Cette newsletter vous a été transférée ? Et vous aimez tellement que vous souhaitez vous inscrire ? C’est ici ! 16 janvier 2023 Des pilules du lendemain gratuites pour tout·es* * les personnes qui habitent en France Par Agustina Ordoqui Dans Le Bulletin, lisez les dernières nouvelles sur les droits des femmes dans le monde, y compris :
Pour lire ces nouvelles au fil de l’eau, suivez-nous sur Twitter et sur Instagram. Speak English ? La newsletter est aussi disponible en anglais : LA BARBADE — La Haute Cour de la Barbade s’est prononcée en faveur de la dépénalisation des relations homosexuelles, déclarant que deux articles de la loi de 1992 sur les délits sexuels sont inconstitutionnels. La loi décrivait les relations homosexuelles comme « indécentes » et passibles de 10 ans de prison, tandis que la pénétration pouvait entraîner la réclusion à perpétuité. Antigua-et-Barbuda et Saint-Kitts-et-Nevis sont les autres pays des Caraïbes orientales à avoir légalisé les relations homosexuelles cette année. Belize et Trinité-et-Tobago ont fait de même en 2016 et 2018, respectivement. Selon Human Rights Watch, six pays des Caraïbes criminalisent encore le sexe gay. Il s’agit de la Dominique, de la Grenade, de la Guyane, de la Jamaïque, de Sainte-Lucie et de Saint-Vincent-et-les Grenadines. Au moins 66 pays dans le monde interdisent encore les relations homosexuelles. ECOSSE — Le parlement écossais a adopté le Gender Recognition Reform Bill en décembre. Le projet de loi réduit l’âge minimum pour demander un changement de sexe de 18 à 16 ans. La législation, qui a été adoptée avec 86 voix pour contre 39 contre, supprime également l’obligation de présenter un certificat médical de dysphorie de genre afin de changer légalement de sexe. De plus, les personnes trans ne seront pas tenues de prouver qu’elles ont vécu dans leur identité de genre pendant deux ans. Il suffira plutôt de signer une déclaration qu’ils ont identifié comme leur nouveau sexe pendant trois mois. Pour les mineurs âgés de 16 à 18 ans, ce « délai de réflexion » est doublé à six mois. GLOBAL — Trois militantes des droits des femmes d’Iran, de Turquie et d’Ukraine ont remporté le prestigieux Prix Olof Palme. Marta Chumalo, Narges Mohammadi et Eren Keskin ont été récompensées « pour leurs efforts dans la lutte pour garantir la liberté des femmes, à une époque où les droits humains sont menacés par la guerre, la violence et l’oppression ». Chumalo, psychologue, travaille pour soutenir les victimes de violences sexuelles liées à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Mohammadi est actuellement dans une prison iranienne et purge une longue peine pour « diffusion de propagande ». Elle est vice-présidente du Centre des défenseurs des droits humains en Iran. Keskin a fondé l’Association d’aide juridique contre la violence sexuelle et fait campagne pour les droits des Kurdes, des femmes et de la communauté LGBTI+. Elle a été emprisonnée et menacée à plusieurs reprises pour son militantisme. AFGHANISTAN — Les femmes ont été bannies des universités en Afghanistan. L’enseignement secondaire avait déjà été restreint pour les filles et les adolescentes sous le régime taliban. Les autorités ont ordonné une interdiction totale de l’enseignement universitaire pour toutes les femmes pour une durée indéterminée. En décembre, les gardes armés ont été placés aux entrées des universités pour empêcher les femmes d’entrer. Les Talibans ont aussi interdit aux femmes de travailler pour des ONGs. IRAN — L’Iran a été évincé de la Commission de la condition de la femme. La proposition a été faite par les États-Unis et a été adoptée avec 29 voix pour, 8 contre et 16 abstentions. La décision est intervenue après la répression par le régime iranien des manifestations qui ont commencé en septembre suite à la mort de Mahsa Amini. On estime que plus de 500 personnes ont été tuées dans la répression. Une douzaine de personnes ont été condamnées à mort, dont deux ont déjà été exécutées. Amini, 22 ans, a été arrêtée par la police des mœurs iranienne pour avoir apparemment omis de se conformer aux lois sur le port obligatoire du hijab. Elle est décédée quelques jours plus tard en garde à vue. La Commission de la condition de la femme est le principal organe de l’ONU chargé de promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. POLOGNE — Le procès contre Justyna Wydrzyńska, la première militante pro-choix en Pologne à être accusée d’avoir aidé une femme à avorter, a redémarré le 11 janvier. Wydrzyńska est membre d’Aborcyjny Dream qui a fourni des médicaments pour l’avortement à une femme enceinte de 12 semaines qui était subissant des violences domestiques. Elle pourrait être condamnée à une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison si elle est reconnue coupable. Trois autres militantes – Marta Lempart, Klementyna Suchanow et Agnieszka Czerederecka-Fabin de All-Poland Women’s Strike – ont été accusées d’avoir mis en danger la santé publique et « d’avoir causé une menace épidémiologique » pendant la pandémie en organisant une manifestation pro-avortement. Elles risquent jusqu’à huit ans de prison. La Pologne interdit l’avortement sauf en cas de viol, d’inceste ou de risque pour la vie de la patiente, tandis que l’avortement en cas d’anomalies fœtales a été interdit en janvier 2021. Cependant, il est pratiquement impossible d’accéder à un avortement dans le pays. Au moins six femmes sont décédées depuis à cause de la loi. FRANCE — Depuis le 1er janvier, les 18-25 ans peuvent désormais se procurer gratuitement en pharmacie des préservatifs et autres méthodes de contraception telles que pilules, patchs et stérilets sans ordonnance médicale. La pilule du lendemain est également désormais disponible sans ordonnance et gratuite pour tous. Le dépistage des maladies sexuellement transmissibles sera également gratuit pour les moins de 26 ans. La nouvelle stratégie de santé sexuelle et reproductive vise à réduire BRÉSIL — Des députées féministes au Brésil ont réussi à stopper l’avancée d’une initiative qui aurait limité le droit à l’avortement. Le projet de loi aurait établi le soi-disant « statut de l’enfant à naître » accordant aux fœtus le « droit à la vie, à l’intégrité physique, à l’honneur, à l’image et à tous les autres droits personnels » dès le moment de la conception. Au Brésil, l’avortement n’est autorisé qu’en cas de danger pour la vie ou si la grossesse résulte d’un viol. Dans le cadre de cette initiative, l’avortement aurait été interdit dans pratiquement tous les cas. Le projet de loi a été initialement présenté en 2007, mais l’année dernière, il a été poussé par des secteurs politiques proches de l’ancien président Jair Bolsonaro. Les partis de gauche ont réussi à bloquer un vote à la commission des droits des femmes en décembre, tandis que la députée Erika Kokay a présenté un projet de loi pour soutenir les femmes enceintes, forçant l’étude des deux initiatives ensemble. NETHERLANDS — Le Sénat néerlandais a adopté une loi qui élargit les possibilités d’accès à l’avortement. Les médecins généralistes pourront prescrire directement des pilules abortives, selon la nouvelle législation. La loi a reçu l’approbation finale du parlement, mais n’a pas encore été promulguée. Actuellement, une personne enceinte doit se rendre dans l’une des 16 cliniques d’IVG du pays pour obtenir les pilules. Aux Pays-Bas, l’avortement est légal jusqu’à 22 semaines, mais l’IVG médicamenteuse est disponible entre 5 et 9 semaines. L’année derinère, le Parlement a aboli une période de réflexion obligatoire de cinq jours avant de recevoir un traitement d’avortement. US — La Food and Drug Administration autorisera les pharmacies de détail à vendre des pilules abortives de mifépristone, a-t-on annoncé ce mardi. La décision pourrait signifier que les personnes souhaitant avorter pourront se rendre dans les pharmacies du coin ou les chaînes populaires telles que CVS ou Walgreens pour demander les pilules avec une ordonnance médicale. Jusqu’à présent, les pilules abortives ne pouvaient être délivrées que par des médecins ou des cliniques agréées. Cette nouvelle réglementation facilitera l’accès à l’avortement sécurisé. Cependant, il ne s’appliquera que dans les États où le droit à l’interruption volontaire de grossesse n’a pas été restreint suite au renversement de Roe v Wade. La FDA autorise l’utilisation de la mifépristone pendant les dix premières semaines de grossesse. En même temps, trois des cinq juges de la Cour suprême de Caroline du Sud ont statué que l’interdiction de l’avortement de six semaines par l’État violait le droit constitutionnel à la vie privée. Les défenseurs de l’avortement espèrent que la décision de la Caroline Première fois par ici ? Impact est un bulletin hebdomadaire de journalisme féministe, dédié aux droits des femmes et des minorités de genre dans le monde entier. Chaque mois, nous publions un bulletin des dernières nouvelles sur les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, un entretien, un reportage et un essai de notre rédactrice en chef. Ceci est la version française de la newsletter ; vous pouvez lire la version anglaise ici. Rejoignez-nous pour une discussion sur les droits des femmes en 2023 Ce jeudi 19 janvier à 14:30 CET, nous discuterons de réflexions sur 2023 lors d’un webinaire en direct auquel participeront Megan Clement et Agustina Ordoqui, membres de l’équipe de la newsletter Impact, ainsi que les journalistes Pontsho Pilane et Ana P. Santos. La discussion se déroulera en anglais. Megan Clement est la rédactrice-en-chef de la newsletter Impact. Anna Pujol-Mazzini est la traductrice. Agustina Ordoqui prépare le bulletin mensuel et rédige les posts d’actualité sur les réseaux sociaux. La newsletter est financée par New Venture Fund et produite par Gloria Media, basée à Paris. Gloria Media est dirigée par sa fondatrice, Rebecca Amsellem. Gloria Media remercie ses partenaires pour leur soutien. Pour sponsoriser une newsletter, vous pouvez envoyer un mail ici. Le sponsoring n’a aucune influence sur le contenu de la newsletter. Abonnez-vous à nos autres newsletters : Les Glorieuses / Économie / Les Petites Glo |
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