Recommandez-nous à une amie | Lire la même chose en ligne

Cette newsletter vous a été transférée ? Si vous souhaitez vous inscrire, c’est ici !

Une année dédiée à prendre soin de sa santé mentale.

On stresse, on mange. On est triste, on mange. On a peur, on mange. Manger ses émotions, (oui ça a un nom) est une façon de s’écouter et de répondre à un besoin : celui de s’apaiser. Jusqu’ici, tout va bien. Les aliments, au-delà d’apporter des nutriments essentiels, permettent de réguler certaines sécrétions mentales. Par exemple, les aliments à texture pâteuse comme les gâteaux influent de manière positive sur les marqueurs de stress. « Manger ses émotions » est une manière de répondre à des émotions, souvent négatives en se réconfortant avec de la nourriture. Ce mécanisme permet d’atténuer temporairement le stress, la peur, ou encore la tristesse. Manger ses
émotions n’est pas une pathologie. Ce n’est pas non plus un trouble du comportement alimentaire.

A quel moment passe-t-on d’une alimentation réconfortante à un trouble alimentaire ? On stresse, on mange. On est triste, on mange. Mais à chaque fois. Et en grande quantité. Pour Florence Pujol, diététicienne comportementaliste et autrice du livre « Je mange et je suis bien, votre nouveau comportement alimentaire » et interviewée par la newsletter Les Petites Glo, il y a une différence entre une alimentation émotionnelle, qui répond à un besoin et un trouble du réconfort alimentaire. “A partir du moment où on ressent très peu d’apaisement en mangeant, que survient ensuite un sentiment de culpabilité ou de honte et
que ce genre de comportement apparaît de plus en plus fréquemment, cela correspond à un trouble du réconfort alimentaire. Ce moment conduit à un trouble des conduites alimentaires comme la boulimie, l’hyperphagie ou encore l’anorexie”, selon Florence Pujol.

Les troubles du comportement alimentaire sont loin d’être une fatalité. Et il n’y a pas un mode d’emploi qu’on peut chacune appliquer. Pour Anaïs Nighoghossian, autrice de “Dix-sept heures douze, place d’Italie” dans lequel elle raconte son combat contre l’anorexie, cela a été un déclic. Dans un entretien avec la newsletter Les Petites Glo, elle raconte que “la dégradation flagrante de mon état physique” a conduit à ce déclic. Mais c’est
surtout “un mail, envoyé par une personne très proche, qui a eu les mots justes pour me convaincre de me faire aider”. De l’aide, elle va en recevoir une fois hospitalisée à l’hôpital dans le service spécialisé en addictologie car les troubles du comportement alimentaire sont considérés comme de véritables addictions. Grâce à un ensemble de soins et de thérapies, Anaïs Nighoghossian se soigne. Deux ans plus tard, elle se considère aujourd’hui comme abstinente. “C’est la première fois depuis le début de ma maladie que je ne pense pas à elle en permanence et qu’on ne me considère plus comme une personne malade, et ça c’est une vraie victoire”. En écho à l’expérience de Anaïs Nighoghossian, Florence Pujol
précise qu’être accompagné·e par un·e professionnel·le est plus simple pour avoir un parcours de soin adapté à son histoire, ses pratiques, et à soi-même.

Manger ses émotions arrive et il est inutile d’en faire une obsession. Gardons cette pratique pour ce qu’elle est : un réconfort. En revanche, identifions davantage ce qui relève du trouble de comportement alimentaire afin d’apporter le soin nécessaire aux patient·e·s.

***

Surprise concours – vous pouvez tenter de gagner l’ouvrage d’Anaïs Nighoghossian en répondant à cet email OU sur l’Instagram des Petites Glo.

Vous avez besoin d’aide ? Ces liens peuvent être utiles.