Mercredi 24 mars 2021 Bienvenue, voici la newsletter Les Glorieuses. Chaque mercredi, vous recevez une analyse féministe de l’actualité et des liens vers des articles inspirants et des événements qu’on soutient. Le « danger » des nouvelles perceptions Sarah Everard rentrait de chez un ami le 3 mars au soir à Londres. En partant, elle décidait de rentrer à pied, elle n’était pas loin. Elle était au téléphone avec son petit ami pendant le trajet parce que… vous savez. C’est plus « sûr ». Pourtant, elle disparut ce soir-là. Une semaine plus tard, son corps était retrouvé dans une forêt ; un suspect, policier, était arrêté. La mort de Sarah Everard a été un choc pour nombre de femmes au Royaume-Uni et ailleurs dans le monde. Beaucoup ont décidé de partager leurs histoires d’agressions et de harcèlements alors qu’elles marchaient dans la rue avec le hashtag #ReclaimTheNight. Et nombre Une photographie me marque particulièrement. Celle de Patsy Stevenson, 28 ans, masquée et à terre, tenue par deux hommes policiers à Clapham dans le sud de Londres, où se déroulait une de ces veillées. Elle ne comprend toujours pas aujourd’hui pourquoi elle a été traitée ainsi, ni pourquoi elle s’est vu infliger une amende de 200 £ (232 euros). Je ne faisais rien, dit-elle. Elle avait décidé de se rendre à la veillée pour « Ils essayaient essentiellement d’amener tout le monde à partir en étant vraiment intimidants et hostiles. » Patsy Stevenson dénonçait un problème, elle est devenue un problème. Elle n’est évidemment pas la première à dénoncer les dangers auxquels les femmes doivent faire face dans l’espace public, elle n’est pas non plus la seule à soutenir un changement systémique durable pour que les femmes arrêtent d’avoir peur des hommes. Néanmoins, cette image me semble parfaitement illustrer le propos de la chercheuse anglo-australienne Sara Ahmed, Pour celles et ceux qui viennent de s’inscrire, je fais des collages pour illustrer les newsletters. Parfois, comme cette semaine, le collage n’a aucun rapport avec le texte. Ici, quel serait l’avantage pour Patsy Stevenson d’arrêter de protester ? Ne pas avoir d’amende, oui, ne pas se retrouver encerclée par dix policiers et maintenue à terre par deux autres aussi. Mais c’est tout. Il n’y aurait pas de députée qui lirait la – longue – liste de femmes tuées parce que femmes pendant la pandémie, il n’y aurait pas non plus une évolution législative pour que les féminicides soient désormais qualifiés de « crime de haine ». « Il est sous-entendu que vous deviendriez bien Sara Ahmed décrit comment certaines perceptions sont légitimes et acceptées comme réelles et comment d’autres sont cataloguées de délirantes. Sara Ahmed prend l’exemple d’une personne qu’elle a interviewée dans le cadre de sa recherche. Dès lors que cette dernière s’est référée au terme de race, on lui répondait « tu vois tout en termes de race ». « Ici, explique Ahmed, “voir avec le prisme de la race” devient un grossissement de quelque chose : vous Aujourd’hui, les raisons de protester nous paraissent évidentes : six femmes d’origine Dès lors que vous commencez à vous exprimer contre les biais sexistes et racistes, contre les politiques publiques patriarcales ou encore contre toutes les perceptions jugées acceptables, vous devenez « paranoïaque », Découverte d’Oh My Cream Oh My Cream a été fondée avec passion en 2013 par Juliette Lévy-Cohen à partir d’un constat personnel : la difficulté à trouver de bons produits, avec une composition clean et à obtenir de bons conseils pour sa peau. Concours Nous vous proposons de gagner 2 lots avec un soin visage de 60min au choix dans l’une de nos boutiques + une routine complète Oh My Cream Skincare pour découvrir toute notre gamme de basiques clean du quotidien qui se contient : La revue de presse Aujourd’hui à midi, le collectif Nous Toutes rend public #PrendsMaPlainte, une enquête sur l’accueil des femmes victimes de violences dans les commissariats. On apprend grâce à Maria Candea, sur Twitter, que les fêtes supposées des « sorcières » sont appelées « sabbat » par antisémitisme. Idem pour les « années sabbatiques »… « Une femme nue qui parle c’est scandaleux, une femme voilée qui parle c’est On peut redécouvrir le « Une vie Une oeuvre » sur la poétesse Audre Lorde. Nawal El-Saadawi, une vie de lutte contre le patriarcat, l’extrémisme religieux et les violences faites aux femmes. L’écrivaine et psychiatre égyptienne est morte le 21 mars, à l’âge de 89 ans, au Caire. Marie-Hélène Lahaye propose une notice du dictionnaire politique de l’histoire de la santé qui explique comment le fauteuil de gynécologie est un instrument de contrôle des femmes. Vous êtes obsédé·e par Mrs Maisel ? Moi aussi. Vous Ces femmes juives qui se sont battues contre les Nazis (en anglais). Rien à voir avec notre schmilblick, mais voici une vidéo d’un italien qui filme deux dauphins dans un canal à Venise. Cela va vous permettre de remplir votre dose de mignonnerie pour la journée. Ces adolescentes noires américaines se battent pour un futur plus juste (en anglais). Le «gaslighting», quand les hommes font passer les Le Club des Glorieuses Rendez-vous – Le prochain Club des Glorieuses aura lieu le jeudi 25 mars de 18h30 à 19h30. Il s’agira d’une conférence en ligne avec Caroline De Haas, autour du « Manuel contre les violences sexistes et sexuelles » (éditions Robert Laffont). Pour vous inscrire, rdv ici. **Offre Deluxe** Pour ce mois de mars, nous offrons avec l’adhésion Deluxe à 79 €, une pochette en coton KUFU made in France. Pour adhérer, ça se passe ici : Le Club (L’offre Royal Deluxe avec la pochette complète, le livre, le carnet et les autocollants est aussi disponible pour 129 € / an) Les dernières newsletters Gloria Media
Les Glorieuses est une newsletter produite par Gloria Media. |
Inscrivez-vous à la newsletter gratuite Les Glorieuses pour accéder au reste de la page
(Si vous êtes déjà inscrit·e, entrez simplement le mail avec lequel vous recevez la newsletter pour faire apparaître la page)
Nous nous engageons à ne jamais vendre vos données.