« Quand je serai grande, je sentirai des choses qu’eux ne sentiront pas », conversation avec la photographe Dolorès Marat
Après avoir été récemment exposée à Arles et à la MEP et aujourd’hui reconnue par ses pairs et la critique, Dolorès Marat dévoile une nouvelle facette de son univers poétique et mystérieux à la galerie L’ANGLE, à Hendaye, avec l’exposition L’arbre qui marche, visible du 2 mai au 8 juin 2025. Photographe autodidacte, née en 1944, elle s’est imposée tardivement mais durablement par une approche instinctive, sensible et profondément intime de l’image. Son œuvre, marquée par le procédé Fresson, la couleur sourde et des flous énigmatiques, évoque des mondes suspendus entre rêve et réalité, où l’empathie et la solitude sont indispensables. À l’occasion de cette exposition, cet entretien revient sur une vie de lutte silencieuse et de création viscérale, portée par un regard rare. Je l’ai réalisé le 3 mai à la galerie. Vous l’aurez compris, allez voir ses oeuvres ! Elles sont à la Galerie L’Angle (6, rue des Citronniers 64700 Hendaye) jusqu’au 8 juin 2025.

Rebecca Amsellem Vos images portent cette douceur floue, ce tremblé qu’on associe immédiatement à votre style. Est-ce une recherche technique, instinctive, ou une nécessité émotionnelle ? Dolorès Marat Mon travail est instinctif. J’ai une émotion, je prends une photo. Ça peut être des gens, ça peut être un arbre, ça peut être une amie qui dort derrière la voiture. Prenons la photo L’arbre qui marche. Je faisais une exposition à Aurillac, dans un lieu sans fenêtres, avec seulement une porte donnant sur un couloir. Je ne voyais absolument pas l’extérieur. J’ai passé l’après-midi à installer les œuvres. Arrivée en soirée, je n’avais toujours pas terminé. Vers 22 heures, les étudiants qui m’accompagnaient m’ont proposé d’aller prendre un verre ; je leur ai répondu que je les rejoindrai dès que j’aurai fini. Je termine, il est tard, très tard. Je claque la porte. Je sors enfin, et je découvre qu’il a neigé. Même s’il n’y en avait pas beaucoup, j’étais très heureuse d’en voir. Je me mets en route pour rejoindre les étudiants. Et c’est à ce moment-là que j’ai ressenti une drôle de sensation : l’impression d’être suivie. Je me suis retournée. Il n’y avait personne, seulement cet arbre. Je l’ai alors photographié en marchant : c’est ainsi que, par le mouvement, le tronc est devenu des jambes.

L’arbre qui marche © Dolorès Marat
Rebecca Amsellem Votre processus de sélection de vos photographies est très singulier : vous envoyez vos pellicules au labo qui vous reviennent sous forme de négatifs. Vous sélectionnez ensuite les images a priori et vous les mettez sous forme de diapositives. Cette sélection passe par un sentiment que vous décrivez de manière très poétique « il faut que je ressente la même chose en voyant l’image qu’en ayant pris la photo ». Vous pourriez décrire ce sentiment ? Est-il toujours le même ? Dolorès Marat Quand je reçois mes films, je ne garde que les photos où je retrouve, sur la diapo, l’émotion que j’ai ressentie au moment de la prise. Si cette émotion n’est pas là, je jette. Quand je regarde mes images sur la table lumineuse, à la loupe, si cela me laisse indifférente, je ne garde pas la diapo. Mais si, en la regardant, je ressens à nouveau la même émotion qu’au moment de la prise, alors là, je garde. J’en jette beaucoup, évidemment. Rebecca Amsellem De vos photos, votre ami l’écrivain Éric Reinhardt dit : « Montrer, sans les édulcorer, l’angoisse et la grande difficulté de vivre, mais combattues par la poésie que l’on est capable de projeter sur le monde… » Est-ce que cela vous ressemble ? Dolorès Marat On a travaillé ensemble il y a longtemps, et on est restés amis depuis. La dernière fois qu’il est venu, j’étais en train de choisir la disposition des photos pour mon prochain livre qui sort cet été à l’occasion des Rencontres d’Arles. J’avais tout imprimé sur papier pour réaliser la mise en page. À droite, à gauche, à droite, à gauche… pour chaque page, je place tout moi-même. À un moment, je dis à Éric : « Tu ne pourrais pas m’aider à trouver un titre ? », je voulais quelque chose de simple. Il réfléchit un peu, puis me dit : — « Tu as une feuille blanche ? — Oui, bien sûr. » Et là, c’est tout juste s’il ne l’a pas fait en une seconde : il écrit À droite à gauche, et À gauche à droite. J’ai trouvé ça génial. On est partis dans un grand fou rire. Et donc le livret va s’appeler À droite et à gauche. Rebecca Amsellem Vous avez commencé à vous consacrer pleinement à la photographie autour de vos 40 ans, quand vos enfants n’avaient plus besoin de vous. Que représentait alors la photographie dans votre vie – un refuge, une liberté, une nécessité ? Dolorès Marat Je m’interdisais d’acheter de la pellicule quand on était tous les trois ensemble, parce qu’on n’avait vraiment pas d’argent. Le peu qu’on avait servait à payer la cantine, acheter à manger, répondre à leurs besoins. Quand les enfants sont partis, pas le lendemain, mais quelque temps après, j’ai repensé à la photo. Passée la quarantaine, une fois seule, j’ai commencé à avoir envie de bouger. Une amie américaine m’a dit : « Quand tu quitteras ton journal, Beauté Magazine, tu devrais aller à Barcelone. Il y a un gorille albinos au zoo, unique au monde. » Le soir même, j’ai pris un train de nuit. J’adore ça, voyager la nuit, avec les couchettes, le bruit du train… Je suis restée quatre ou cinq jours à Barcelone, et j’allais le voir chaque matin, dès l’ouverture du zoo, il s’appelait Boule de Neige. J’étais souvent la seule. Ce qui m’a bouleversée, c’est que chaque jour, il faisait les mêmes gestes, les mêmes grimaces, dans le même ordre. Il tirait la langue, me tournait le dos… Et moi, je revenais, et lui, répétait, encore et encore. C’était bouleversant. Je n’ai pas les mots. Un gorille, enfermé dans quatre mètres carrés, qui fait des grimaces par détresse… Ça me rendait malade. C’est d’ailleurs à partir de ce moment-là que j’ai commencé à tomber. J’étais encore dans le zoo, je pensais à lui, je regardais ailleurs, et j’ai trébuché dans un trou. Ce fut ma première chute. Il y en a eu beaucoup d’autres ensuite. La photographie du cheval, elle, je l’ai prise au Salon de l’agriculture, à Paris. J’ai été bouleversée de voir ce petit cheval, coincé entre deux barres, sans pouvoir bouger. On voit bien sur la photo : la barre est à dix centimètres de lui. Il est resté debout toute la journée, sans un pas. C’est affreux de faire ça à une bête. Quand je suis repassée et que j’ai revu sa tristesse, je n’ai pas pu m’empêcher de le photographier. Les animaux n’ont rien à faire dans des zoos. Ils me bouleversent. Je les adore, mais je les trahis aussi, quelque part, en les photographiant ainsi. J’ai pas mal de photos de girafe, d’éléphants, enfermés, qui crient au secours. Aujourd’hui, je ne vais plus dans les zoos. Avec ma canne, c’est difficile de faire des photos sans regarder où je mets les pieds, et je n’ai plus l’équilibre. Mais ça me manque, parfois. Beaucoup.

Le cheval vert © Dolorès Marat
Rebecca Amsellem Vous avez dit souffrir de la solitude à Avignon, où vous vivez, mais en même temps que vous ne pouvez créer qu’en étant seule. Dolorès Marat Une fois, j’ai fait une photo avec quelqu’un, Michel. On se connaissait vaguement : on s’était croisés, on avait un ami commun à une époque, et c’est comme ça qu’on s’était rencontrés. On s’était à peine parlé, mais cet ami lui avait dit : « Tu devrais aller à Marseille, elle y fait une expo. Va voir. Je ne t’en dis pas plus. » Il est allé voir l’expo. Il n’en revenait pas. Il faut dire que c’était une belle expo, avec des tirages Fresson de tous les formats. Quand il m’a croisée dans la rue, il m’a dit : — « Je ne m’attendais pas à ça. C’est magnifique. » On s’est revus de temps en temps. On se disait bonjour, comme ça, au hasard des rues. Puis, petit à petit, surtout avec le Covid… Il m’a appelée : — « Je peux venir te voir ? Je peux t’aider. Je fais tes courses. » Pendant le confinement, j’avais trois ou quatre personnes qui faisaient mes courses. L’une pour le chocolat. L’autre pour les fruits et légumes. Une troisième pour les produits d’entretien. Et une dernière pour le chat… Ils ont tous été adorables, mais avec le temps, ils sont partis, divorcés, envolés. Il n’est resté que Michel. Pour mon anniversaire donc, il m’a emmené manger des galettes, je suis folle des galettes bretonnes, au sarrasin. Et après, il m’a dit : « Si tu veux, je t’emmène dans les bois », il savait que la nature me manquait. Mon cadeau, c’était ça : les galettes… et surtout, la forêt. C’est dans la Montagnette, là-bas, que j’ai fait deux photos d’arbres. L’une d’elles, très douce, invite à entrer dans l’image. Je l’ai fait tirer tout de suite, et je lui ai offert.

La forêt des Landes © Dolorès Marat
Rebecca Amsellem Avez-vous parfois douté d’avoir « gardé l’œil » ? Qu’est-ce qui vous rassure ou vous inquiète à ce sujet aujourd’hui ? Dolorès Marat C’est mon angoisse. Je sens avec l’œil et le ventre quand je fais de la photo. Plus jeune, je me disais, « pourvu que je garde ça jusqu’à mes 80 balais ». Je les ai dépassés alors on va rajouter quelques années. Rebecca Amsellem Qu’est-ce que vous faites pour vous rassurer dans ces cas-là ? Dolorès Marat Je ne fais rien. Rebecca Amsellem Vous avez vécu une vie « douloureuse » ce sont vos mots, votre prénom aussi. Dolorès Marat Oui, je crois que j’ai été élevée dans la soumission, profondément. Ma mère voulait que je fasse de la couture, alors j’ai fait de la couture. J’étais obéissante. Mais surtout, j’ai passé mes premières années dans un orphelinat tenu par des bonnes sœurs. Elles n’étaient pas si gentilles que ça… Là-bas, on devait accepter tout ce qu’on nous disait, sans jamais répondre. C’est une soumission que j’ai gardée ensuite. Et cette posture, je l’ai retrouvée plus tard dans mes relations, dans ma manière d’exister : je ne savais pas me rebeller. Je ne savais pas dire non. Je ne savais pas me défendre. Moi, je pleurais, c’est tout. C’est la seule chose que je savais faire. Je me souviens d’un épisode très précis à l’orphelinat. Les sœurs nous avaient annoncé que des musiciens viendraient jouer, une semaine plus tard. On était tout excitées, on n’avait jamais vu ça. On était toutes petites, et moi – va savoir pourquoi – j’ai caché le cartable d’une autre fille. C’était une bêtise d’enfant. Quand elle s’en est aperçue, la sœur a dit devant toute la classe : « Que celle qui l’a caché se dénonce. Sinon, tout le monde sera puni. J’annule la musique. » Alors j’ai dit : « C’est moi. » Tout de suite. Je ne voulais pas que les autres soient punies. Le jour venu, les musiciens sont bien arrivés. Mais moi, j’ai été enfermée par la sœur dans un placard à balais. Toute la journée. Sans boire, sans manger, sans même pouvoir aller aux toilettes. Ma punition, c’était de ne pas entendre la musique. C’était cruel, j’étais toute petite. Des années plus tard, ma mère vivait avec un homme, pas mon père, dans une maison près d’une décharge. Un jour, il est revenu avec quelques disques trouvés là-bas. J’ai demandé si on pouvait en écouter un. Ma mère a accepté. C’était de la musique classique. Et là… j’ai été figée. Bouleversée. Je sentais mon sang couler dans mes veines. C’est très étrange à dire, mais c’est ce que j’ai ressenti. Je les regardais – ils rigolaient, ils ne faisaient pas attention à la musique. Et moi, dans ma tête, je me suis dit : « Quand je serai grande, je sentirai des choses qu’eux ne sentiront pas. » Et c’est resté une phrase très importante pour moi. Une petite fille de dix ans, qui ne connaît rien, qui n’a jamais entendu de musique, à qui on a interdit la musique… et qui se dit ça. C’est resté toute ma vie. J’ai perdu ma fille, au tout début du Covid. Après sa mort, je suis restée sans téléphone, sans voir personne. Je ne voulais plus rien. Je voulais juste rester dans ma peine. Et puis une nuit, j’ai rêvé d’elle. On riait, on se chatouillait, comme avant. Le matin, en descendant dans la cuisine, j’étais encore dans le rêve : j’étais persuadée qu’elle était vivante. Et puis j’ai compris que non. Et là, j’ai eu une douleur dans la poitrine, dans le dos, je ne pouvais plus respirer. J’ai essayé d’appeler mes deux copines, personne ne répondait. Alors j’ai appelé Vincent Pélissier, avec qui j’avais fait un livre. Il n’a pas répondu tout de suite, mais dix minutes plus tard, il m’a rappelée. Et j’ai tout raconté, le rêve, la douleur… Et il a parlé. J’oublie toujours qu’il est psy. Il m’a raconté ce que c’est que de perdre un enfant. Il m’a dit des choses douces, justes. À un moment, je lui ai dit : « Vincent ? » Il m’a répondu : « Oui, Dolorès ? » Et j’ai dit : « C’est parti. » La douleur. Elle est partie, avec ses mots. Quand on a vécu des choses terribles – et moi, j’en ai vécu d’épouvantables – le jour où tout ça s’arrête, où on trouve le courage de partir, même si la douleur laisse encore des traces, on change. Moi, j’ai changé. Dès que c’est passé, j’ai voulu que chaque minute soit du bonheur. Je le décide. C’est pour ça que je rigole beaucoup, que je dis les choses comme elles sont, que j’aime vivre. Parce que j’ai trop souffert pendant des années.

Les jambes au métro Saint-Paul © Dolorès Marat
Rebecca Amsellem Vous avez évoqué le fait qu’on vous a traitée de plein de noms, que les milieux de la photographie vous ont traitée de plein de noms. Ils auraient été méchants. D’« amatrice », de « bourgeoise ». Dolorès Marat Oui. On me disait : « Allez voir les Italiens, eux savent faire de la photo en couleur. » Alors j’y allais, je regardais leurs images, et je me disais : « Moi, je préfère mes couleurs. » Mais cette étiquette de « bourgeoise », uniquement parce que j’utilisais le procédé Fresson pour mes tirages m’a profondément blessée. Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que j’y mettais tout le peu d’argent que j’avais. Que ce procédé, je ne l’utilisais pas par snobisme, mais parce qu’il correspondait à ce que je voulais faire : à mes couleurs, à ma sensibilité, à ma manière de traduire ce que je voyais. J’ai crevé la dalle pendant plus de la moitié
de ma vie. Alors qu’on me traite de bourgeoise, est ce qui m’a le plus peiné. Rebecca Amsellem Comment vous avez passé ces moments ? Comment vous avez dépassé cette peine ? Vous avez fermé vos oreilles ? Vous avez fait comme s’ils n’existaient pas ? Dolorès Marat Oui. J’y ai beaucoup pensé ces derniers temps. Il y a un an ou deux, j’ai fini par me dire qu’ils avaient peut-être compris quelque chose : que je n’avais pas été à l’école, que je n’avais pas de répondant. Quand on me dit des choses méchantes, je ne réponds pas. J’écoute, je garde pour moi… et puis je pleure, parfois en cachette. Je ne sais pas me rebeller. Je ne sais pas dire « moi aussi » ou « pas d’accord ». Je ne sais pas me défendre. Ça m’a coûté cher, avec les hommes aussi. J’en ai eu quatre dans ma vie, et toujours cette même histoire de soumission. Les gens ont été durs, vraiment. Et les photographes aussi. Ils ne m’ont pas loupée. Et moi, face à la méchanceté… je me tais. Mais je suis une grande pleureuse. Aujourd’hui, on pourrait penser que je suis plutôt une nana qui rit tout le temps. Oui, en même temps, je pleurais. Cela me fait penser à une anecdote. Un jour, on m’a posé la question suivante : « Si vous partiez sur une île déserte, seule, quelle photo vous emmèneriez ? » Je n’ai pas réfléchi pendant dix minutes. J’ai répondu tout de suite une photo de Diana Arbus, deux femmes âgées qui sont côte à côte, qui sourient (deux femmes à l’automate) malgré tout leur malheur. Ce sourire, mais que je n’ai jamais vu ailleurs. D’ailleurs, les gens se contentent des fois. Rebecca Amsellem Votre galeriste, Didier Mandart, évoque un aspect central de votre travail : votre empathie. Il dit cette phrase sublime : « Son art, imprégné d’une empathie viscérale, est teinté de mystère et de poésie, il captive et émerveille, offrant une expérience visuelle riche, introspective et libératrice. » Dolorès Marat Oui, j’aime les gens, j’aime les animaux, j’aime la nature, j’aime. S’il y avait un mot, Dolorès, elle aime. Les hommes, les femmes, les enfants, les bébés, tous les animaux du monde. J’aime. Rebecca Amsellem La dernière question que je pose, c’est une question que je pose à tout le monde. Je leur demande de s’imaginer dans une sorte de société utopique, une société, par exemple, où il n’y a pas de soumission, comme vous l’évoquiez. Dolorès Marat Mon premier réflexe, ça serait de sourire ou de rire.

Le retour à Paris © Dolorès Marat
Le soin : un levier pour la reconstruction sociale et l’estime de soi, un message de notre partenaire, la Fondation L’Oréal
Le salon de soins et de bien-être itinérant de la Fondation L’Oréal reprend la route. Pendant cinq mois, il sillonnera sept régions françaises, des quartiers prioritaires aux zones rurales, pour aller à la rencontre de près de 3 000 femmes en situation de vulnérabilité. Un dispositif entièrement gratuit, pensé pour offrir bien plus que des soins esthétiques.
« Ces soins de socio-esthétique leur permettent de prendre soin d’elles, d’améliorer leur estime d’elles-mêmes et de rompre l’isolement » précise Pauline Avenel-Lam, Directrice Exécutive de la Fondation L’Oréal.
La socio-esthétique, ce n’est pas « juste » du maquillage ou un soin du visage. C’est un espace de répit dans des parcours souvent marqués par la violence, la précarité ou l’isolement. C’est une manière de reprendre contact avec son corps, de retrouver de la dignité, de reconstruire l’estime de soi. Dans un monde où tant de femmes sont dépossédées de leur image, leur temps, leur énergie, ces gestes de soin deviennent des actes profondément politiques. La beauté, ici, n’est ni superficielle ni secondaire : elle est un levier d’émancipation.
Une initiative précieuse qui allie solidarité, soin et pouvoir de transformation.

|