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![]() ![]() Dans l’Ohio, on aime l’IVG par Agustina Ordoqui Première fois ici ? Nous vous proposons cette fois-ci un résumé de l’actualité des droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ dans le monde. Vous n’avez pas le temps de lire toute la newsletter ? On vous a préparé un mini résumé !
Pour lire ces nouvelles au fur et à mesure, suivez-nous sur Instagram ou LinkedIn. ![]() ÉTATS-UNIS —L’éléctorat de l’Ohio a voté en faveur d’un amendement pour inscrire les droits reproductifs dans la constitution. La mesure, nommée Issue 1, a remporté 57 % des voix lors des élections générales du 7 novembre. Elle établit un droit constitutionnel à « prendre et mettre en œuvre ses propres décisions en matière de reproduction », concernant l’avortement, la contraception, le traitement de la fertilité, les soins en cas d’arrêt naturel de grossesse et la poursuite d’une grossesse. L’amendement entrera en vigueur en décembre. Le 7 novembre également, une proposition républicaine visant à restreindre l’avortement après 15 semaines de grossesse a été rejetée lors des élections en Virginie, tandis que le gouverneur Andy Beshear, qui avait fait campagne sur la légalisation de l’avortement, a été réélu dans le Kentucky. Depuis que la Cour suprême a annulé l’année dernière l’arrêt Roe v. Wade, qui a rendu l’avortement légal au niveau fédéral pendant près de 50 ans, plusieurs États, comme le Texas et la Caroline du Sud, ont restreint les droits à l’avortement, mais d’autres ont pris des mesures pour les protéger. ![]() ISLANDE — Plus de 100 000 femmes et personnes non binaires en Islande – soit 27 % de la population – se sont mises en grève pour protester contre les inégalités de genre. Les travailleuses de secteurs comme la pêche, la santé et l’éducation, ainsi que celles qui effectuent du travail domestique non rémunéré, ont arrêté de travailler le 24 octobre pour mettre en lumière l’écart de salaires entre hommes et femmes et la violence sexiste dans le pays. La première ministre Katrin Jakobsdottir, qui a déclaré son intention de combler les inégalités de genre en Islande, a elle aussi fait grève. La dernière fois que les femmes islandaises ont arrêté de travailler pour obtenir l’égalité des salaires, c’était il y a 48 ans, à l’occasion de la « kvennafrí » (journée de congé des femmes). Bien qu’elle soit le pays le mieux classé dans le Rapport mondial sur l’écart entre les sexes 2023 du World Economic Forum, l’Islande est tombée à la 14e place en termes de participation et d’opportunités économiques. Une Islandaise sur quatre a subi un viol ou une tentative de viol, et deux sur cinq ont été victimes de violences physiques ou sexuelles. GAZA — Les femmes et les filles sont durement touchées par la crise humanitaire à Gaza, rapporte Nadja Media, alors qu’on estime que 493 000 personnes auraient été déplacées. Le gouvernement israélien ayant interrompu les services de base, 50 000 femmes et filles enceintes risquent de ne pas recevoir de soins prénataux et beaucoup devront accoucher sans électricité ni équipement médical. Le manque d’eau affecte la capacité à nourrir les bébés ou à gérer l’hygiène menstruelle. Plus de 130 bébés se trouvent dans des couveuses qui ont besoin d’électricité pour fonctionner. Bien qu’il n’y ait pas de chiffres officiels sur les violences sexuelles, les groupes de défense des droits humains ont noté que les femmes et les filles sont particulièrement exposées, et qu’elles n’ont pas accès à la contraception d’urgence ou aux soins psychologiques. Israël a lancé des attaques après l’attentat le plus meurtrier de l’histoire du pays, commis par le Hamas, qui a frappé plusieurs villes le 7 octobre, tué 1 400 personnes et pris plus de 230 otages. L’offensive israélienne a depuis tué plus de 10 000 Palestinien·ne·s, dont deux tiers de femmes et d’enfants, selon le ministère de la santé de Gaza, dirigé par le Hamas. ARGENTINE — Le Congrès argentin a adopté une loi qui intègre les violence en ligne, y compris le “revenge porn” et le cyberharcèlement, dans un texte de loi sur les violence sexistes. La nouvelle loi stipule que tout contenu sexuel ou violent doit être retiré des plateformes numériques à la demande d’un tribunal. Les tribunaux peuvent également ordonner à un·e auteur·ice de cesser immédiatement tout comportement violent ou intimidant à l’encontre d’une victime qui porte plainte. Un deuxième projet de loi, en attente d’approbation, intégrerait la violence numérique dans le code pénal. La loi dite Olimpia rend hommage à Olimpia Coral Melo, une jeune militante mexicaine qui s’est battue pour que la violence numérique soit reconnue dans la loi mexicaine après que des images sexuelles d’elle aient été publiées sans son consentement en 2014. Elle a obtenu gain de cause en 2021, et son travail a inspiré la nouvelle loi en Argentine, créant ainsi un pont entre différents pays d’Amérique latine. IRAN — Le Parlement européen a décerné le prix Sakharov 2023 pour la liberté de l’esprit à Mahsa Amini et au mouvement “Femmes, vie, liberté” en Iran. Selon la présidente du parlement, Roberta Metsola, ce prix est une reconnaissance des femmes iraniennes qui défient le régime théocratique en exigeant l’égalité, la dignité et la liberté. Le prix a été décerné quelques jours seulement après que le prix Nobel de la paix a été attribué à l’activiste iranienne emprisonnée Narges Mohammadi. Mahsa Amini est morte il y a un an après avoir été arrêtée par la « police des mœurs » iranienne, qui l’a accusée de ne pas porter son hijab conformément à la loi. Début novembre, la police des mœurs a été impliquée dans un autre épisode violent lorsque Armita Geravand, 16 ans, s’est effondrée dans le métro de Téhéran. Des militant·e·s ont accusé les autorités d’avoir frappé l’adolescente parce qu’elle ne portait pas le hijab. La jeune fille est décédée le 28 octobre. Pendant ce temps, deux femmes journalistes qui ont couvert les manifestations contre le régime théocratique ont été condamnées à dix ans de prison. Elaheh Mohammadi et Niloufar Hamedi ont toutes deux été reconnues coupables d’association de malfaitrices, de diffusion de propagande portant atteinte à la sécurité de l’État et de collaboration avec les États-Unis. CHINE — Le président Xi Jinping a déclaré qu’une « nouvelle culture » du mariage et de la procréation devait être encouragée chez les femmes pour remédier à la baisse du taux de croissance démographique en Chine. Lors du discours d’ouverture du Congrès national des femmes, Xi a déclaré qu’il était important de changer le point de vue des jeunes sur « le mariage, la fertilité et la famille ». Les propos du président risquent d’ancrer davantage la discrimination dans un pays où la représentation politique des femmes est inférieure à 30 %, où aucune femme ne siège à l’éxécutif et où les féministes à l’origine du mouvement chinois #MeToo ont été emprisonnées. La Chine a abandonné sa politique de l’enfant unique en 2015, mais l’année dernière, la population a chuté pour la première fois depuis les années 1960. ![]() FRANCE — Dans une nouvelle enquête pour la newsletter Les Glorieuses, l’institut de sondage Ifop a constaté que 41 % des Françaises avaient subi au moins une forme de violences économiques au cours de leur vie, tandis que 23 % l’avaient subie de la part de leur partenaire actuel. Un rapport de l’association britannique Surviving Economic Abuse a révélé que la moitié des pays du monde ne disposent d’aucune forme de politique en matière de violences économiques au sein des relations, ce qui laisse près de 1,4 milliard de femmes dans le monde sans aucune protection. Gloria Media a lancé une campagne de sensibilisation sur cette forme peu connue de violence conjugale dans le cadre du mouvement annuel des Glorieuses pour l’égalité salariale. Lisez la dernière newsletter Impact sur les violences économiques – la face cachée des violences conjugales. ![]() ROYAUME-UNI — Une enquête menée par le média britannique Tortoise Media a révélé que la police britannique avait ordonné des tests de spectrométrie de masse sur des rapports médico-légaux afin de détecter la présence des pilules abortives mifépristone et misoprostol dans l’urine, le sang et le placenta de femmes ayant fait l’objet d’enquêtes pour suspicion d’avortements tardifs. Tortoise a également trouvé d’autres rapports demandant des « données liées à des applications de suivi menstruel » dans le cadre d’une enquête policière. Ces enquêtes auraient commencé il y a trois ans, quand le système permettant d’obtenir des pilules abortives par la poste a été mis en place pendant le confinement. Elles concernent des femmes qui ont eu des arrêts naturels de grossesse, y compris celles qui ont subi la perte d’une grossesse désirée. Au Royaume-Uni, l’avortement est autorisé jusqu’à 24 semaines, mais les avortements à domicile sont autorisés jusqu’à dix semaines. Une interruption de grossesse est considérée comme un acte criminel en dehors de ces limites. Au début de cette année, Carla Foster, 44 ans, a été reconnue coupable d’avoir avorté au cours du troisième trimestre de sa grossesse, bien que sa peine ait été réduite par la suite et qu’elle ait été libérée. ![]() INDE — La Cour suprême indienne a refusé de statuer sur le mariage entre personnes du même sexe, affirmant qu’elle n’a pas l’autorité nécessaire pour le faire, la Constitution ne considérant pas le mariage comme un droit fondamental. La Cour renvoie au Parlement ou aux organes législatifs des États la responsabilité de reconnaître le mariage homosexuel et de protéger les couples LGBTQIA+ contre les discriminations. Les audiences pour légaliser les unions entre personnes de même genre ont débuté cette année, suite à plusieurs demandes de couples queer souhaitant bénéficier des mêmes droits que les autres, notamment en matière de mariage, d’adoption, d’assurance et d’héritage. Le gouvernement indien s’est ouvertement opposé à l’extension du droit au mariage aux couples de même sexe. Actuellement, il existe des règles de mariage spécifiques pour chaque religion pratiquée dans le pays. En 2018, une loi coloniale pénalisant les relations homosexuelles a été abolie et l’année dernière, des droits tels que le partage des prestations de sécurité sociale ont été officiellement reconnus. JAPON — La Cour suprême du Japon a jugé inconstitutionnelle une loi qui obligeait les personnes transgenres à subir une opération de stérilisation pour obtenir une modification du genre à l’état civil, arguant qu’il s’agissait d’une « limitation significative de la liberté ». Jusqu’à présent, une personne qui voulait être reconnue dans son genre authentique devait subir une évaluation psychiatrique et être stérilisée chirurgicalement. La loi stipulait également que les personnes mariées ou ayant des enfants mineurs ne pouvaient pas faire une transition de genre. La Cour suprême a demandé à une juridiction inférieure d’examiner l’exigence légale “d’avoir une forme physique dotée d’organes génitaux qui ressemblent étroitement à la forme physique d’un genre alternatif » qui est incluse dans une loi discriminatoire sur les personnes transgenres. ![]() À propos de nousImpact est une newsletter hebdomadaire dédiée aux droits des femmes et des minorités de genre dans le monde entier. PS : La newsletter est également disponible en anglais. ![]()
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