#8Novembre16h48 7 mesures en faveur de l’égalité salariale qui ont déjà fonctionné par Rebecca Amsellem (pour me suivre sur Instagram, c’est là et sur Linkedin c’est ici) Pour lire la newsletter en ligne https://lesglorieuses.fr/8novembre16h48-7-mesures/ Aujourd’hui, à partir de 16h48, les femmes commencent à travailler gratuitement à cause des inégalités salariales. Avec les quatre porte-paroles du mouvement #8Novembre16h48, Insaff El Hassini, Héloïse Bolle, Marie Eloy et Emilie Friedli nous avons écrit cette pétition en faveur de l’égalité salariale. Pour la signer, vous pouvez cliquer ici https://lesglorieuses.fr/8novembre16h48/#petition Grâce à deux jeunes femmes européennes, Kira Peter-Hansen (Danemark) et Samira Rafaela (Pays Bas), l’Europe se dote de la directive la plus courageuse en matière d’égalité salariale. Dès 2026, les Etats membres se doivent de faire appliquer une transparence des rémunérations pour les entreprises de plus de 100 salariés (et rien n’empêche à toutes les autres de leur emboîter le pas). Cette directive inclut également : le droit à la transparence des rémunérations dans le cadre d’un processus d’embauche, l’interdiction pour le futur employeur de demander le salaire de l’emploi précédent, puis en poste, le droit de demander d’avoir des informations sur le niveau de rémunération individuel et les niveaux de rémunérations moyens pour les emplois similaires dans l’entreprise. La transparence change la donne : comme précédemment en Suède, ou encore en Islande. La France sera donc obligée de respecter la transparence des salaires à partir de 2026 – mesure poussée par la newsletter depuis le début de son engagement pour l’égalité salariale. La France a donc le choix de faire figure de “bonne élève” en se conformant au droit européen et d’avoir le courage de sa devise : “égalité” et aller plus loin que la directive européenne sur la transparence : ne pas atteindre 2026 et étendre les obligations à toutes les entreprises. Ce rapport en atteste : il est possible de réduire les inégalités salariales drastiquement. Il est possible qu’à travail égal, compétence égale et expérience égale, il n’existe plus en France un écart de salaire discriminant de 4%. Il est aussi possible qu’à temps de travail égal, l’écart de rémunération ne soit plus de 13,9% et que, tous temps de travail confondus, cet écart ne soit plus de 23%. Comment ? En s’inspirant des pays champions en la matière : la Nouvelle-Zélande, la Suède, l’Islande, l’Espagne, et la Californie. Les solutions existent et elles ont déjà fait leurs preuves. 1. Congé parental équivalent pour les deux parents comme en Suède, et des solutions de garde pratique et peu chères (nous vous renvoyons vers les travaux de l’association Parents et Féministes). 2. L’égalité salariale comme norme ISO. Cette norme mondiale permet d’avoir des produits et des services sûrs : c’est aux entreprises de prouver qu’elles respectent l’égalité salariale, et ce sont elles qui doivent montrer un plan d’action pour les résorber. Cette mesure se retrouve dans la directive européenne et s’inspire directement de l’exemple islandais. 3. Augmenter les salaires dans les secteurs à prédominance féminine comme la santé, l’éducation et les soins, comme en Nouvelle Zélande en les comparant à d’autres secteurs. Un texte législatif adopté en 2020 a permis de rééquilibrer les échelles de rémunération dans les professions où les femmes sont depuis longtemps prédominantes. “Il ne s’agit pas d’être payée de manière égale au sein d’une profession, explique la journaliste Sarah Catherall, telle que l’enseignement de la petite enfance, les soins infirmiers ou les soins de santé, mais de rendre la rémunération égale à celle d’autres professions nécessitant des compétences similaires mais historiquement dominées par les hommes, par exemple en payant les sages-femmes de la même manière que les officiers de police”. 4. Appliquer le principe d’éga-conditionnalité. Conditionner l’accès aux marchés publics, l’obtention des subventions publiques au respect de l’égalité salariale au sein de sa structure. Les entreprises doivent prouver qu’elles respectent l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes. Pour cela, on peut s’inspirer de l’Index d’égalité professionnelle, et ouvrir les marchés et l’accès aux avantages fiscaux aux entreprises qui ont plus de 95 pt à l’Index. Cette mesure à zéro euro permet de s’assurer que le budget alloué par les fonds publics n’accentue pas les inégalités. Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes recommande d’ailleurs d’appliquer ce principe. 5. Favoriser le travail flexible, comme en Espagne. Encourager le télétravail, ne pas favoriser celles et ceux qui sont le plus souvent physiquement au bureau (au détriment d’autres facteurs). 6. Choisir une région test, comme aux Etats-Unis et la Californie pour faire passer ces politiques publiques et mesurer les effets à court et moyen terme. 7. Mesurer, toujours plus, «L’adage veut que ce qui se mesure s’identifie et se corrige » (Dellwyn Stuart). Nous proposons d’introduire une nouvelle statistique : l’écart de salaire entre les femmes et les hommes pour les professions nécessitant des compétences équivalentes. Par ailleurs, tant que nous n’aurons pas de statistiques sur les femmes racisées, nous ne pourrons pas militer efficacement pour résorber les écarts de rémunération entre les femmes. Pour y remédier, il pourrait être utile dans un premier temps de collecter des données qualitatives auprès de femmes non blanches sur leurs rémunérations, comme suggéré par l’ancienne parlementaire européenne Samira Rafaela. La newsletter Les Glorieuses est engagée depuis 2016, en calculant chaque année le moment où les femmes devraient théoriquement s’arrêter de travailler du fait des inégalités salariales. Chaque année, les discours sont nombreux mais les bonnes intentions sont peu suivies d’effets : arrêtons les discours, donnons-nous les moyens de tenir nos engagements. Pour signer notre pétition, rdv ici – https://lesglorieuses.fr/8novembre16h48/#petition (et parlez-en autour de vous !) Pour télécharger le rapport, rdv là – https://lesglorieuses.fr/8novembre16h48/#rapport Egalité salariale : 7 mesures qui fonctionnent VRAIMENT Comment la Suède, la Nouvelle-Zélande, le Rwanda, l’Espagne ou encore l’Islande sont-ils parvenus à réduire drastiquement les inégalités de salaire entre les femmes et les hommes ?En mettant en places des politiques publiques courageuses.
On y trouve une interview des deux parlementaires qui ont fait passer la directive sur la transparence des salaires, un hommage à Lilly Ledbetter, l’activiste américaine qui s’est battue toute sa vie pour l’égalité économique, un focus sur cette loi en Nouvelle-Zélande qui permet aux sage-femmes de gagner autant que les officiers de police…
Vous pouvez suivre le mouvement sur Instagram et sur Linkedin.
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