Cette newsletter vous a été transférée ? Et vous aimez tellement que vous souhaitez vous inscrire ? C’est ici ! Mercredi 7 décembre 2022 Cette newsletter grandit grâce à vous <3. Si vous connaissez une personne que cela peut intéresser, vous pouvez lui recommander ou transférer cette newsletter. C’est l’histoire la plus vieille du monde. Je ne me suis jamais vraiment sentie à l’aise avec les personnes qui écrivent sur leur entourage. Sur la personne – ou les personnes – qui partage leur vie, sur leur famille. J’ai toujours pensé à une forme d’injustice imposée par celui ou celle qui savait écrire – ou qui écrivait. « Ces gens n’ont rien demandé », me disais-je à propos de la compagnie démunie, ou encore « doivent-ils voir leur vie exposée simplement parce qu’une de leurs proches a fait le choix de devenir écrivaine ? » Je n’ai jamais été sûre. Et puis, j’ai lu l’essai de l’autrice Isabel Kaplan (The Guardian, publié le 5 décembre 2022). Il commence ainsi : « La capacité de se courber de quelques centimètres tout en faisant semblant de se tenir droite est une compétence à la fois utile et genrée. » Isabel Kaplan raconte que son compagnon – désormais ex-compagnon – l’a récemment quittée parce qu’elle est écrivaine. Alors que lui-même est écrivain. Et fan de Nora Ephron (je reviendrai sur ce détail ensuite). « C’est une histoire vieille comme le monde », lui dit sa mère, sans doute pour la réconforter. « Betty Friedan en a parlé il y a des décennies. » Avant d’être une essayiste et activiste américaine, Betty Friedan a envisagé une carrière universitaire. Titulaire d’un master en psychologie, elle a même obtenu une bourse doctorale afin de poursuivre son ambition. L’homme qu’elle fréquente alors, Bob, un physicien, l’a emmené faire une balade à Berkeley Hills. « C’est fini entre nous, je ne vais pas pouvoir gagner de bourse doctorale dans ces conditions. » Terrifiée par les implications sous-jacentes liées à cet échange, la futur activiste a refusé la bourse doctorale, prétendant qu’elle souhaitait plutôt s’investir dans la « révolution ». C’est faux, la réalité était qu’elle était persuadée qu’elle n’allait jamais pouvoir se marier si elle embrassait une carrière universitaire (Life So Far – A Memoir, Simon & Schuster, 2006). « La capacité de se courber de quelques centimètres tout en faisant semblant de se tenir droite est une compétence à la fois utile et genrée. » S’il y a une chose que les mouvements féministes nous ont apprise ces dernières années, c’est celle-ci : ce n’est pas parce qu’une histoire est « vieille comme le monde » qu’elle n’est plus d’actualité. Isabel Kaplan relate comment la plupart des femmes qu’elle connaît le font régulièrement, se courber de quelques centimètres en faisant semblant de se tenir droites. Ces femmes, ajoute-t-elle, se plient jusqu’à ce qu’elles deviennent des bretzels et se blâment ensuite pour les courbatures. Et si elle a écrit tout un Et c’est donc l’occasion de revenir sur ce détail. L’ex-compagnon d’Isabel Kaplan est un fan de Nora Ephron : « Son exemplaire signé de Heartburn est l’un de ses biens les plus précieux. » C’est drôle, Heartburn est probablement l’un de mes deux livres préférés. La journaliste américaine Nora Ephron y raconte de manière à peine déguisée comment son mari (devenu assez Drôle qu’il soit un fan de Nora Ephron donc car elle était « la patronne » de celles qui se redressent et qui nomment expressément la raison de ses courbatures. *Je suis désolé, je ne peux pas, ne me déteste pas. À propos des réponses à son essai, Isabel Kaplan écrit qu’elle est à la fois « émue, furieuse et pas du tout surprise par le nombre de femmes qui ont vécu une version personnalisée de cette relation ». Une relation où un compagnon est embarrassé que sa compagne ne soit pas assez reconnue (il ne voulait pas d’une « femme » mais d’une « partenaire », disait-il) puis embarrassé par le fait qu’elle le soit trop et qu’il ne soit plus en mesure de contrôler le récit de leur histoire. L’essai d’Isabel Kaplan nous apprend deux choses. La première, c’est qu’un homme qui critique Nora Ephron n’est pas fait pour *** Un mot de notre partenaire, Bold by Veuve Clicquot, à l’attention de nos lectrices entrepreneuses *** Les femmes représentent moins d’un tiers des personnes ayant créé une entreprise en 2021 en France. 32,3%. Pas grand-chose donc. C’est pour faire augmenter ces statistiques qu’Aurélie Jean, docteure en science et entrepreneuse, a imaginé la Bold Open Data Base pour la Maison Veuve Clicquot, engagée depuis 50 ans pour l’entrepreneuriat féminin. Il Quels sont les avantages pour les entrepreneuses ? C’est un outil technologique ouvert et gratuit pour vous donner de la visibilité, ouvrir de nouvelles opportunités, ainsi que comprendre et rendre compte de l’évolution de l’entrepreneuriat féminin dans le monde. En quoi la base sera-t-elle utile pour l’entreprenariat des femmes ? Les chercheurs, les journalistes, les entrepreneurs, mais aussi les investisseurs, pourront trouver les profils qui les intéressent et extraire les informations anonymisées afin de les analyser pour comprendre cet La calendrier de l’avent Pour égayer le mois de décembre, nous vous avons préparé une petite surprise : un calendrier de l’avent avec chaque jour des livres – BEAUCOUP de livres – et des pièces de théâtre à gagner.
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