12 septembre 2022 On déménage en Écosse, qui est partant·e ? Par Agustina Ordoqui Dans Le Bulletin, lisez les dernières nouvelles sur les droits des femmes dans le monde, y compris :
Pour lire ces nouvelles au fil de l’eau, suivez-nous sur Twitter et sur Instagram. ECOSSE — L’Ecosse devient le premier pays au monde à fournir des produits menstruels gratuitement afin de lutter contre la précarité menstruelle. Depuis août, les tampons, les serviettes et d’autres produits doivent être disponibles gratuitement dans les lieux publics comme les pharmacies, les bibliothèques et les piscines dans tout le pays. Les femmes et les personnes menstruées pourront trouver les lieux de distribution via une application. D’autres pays, comme la Nouvelle-Zélande, distribuent déjà des protections menstruelles gratuites à l’école, mais l’Ecosse est la première à étendre le service à tout le pays. L’année dernière, le Royaume-Uni avait supprimé une taxe sur les produits menstruels afin de réduire leur coût. CHILI — Les électrices et électeurs chilien·ne·s ont rejeté en bloc une proposition de nouvelle constitution féministe lors d’un référendum. Le texte aurait été l’un des plus avancés au monde en matière d’égalité des genres, et incluait un droit constitutionnel à l’avortement ainsi qu’un quota obligatoire de 50% de femmes aux postes gouvernementaux. La reconnaissance des droits fonciers des peuples indigènes y figurait aussi. Mais 62% de l’électorat a voté contre. Le président, Gabriel Boric, a promis de proposer une nouvelle stratégie pour remplacer la constitution, qui date de la période Pinochet. ESPAGNE — L’Espagne a enfin adopté sa loi surnommée “Seul un oui est un oui” sur les agressions sexuelles. D’après la nouvelle Loi de Garantie Intégrale de la Liberté Sexuelle, “le consentement existera seulement quand il aura été exprimé librement,” et un acte sans consentement sera considéré comme une agression sexuelle. Les peines de prison à l’encontre des responsables seront allongées, allant d’un à douze ans de prison, et le crime de harcèlement de rue, qui figurera au code pénal pour la première fois, sera puni d’une amende. Ces crimes seront jugés dans des tribunaux spécialisés par des juges et procureur·e·s formé·e·s aux violences de genre. La loi permettra aussi une aide financière aux victimes. Enfin, il ne sera plus nécessaire de porter plainte pour être reconnu·e comme victime de violence sexuelle. AFGHANISTAN — Des dizaines de femmes ont défié les Talibans en manifestant devant le ministère de l’éducation à la veille du premier anniversaire du retour du régime islamiste en Afghanistan. Les marcheuses, qui demandaient “du pain, du travail et de la liberté,” ont été violemment dispersées par les forces de sécurité. Depuis leur arrivée au pouvoir, les Talibans ont interdit aux femmes d’exercer certains postes, notamment au sein des pouvoirs publics, et empêché les filles de retourner au collège. Les Afghanes n’ont pas le droit de se promener dans la rue sans une burqa ou un niqab ou sans un homme à leurs côtés. Quelques associations continuent tant bien que mal à aider les filles à continuer leur éducation dans des écoles clandestines. BRAZIL — Pour la première fois dans l’histoire du Brésil, les femmes représentent un tiers des candidates dans les prochaines élections fédérales, régionales et locales. Au total, ce sont 9415 femmes qui se présenteront en octobre prochain. Sur 12 candidat·e·s à l’élection présidentielle, quatre sont des femmes : Vera Lucia, Simone Tebet, Soraya Thronicke et Sofia Manzano. Aucune d’elles ne figure parmi les favori·te·s. Les femmes représentent 53% de l’électorat brésilien, mais seulement 15% des sièges au parlement. ROYAUME-UNI — L’Angleterre et le Pays de Galle ont pérennisé l’accès à l’IVG médicamenteuse via une téléconsultation avec un·e docteur·e à partir du 30 août. Ce service, qui avait été légalisé suite à la crise du Covid-19, permettra aux femmes et aux personnes enceintes d’avorter depuis chez elles jusqu’à dix semaines de grossesse, confinement ou pas. L’accès à l’avortement par SAN MARINO — L’avortement est maintenant légal dans le micro-Etat européen de San Marino. Le projet de loi a été approuvé par le parlement en août, presque un an après un référendum dans lequel les citoyen·ne·s avaient exprimé leur soutien avec une large majorité (77%). Le nouveau texte autorise toute personne à mettre fin à une grossesse jusqu’à 12 semaines de gestation, la limite pouvant être allongée en cas de danger grave pour la santé de la personne enceinte, d’anomalie du foetus, de viol ou d’inceste. Il permet aussi aux mineur·e·s d’avoir accès à une contraception d’urgence sans ordonnance ni autorisation parentale. Jusqu’ici, l’avortement était passible d’une peine de prison allant jusqu’à six ans. ETATS-UNIS — L’Etat de l’Indiana s’apprête à interdire l’avortement à partir du 15 septembre, sauf en cas d’anomalie du foetus, de risque pour la santé (jusqu’à 20 semaines de grossesse), de viol ou d’inceste (jusqu’à 10 semaines). C’est le premier Etat à passer une loi anti-IVG depuis que la Cour suprême a révoqué son jugement historique qui garantissait un droit à l’avortement dans tout le pays, Roe v Wade. D’autres états, comme le Texas, l’Idaho ou le Tennessee, ont déjà restreint l’avortement grâce à des “trigger laws” – des lois mettant en place une interdiction automatique de toute procédure en cas de recul des lois fédérales. En Idaho, un juge fédéral a tout de même refusé l’interdiction de l’avortement dans les cas d’urgence médicale grave. IRAN — Zahra Sedighi Hamedani et Elham Chubdar, deux activistes pour les droits LGBTQIA+, ont été condamnées à mort en Iran pour “promotion du lesbianisme” et “propagation de la corruption dans le monde.” Une troisième femme, Soheila Ashrafi, risque la même peine mais n’a pas encore été condamnée. L’information a été partagée par l’association de protection des droits humains Hengaw. D’après le code pénal iranien, les relations homosexuelles sont illégales et passibles de la peine de mort, pour les hommes comme pour les femmes. Entre 2000 et 2022, on compte 233 éxecutions de femmes en Iran, pays au sein duquel prendre de la drogue ou avoir des rapports sexuels en dehors du mariage est passible de la peine capitale. D’après une activiste lesbienne, c’est la première fois en Iran qu’une femme est condamnée à mort en raison de son orientation VIETNAM — Le ministre vietnamien de la santé a donné l’ordre aux professionnel·le·s de santé d’arrêter de traiter l’homosexualité, la bisexualité et la transidentité comme des maladies mentales qui doivent être “soignées” par des thérapies de conversion. La décision, qui a été rendue publique en août, suit les consignes de l’Organisation Mondiale de la Santé émises en 1990 et qui retiraient l’homosexualité de sa liste des maladies mentales. La décision est vue comme une avancée majeure pour la communauté LGBTQIA+ sur le continent asiatique, qui ne compte pour l’instant qu’un seul pays où le mariage homosexuel est légal : Taïwan. INDE — La Cour suprême de l’Inde a affirmé en août que les allocations familiales devront être étendues aux couples non-mariés, aux couples homosexuels et aux autres foyers considérés comme “non-traditionnels.” La décision ne donne toujours pas le droit aux couples homosexuels de se marier en Inde, ce qui demanderait de réformer trois articles de la constitution. On peut signer ce pétition pour soutenir Zahra Sedighi Hamedani et Elham Chubdar : Cette édition d’Impact a été préparée par Agustina Ordoqui, Anna Pujol-Mazzini et Megan Clement. Impact est produite par Gloria Media et financée par New Venture Fund Abonnez-vous à nos autres newsletters : |
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