme qui a demandé à rester anonyme, a récemment confronté son père, conservateur et votant PiS, au sujet de son avortement : « Joyeux anniversaire, papa, j'espère qu'à 74 ans, tu apprendras à penser de manière indépendante et critique et que tu cesseras de croire à cette putain de propagande. Parce que ta femme et ta fille ont déjà avorté. » 

 
  • Paulina Reiter

    est une journaliste pour The Fuller Project, un média à but non lucratif qui informe sur les questions relatives aux problématiques de genre.

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  • Agata Nowicka

    est une illustratrice et dessinatrice d'affiches et de couvertures de livres polonaise www.agatanowicka.com | instagram.com/pixelendo

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    Merci infiniment à Hinde Bouratoua pour la traduction.

 
 

Il y a deux semaines, nous avons longuement parlé de la mobilisation en Pologne sur le droit à l'avortement. Le prochain long format est dans deux semaines. Et dans deux semaines, c'est #PrideMonth, on pense qu'il est important d'en parler mais on voulait vous en parler d'abord. Vite, vos retours !

 
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Sur quoi devrait porter le prochain long format si ce n'est pas la Pride ?
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En Action
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France Depuis le 23 janvier, le hashtag #CommentFairePourQueLesHommesArretentDeVioler a été repris des centaines de fois sur Twitter pour dénoncer la censure du réseau social à l'encontre de plusieurs militantes féministes. Ce hashtag fait suite à la suspension du compte de la militante féministe Mélusine, la première à avoir posé la question dans un tweet qui interrogeait les « violences sexuelles massives contre les femmes, les enfants et les hommes gays », en pleine vague #Metooinceste et #Metoogay. Par la suite, plusieurs comptes ont également repris cette question en solidarité, et ont, pour certains, également été suspendus. Face à la polémique, Twitter a finalement rétabli, douze heures plus tard, le compte de Mélusine.

France Depuis le samedi 16 janvier, des dizaines de milliers de témoignages de victimes d'inceste se sont succédés sur les réseaux sociaux à travers hashtag #MeTooInceste. Porté par le collectif Noustoutes et des militant.e.s comme l'autrice Axelle Jah Njiké ou la psychiatre Murielle Salmona, ce mouvement cherche à briser l'omerta et inciter le gouvernement à agir.
Cinq jours plus tard, le Sénat a adopté à l'unanimité, en première lecture, une proposition de loi criminalisant tout acte de pénétration sexuelle entre un.e majeur.e et un.e mineur.e de moins de 13 ans. En revanche, le Sénat s'est opposé à rallonger son délai de prescription.

Inde Des milliers d'Indiennes participent à la contestation contre la libéralisation du secteur agricole prônée par le gouvernement de Narendra Modi. Selon Oxfam, 85% des femmes en zone rurale vivent des activités agricoles, mais seules 13% d'entre elles possèdent une terre. Les femmes sont celles qui subissent le plus la pauvreté, la discrimination et les violences domestiques. Une baisse du revenu familial impacte directement la santé et le bien-être des femmes qui en pâtissent, et risque d'engendrer plus de violence venant des hommes. Les agriculteur.trice.s menacent d'organiser un défilé de tracteurs et de camions dans les rues de la capitale le 26 janvier, jour de la Fête de la République, si un accord sur la libéralisation du secteur agricole n'est pas trouvé avec le gouvernement.

Soudan Le hashtag #ItsNotOkay est devenu viral le 11 janvier sur les réseaux sociaux suite à un viol collectif commis à Khartoum le soir du 31 décembre. Depuis, les femmes soudanaises se mobilisent pour dénoncer l'impunité. La colère s'est intensifiée suite à deux nouveaux scandales : le viol d'une fillette de 9 ans commis par un membre du renseignement militaire, et l'assassinat d'une femme enceinte par son mari. Les militantes réclament une révision de la loi de 1991 sur les violences sexuelles, pour que le viol soit reconnu comme un crime et pour mettre fin à l'omerta sur les violences contre les femmes.

 
 

Subventions de gardes d'enfants aux États-Unis

Le plan de relance économique présenté par Joe Biden le jeudi 14 janvier prévoit de subventionner les gardes d'enfants à la hauteur de 15 milliards de dollars pour les familles en situation de précarité. Cette mesure devrait aider les femmes à retrouver un emploi. Le coût exorbitant des garderies aux États-Unis a contraint de nombreuses femmes à renoncer à leur emploi pour s'occuper de leurs enfants. En décembre, 100% des 140 000 emplois détruits aux États-Unis étaient occupés par des femmes, selon The National Women's Law Center. Cette mesure permettrait d'octroyer un crédit d'impôt pour rembourser jusqu'à 50% des frais de garde pour les familles gagnant moins de 125 000 dollars par an ; et un crédit partiel pour celles qui gagnent entre 125 000 et 400 000 dollars.

Légalisation de l'avortement en Argentine

L'avortement jusqu'à 14 semaines de grossesse est officiellement devenu légal et gratuit en Argentine le jeudi 14 janvier. L'Argentine est ainsi devenu le quatrième pays de la région à autoriser l'avortement. Jusque-là, l'avortement n'était accessible aux femmes qu'en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère. Le gouvernement argentin estime que chaque année, entre 370 000 et 520 000 avortements clandestins sont pratiqués, menant à plus de 38 000 hospitalisations. Cette victoire fait suite aux mobilisations massives menées par le mouvement féministe des « foulards verts » depuis 2018. Toutefois, dans un pays très conservateur, le texte a inclus la possibilité pour les médecins de faire valoir leur « objection de conscience ».

Le Vatican officialise le service des femmes à la messe

Le pape François a autorisé le lundi 11 janvier les femmes à lire des passages de la Bible durant la messe et à participer à l'eucharistie en servant le pain et le vin au prêtre, des missions jusque-là officiellement réservées aux hommes. Néanmoins, cette réforme ne permet pas aux femmes de devenir prêtres.
« En ce qui concerne les ministères ordonnés, l'Église n'a en aucune façon la faculté de conférer l'ordination sacerdotale à des femmes », a précisé le Pape dans une lettre. En octobre 2019, lors d'un synode consacré à l'Amazonie, les évêques de la région avaient pourtant demandé de donner aux femmes davantage de fonctions pour reconnaître leur contribution essentielle dans cette cette zone où les prêtres sont rares.

 
 

Chili

Le Congrès débat depuis le 13 janvier sur une proposition de loi déposée en 2018 par des parlementaires de gauche pour dépénaliser l'avortement jusqu'à 14 semaines de grossesse.

 

Irlande

Le Premier ministre Micheal Martin a promis que l'Etat rendrait hommage aux 9 000 enfants morts dans des établissements pour mères célibataires tenus par des religieuses catholiques et l'Etat entre 1922 et 1998.

 

France

Un an après son premier passage, le projet de loi ouvrant la Procréation Médicalement Assistée (PMA) à toutes les femmes sera examinée par le Sénat le 2 février.

 

Pakistan

Après la Haute Cour de Lahore, la Haute Cour de Singh examine depuis début janvier la possibilité d'interdire le test de virginité sur les victimes de viol, ce qui pourrait éventuellement ouvrir le chemin pour une interdiction de cette pratique à échelle nationale.

 

Grèce

Le Comité olympique hellénique a appelé à l'ouverture le 20 janvier d'une enquête interne pour lutter contre les violences sexuelles suite aux accusations de Sofia Bekatorou, double médaillée olympique de voile, à l'encontre d'un responsable de la Fédération grecque.

 

RDC

La société civile a dénoncé le mercredi 20 janvier une hausse des viols à l'encontre des femmes à Lubumbashi depuis la mise en place d'un couvre-feu le 18 décembre.

 
 
 

#MeTooInceste a créé une déflagration dans l'opinion publique. Êtes-vous pour ou contre la formation obligatoire de tout le personnel en contact quotidien avec des mineurs ?

 
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SAVE THE DATE ! Le prochain Club est fixé au jeudi 25 février à 18h30 avec Mona Eltahawy, figure iconoclaste du féminisme arabe, journaliste et autrice engagée qui sort ce mois-ci « Fuck Patriarchy » aux éditions Massot.

 
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