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![]() ![]() ![]() La vague verte pour le droit à l’avortement avance en Amérique latinepar Agustina Ordoqui ![]() Bienvenue dans Le Bulletin, votre résumé mensuel de l’actualité sur les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ par la newsletter Impact. Vous n’avez pas le temps de lire toute la newsletter ? On vous a préparé un mini résumé :
Pour lire ces nouvelles au fur et à mesure, suivez-nous sur Instagram ou LinkedIn. ![]() MÉXIQUE — Le Congrès de l’État de Tabasco a adopté en mai la décriminalisation de l’avortement jusqu’à 12 semaines de grossesse, avec 33 voix pour, une voix contre et une abstention. La loi a été adoptée après une décision de la Cour suprême de l’État, qui a statué qu’interdire l’accès à l’interruption volontaire de grossesse dans le code pénal de Tabasco était contre la Constitution. La Cour a ensuite demandé au Congrès de se prononcer sur la question. Tabasco fait maintenant partie des 24 États méxicains (sur 32) où l’avortement a été dépénalisé. Les huit restants sont Durango, Guanajuato, Morelos, Nuevo León, Querétaro, Sonora, Tamaulipas et Tlaxcala. ![]() CHILI — Le gouvernement du président chilien Gabriel Boric a présenté un projet de loi qui légaliserait l’avortement volontaire jusqu’à 14 semaines de grossesse. Le gouvernement a déjà tenté à deux reprises de libéraliser les lois sur l’avortement : d’abord en l’incluant comme un droit reconnu par une nouvelle constitution qui a été finalement rejetée par l’électorat lors d’un référendum, et ensuite dans le cadre d’un projet de loi qui a lui aussi été rejeté, cette fois par l’Assemblée nationale. L’avortement a été totalement interdit au Chili jusqu’à 2017, quand il a été partiellement décriminalisé par la présidente Michelle Bachelet. Il n’est désormais autorisé qu’en cas de viol, de risque pour la vie de la personne enceinte ou d’anomalie foetale. ROYAUME UNI — De nouvelles directives nationales au Royaume-Uni permettent à la police de rechercher des pilules abortives au domicile de femmes ayant subi des arrêts naturels de grossesse et de fouiller dans leur historique Internet, leurs conversations privées et leurs applications de suivi des règles. Elles permettent également l’accès aux dossiers médicaux confidentiels afin de déterminer si une perte de grossesse ou une mort foetale masque un avortement illégal. Au Royaume-Uni, l’avortement est légal jusqu’à 24 semaines de grossesse, depuis la loi sur l’avortement de 1967, qui prévoit des exceptions en cas de risque pour la vie de la patiente ou d’anomalie foetale. Les grossesses interrompues en dehors de ces conditions peuvent être poursuivies pénalement. Les député·es britanniques ont commencé à debattre une pétition pour la décriminalisation totale de l’avortement, qui a recueilli plus de 103 000 signatures. ![]() UE — Une initiative citoyenne pour interdire les thérapies de conversion sur les personnes LGBTQIA+ dans l’UE a obtenu plus de 1,2 million de soutiens et sera examinée par la Commission européenne, après la vérification des signatures. Les thérapies de conversion incluent les tentatives de conditionner le comportement ou la thérapie par aversion, ainsi que les médicaments, les interventions hormonales et la thérapie par électrochocs. Ces pratiques visent à modifier l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou l’expression de genre d’une personne. D’après ILGA, une association internationale de défense des droits LGBTQIA+, seulement huit des 27 pays de l’Union européenne ont totalement interdit les thérapies de conversion pour les personnes LGBTQIA+. Il s’agit de l’Allemagne, de la Belgique, de Chypre, de l’Espagne, de la France, de la Grèce, de Malte et du Portugal. ITALIE — La Cour constitutionnelle italienne a statué en mai que les femmes en couple lesbien qui ont recours à la fécondation in vitro (FIV) à l’étranger peuvent être officiellement reconnues comme parents sur le certificat de naissance, sans distinction de liens biologiques. La décision affirme que refuser la reconnaissance légale à une mère non biologique va à l’encontre de la constitution car cela viole ses droits à l’égalité et à l’identité personnelle. Cela prive également l’enfant de ses droits fondamentaux à recevoir des soins, une éducation et un soutien émotionnel constant de la part de ses parents. Le mois dernier, la Cour de cassation italienne a rétabli l’option d’utiliser l’expression “parents” au lieu de “mère et père” sur les cartes d’identité électroniques des enfants, protégeant ainsi les familles avec des parents de même sexe. En juillet 2023, une procureure avait exigé que 33 certificats de naissance d’enfants nés de couples lesbiens soient modifiés pour supprimer les noms des mères non biologiques. La décision avait été prise après que la première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni ait ordonné aux conseils municipaux de ne pas enregistrer les naissances d’enfants de parents de même sexe. BRÉSIL — Dans une décision sans précédent, la Cour suprême du Brésil a confirmé un appel permettant à une personne non binaire d’inscrire son identité de genre comme “neutre” sur son document d’état civil. Cette décision, qui constitue une victoire historique, pourrait déboucher sur une reconnaissance nationale de l’identité des personnes non binaires. L’affaire concerne une personne qui avait initialement demandé à être reconnue comme étant de sexe masculin, mais qui, après une intervention chirurgicale et un traitement hormonal, s’est rendu compte qu’elle ne se reconnaissait ni dans la catégorie homme, ni dans la catégorie femme. En 2018, la Cour suprême a autorisé les personnes transgenres à changer de nom à l’état civil, sans passer par des opérations chirurgicales ni obtenir d’autorisation légale. Les personnes non binaires ne sont toutefois pas reconnues dans les documents officiels, mais cela pourrait désormais changer. PÉROU — Le gouvernement de Dina Boluarte a promulgué la loi 32331 qui “interdit l’entrée et l’utilisation des toilettes publiques à toute personne dont le sexe biologique ne correspond pas au sexe auquel le service est destiné”. Les organisations de défense des droits humains ont alerté sur cette loi transphobe et discriminatoire, qui viole les droits des personnes transgenres. D’après le texte de la proposition de loi, adoptée par le Congrès en février, son objectif est de “renforcer le droit à l’intégrité sexuelle des enfants et des adolescents”. Au Pérou, l’identité de genre n’est pas définie légalement, ce qui signifie que les personnes trans n’ont pas accès à des droits fondamentaux. ![]() PALESTINE — ONU Femmes estime que plus de 28 000 femmes et filles ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre menée par Israël en octobre 2023, soit une moyenne d’une femme et d’une fille tuées toutes les soixante minutes. L’organisation a averti que la situation à Gaza s’est considérablement aggravée depuis la rupture du cessez-le-feu en mars, avec le blocus de l’aide humanitaire, y compris la provision de nourriture, de médicaments et d’autres produits de première nécessité. Plus d’un million de femmes et de filles ont tellement faim que leurs vies sont en danger. Pendant ce temps, les taux de mortalité maternelle et les déplacements de population augmentent. D’après l’agence des Nations Unies pour la santé reproductive, une grossesse sur trois est à haut risque et un nouveau-né sur cinq naît prématurément ou en sous-poids, avec des besoin de soins spécialisés quasiment inaccessibles. Seuls cinq hôpitaux peuvent fournir des soins de maternité dans l’ensemble de la bande de Gaza. MALTE — Malte va investir 439 000 euros pour fournir gratuitement des produits d’hygiène menstruelle dans 58 collèges et lycées du pays. Des produits tels que des serviettes hygiéniques et des tampons seront fournis par des distributeurs automatiques. Cette annonce a été faite après le succès d’un projet pilote lancé en septembre de l’année dernière dans plusieurs collèges. Environ 900 jeunes filles en avaient bénéficié. La distribution gratuite de produits menstruels vise à “éliminer la stigmatisation liée aux règles en normalisant les discussions ouvertes sur la santé menstruelle ; à s’assurer qu’aucun·e élève ne soit privé·e d’opportunités éducatives à cause d’un manque d’accès à des produits d’hygiène essentiels ; et à promouvoir une culture d’inclusion, de dignité et de sensibilisation à la santé et au bien-être menstruels”. PÉROU — La Cour interaméricaine des droits humains a commencé les audiences dans le dossier Celia Ramos Durand, une femme autochtone et rurale de 34 ans décédée après avoir subi une stérilisation forcée. C’est la première fois qu’un tribunal international examine un cas de violence reproductive, créant ainsi un précédent historique qui pourrait également rendre justice à des milliers de femmes péruviennes. La victime, Celia Ramos Durand, a subi à plusieurs reprises des pressions de la part de personnel médical pour être stérilisée pendant d’une campagne de planification familiale dans un district rural en 1997. Elle a fait un arrêt respiratoire provoqué par des médicaments pendant l’opération, et est restée dans le coma pendant 19 jours, avant de mourir. Entre 1996 et 2000, la dictature d’Alberto Fujimori a mis en œuvre un programme national de planification familiale controversé qui visait à réduire la pauvreté par le biais d’un contrôle extrême des naissances, y compris des stérilisations forcées. Les registres officiels estiment le nombre de victimes à près de 7 000, mais il pourrait en réalité atteindre 300 000. ![]() À propos de nousImpact est une newsletter hebdomadaire dédiée aux droits des femmes et des minorités de genre dans le monde entier. Vous aimez la newsletter ? Pensez à faire un don. Votre soutien nous permettra de financer cette newsletter et de lancer des nouveaux projets. ![]()
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