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Bienvenue dans la newsletter Impact, la maison du journalisme féministe qui vous fait bouger les idées. Cette semaine, nous vous proposons le dernier volet de notre série collaborative sur l’éducation sexuelle dans le monde. Vous n’avez pas le temps ? Voici la newsletter en bref :
C’est la dernière semaine de notre campagne de financement, et nous sommes toutes proches d’atteindre notre objectif de récolter 1 000 €. Si le journalisme féministe est important pour vous, aidez-nous à financer la newsletter Impact en faisant un don ! Vous pouvez faire un don ponctuel ou mensuel en cliquant sur ce bouton 👇 « Mon éducation sexuelle a commencé il y a longtemps et continue encore à ce jour » Quelle est la manière la plus efficace, sûre et saine d’apprendre sur le sexe et les relations ? De comprendre comment fonctionnent nos corps, d’apprendre à pratiquer le consentement, et de savoir comment se protéger contre les IST ? Nous apprenons toutes et tous à naviguer le sexe et les relations de manière différente selon notre âge, le pays dans lequel nous vivons, notre origine culturelle et notre famille. Comme nous l’avons écrit il y a quelques semaines, le droit à une éducation sexuelle complète est menacé partout dans le monde. Alors, à quoi ressemblerait une éducation sexuelle positive et inclusive ? Et comment peut-on réellement apprendre à avoir des relations saines ? Nous posons ces questions dans The Talk, une série d’enquêtes, chacune produite par une rédaction différente, sur l’état de l’éducation sexuelle dans le monde. Pour cette série, la newsletter Impact s’est penchée sur les attaques complotistes contre les écoles en Belgique liées à l’éducation sexuelle ; As Equals, de CNN, a décrypté comment les changements des politiques de modération sur les réseaux sociaux censurent les créateur·ices de contenus d’éducation sexuelle ; et Nadja Media a exploré comment les femmes issues de la minorité religieuse druze trouvent un équilibre entre tradition et apprentissage de la santé sexuelle. Vous pouvez retrouver toutes les enquêtes de la série sur la page du projet. Nous voulions également vous donner la parole à vous, nos lecteur·ices, pour nous parler de vos expériences en matière d’éducation sexuelle : ce que vous avez appris, de la part de qui et ce que vous auriez aimé savoir. Vous avez été beaucoup à répondre à notre appel avec des témoignages réfléchis et émouvants. Une sélection de ces réponses est incluse ci-dessous. Ils ont été édités par souci de brièveté et de clarté. Veuillez noter que certaines réponses peuvent contenir des passages éprouvants à lire. Merci à toutes les personnes qui nous ont écrit et merci à vous tous·tes de suivre la newsletter Impact avec intérêt. Et si vous avez quelque chose à partager sur ce que vous lisez dans l’une de nos newsletters, n’hésitez pas à répondre directement à ce mail. Alberto Mier, CNN “Tout ce qui a été dit, c’est qu’il fallait mettre des préservatifs.”Je n’ai pas souvenir d’avoir eu un moment où j’ai « appris » ce qu’était le sexe. Dans ma famille, il n’y avait pas de tabou ou de honte, mais je n’étais pas du tout proche de mes parents et ni moi ni ma sœur n’aurions songé à aborder notre vie personnelle avec eux. Au collège, quand j’étais en cinquième ou quatrième, ma classe a eu une séance de prévention sexuelle, mais j’ai un souvenir de deux secondes de cette J’ai beaucoup tâtonné au début de ma vie sexuelle active, mais j’ai la chance d’avoir été relativement peu exposée, dans mon éducation, aux stéréotypes de genre et surtout de n’avoir jamais été supposée être soumise, de quelque manière que ce soit. Ca m’a très certainement évité de nombreux déboires dans mes premières relations, et même maintenant. Je me suis fait le reste de mon éducation sexuelle en tant que jeune adulte avec En résumé, mon expérience personnelle de l’éducation sexuelle c’est : se débrouiller seule, avec un peu d’aide d’un cercle de personnes proches et à peu près du même âge. Les instances éducatives supposées (adultes de la famille, école) n’ont rien eu à voir dans l’histoire. — C “C’est la sage-femme qui m’en a le plus appris”Aujourd’hui j’ai 40 ans, donc mon éducation sexuelle a commencé il y a longtemps et continue encore à ce jour. Je n’ai pas du tout le souvenir d’avoir reçu des cours d’éducation à la sexualité en milieu scolaire. Je me souviens du cours de biologie sur l’anatomie, que j’avais trouvé sans intérêt. Je voyais juste une verge, et concernant l’appareil génital féminin, je me souviens seulement de l’appareil reproducteur. Mon éducation à la sexualité s’est principalement développée avec mes copines, on en parlait beaucoup, ouvertement, on Je réalise qu’à aucun moment, mis à part avec mes copines, les adultes n’évoquaient les notions de plaisir sexuel, d’épanouissement sexuel, de consentement, d’amour, etc. Aujourd’hui j’en apprends encore beaucoup sur mon corps et la sexualité. Entre autres grâce au magazine Causette, aux émissions, documentaires, reportages sur le sujet. J’ai énormément appris aussi grâce à ma grossesse. Aux cours de préparation à l’accouchement j’ai beaucoup appris sur mon corps. J’étais effarée par cette machine incroyable ! J’ai trouvé tellement dommage de découvrir tout ça seulement à ce moment-là… Même si je m’intéressais beaucoup à tout ça, que je faisais pas mal de recherches et bien c’est la sage-femme qui m’en a le plus appris. — M “J’ai appris ce qu’était le ‘viol conjugal’”J’ai 62 ans et vers 18 ans, j’ai reçu quelques petites heures d’éducation sexuelle à l’école. C’était très bien expliqué, avec respect et bienveillance. Je m’en souviens parfaitement. À 23 ans, j’ai épousé le père de mes enfants, nous nous connaissions depuis six ans. Je l’ai rencontré jeune et ce fut ma première expérience sexuelle. Nous avons eu deux enfants. Pourtant, rapidement, cet homme s’est mis à invoquer le ‘devoir conjugal’ pour mettre pression et pouvoir sur cette rencontre qui aurait dû être belle et respectueuse. J’ai appris ce qu’était le ‘viol conjugal’ : l’acte doit se faire malgré mes larmes. Après sept ans de ce calvaire, j’ai demandé le divorce. Heureusement que la vie m’a offert l’opportunité de relations plus saines. Plus question d’accepter ce dont je n’avais pas envie. Mais cette histoire m’a beaucoup abîmée psychologiquement. Alors oui, je suis tout à fait pour les séances d’information pour nos jeunes ! — A “J’aurais aimé qu’on me parle du consentement”C’est ma mère qui m’a expliqué la sexualité. Je devais avoir 13 ans. J’ai eu le fou rire de ma vie, déjà parce que j’étais gênée de parler de ces choses-là, mais en plus parce qu’elle a comparé le clitoris à un mini-pénis. On n’a absolument pas parlé de consentement, juste de comment on faisait les bébés. Je lui suis reconnaissante de l’avoir fait, parce qu’au moins je savais d’où venaient les enfants. Néanmoins étant donné ma réaction, je ne suis pas sûre qu’elle ait renouvelé l’expérience avec mes frères. J’aurais aimé qu’on me parle du consentement, qu’on m’explique que j’avais le choix, que ce n’est pas parce que j’acceptais d’aller chez un Plus tard, quand j’avais des questions à poser sur la sexualité, j’appelais le fil santé jeune, j’ai aussi beaucoup fureté sur Doctissimo ou lu des articles de journaux sur internet. Je savais que ça embarasserait ma mère de parler de ces choses-là, donc je ne lui en parlais pas. Je ne me voyais pas en parler à qui que ce soit, avec mes copines on ne parlait pas de ça. — A “Nous sommes une famille sans tabou.“Vers douze ans, après l’apparition de mes premières règles, j’ai commencé à m’intéresser à la sexualité et j’ai questionné ma mère. Cette femme à beaucoup de défauts mais pas la langue de bois. Nous sommes une famille sans tabou. La chose la plus importante à savoir, selon ma mère, c’est que la pénétration n’était que le bout du chemin. Avant, il fallait que je découvre mon corps seule avec la masturbation car on ne peut pas demander à un homme de nous faire jouir alors qu’il ne connaît rien au clitoris ni au vagin. Que si je voulais jouir avec un homme il faudrait que je le guide. Qu’il fallait également apprendre à faire l’amour avec les mains avant d’envisager la pénétration. Et accorder une plus grande importance aux préliminaires. J’ai suivi tous ses conseils ! Je n’ai pas eu mal et j’ai même eu du plaisir dès la première fois. J’ai su guider, demander à ralentir, écouter — S C’est la dernière semaine de notre campagne de financement, et nous sommes toutes proches d’atteindre notre objectif de récolter 1 000 €. Si le journalisme féministe est important pour vous, aidez-nous à financer la newsletter Impact en faisant un don ! Première fois par ici ?Impact est une newsletter hebdomadaire dédiée aux droits des femmes et des minorités de genre dans le monde entier. PS : La newsletter est également disponible en anglais.
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