Cette newsletter vous a été transférée ? Et vous aimez tellement que vous souhaitez vous inscrire ? C’est ici ! 13 mars 2023 Qu’arrive-t-il aux écolières iraniennes ? Des centaines d’écolières ont été hospitalisées après une série d’empoisonnements Par Agustina Ordoqui Lisez les dernières nouvelles sur les droits des femmes dans le monde, y compris :
Pour lire ces nouvelles au fil de l’eau, suivez-nous sur Twitter et sur Instagram. Speak English ? La newsletter est aussi disponible en anglais : HONG KONG — La Cour suprême de Hong Kong a statué ce mois-ci que le fait d’exiger des personnes trans qu’elles subissent une opération génitale avant de pouvoir rectifier le genre sur leurs documents d’identité viole leurs droits. L’affaire a été portée en 2019 par Henry Edward Tse et une autre personne nommée « Q ». Les deux hommes trans avaient pu modifier leur genre administratifsur leur passeport britannique sans effectuer de chirurgie génitale, mais le gouvernement et le système judiciaire de Hong Kong ont continué à leur refuser cette possibilité. Tse et Q ont fait valoir qu’ils avaient un traitement hormonal et une ablation des seins, mais que l’ablation de l’utérus et la phalloplastie étaient une chirurgie risquée et invasive. IRAN — Plus de 1000 filles ont été empoisonnées par des gaz toxiques depuis novembre, apparemment pour forcer la fermeture de leurs salles de classe. Les écoles sont devenues l’un des épicentres des protestations contre le régime iranien. Les autorités iraniennes affirment qu’elles enquêtent sur ces empoisonnements. Le régime iranien a libéré les militantes féministes Yasaman Aryani et Monireh Arabshahi le 16 février. Aryani et sa mère Arabshahi ont été arrêtées en avril 2019, peu après qu’une vidéo les montrant en train de distribuer des fleurs pour la Journée internationale des femmes dans le métro de Téhéran, sans porter le hijab, fasse le tour du monde. Leurs premiers mots publics après leur sortie de prison ont été « Femme, vie, liberté » – le slogan des manifestations de masse qui ont commencé en septembre après la mort de Mahsa Amini. ALLEMAGNE — En mars, le gouvernement allemand a présenté des lignes directrices d’une politique étrangère féministe. La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock – la première femme à occuper ce poste – et la ministre du Développement Svenja Schulze en ont fait l’annonce. La nouvelle politique comprend la création d’un poste d’ambassadrice pour promouvoir la politique étrangère féministe et l’augmentation du nombre de femmes diplomates. Il accordera également 5 milliards d’euros à des projets prenant en compte les problématiques degenre ou contribuant à réduire les inégalités d’ici 2025. Un bon exemple : l’aide humanitaire fournie par l’Allemagne distribuera des produits menstruels aux personnes qui en ont besoin. CHINE — L’inquiétude internationale grandit quant à la santé de Huang Xueqin, journaliste et figure centrale du mouvement #MeToo du pays, détenue en Chine depuis septembre 2021. L’organisation Front Line Defenders affirme que l’activiste souffre de problèmes de santé, notamment d’un déséquilibre hormonal, une perte de poids, une carence en calcium et du stress, et qu’elle est victime de privation de sommeil. Huang a été accusée d’”incitation à la subversion du pouvoir de l’État” et détenue aux côtés du militant syndical Wang Jiangbing. Tous deux se sont vu refuser l’accès à un·e avocat·e et les contacts avec leurs familles. Aucune date n’a été fixée pour leurs procès. La Fédération internationale des journalistes a condamné la détention arbitraire de Huang Xueqin et a exhorté les autorités chinoises à “la libérer immédiatement et à veiller à ce qu’elle ait accès à des soins médicaux appropriés”. ÉCOSSE — La première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, va quitter ses fonctions après huit ans au pouvoir. “Dans ma tête et dans mon cœur, je sais que le moment est venu. Que c’est bon pour moi, pour mon parti et pour le pays”, a-t-elle déclaré. Sturgeon est une partisane de l’indépendance de l’Écosse vis-à-vis du Royaume-Uni. Son gouvernement avait cependant été durement touché par la décision du Royaume-Uni d’annuler une loi sur la reconnaissance du genre votée par le parlement écossais à la fin de l’année. Sa décision intervient un mois après la démission de la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern. Bien que Sturgeon ait déclaré qu’elle se sentait “pleine d’énergie” et qu’elle n’avait pas l’intention de partir, elle a finalement décidé de mettre fin à son gouvernement. Elle a dit qu’il était difficile d’avoir une vie privée, de “retrouver des amis pour un café ou de se promener seule”. ESPAGNE — Le parlement a approuvé une loi sur les droits reproductifs qui permet aux adolescent·e·s âgé·e·s de 16 à 18 ans d’avoir un avortement sans consentement parental, un droit qui avait été abrogé par l’ancien gouvernement de droite. La réforme supprime un délai de réflexion obligatoire de trois jours pour les avortements et interdit d’obliger la personne enceinte à écouter les battements cardiaques du fœtus. Il donne également aux travailleuses le droit à un congé menstruel rémunéré – une première européenne. Le Parlement a adopté une loi distincte permettant aux personnes de plus de 16 ans de changer légalement de genre sans avoir besoin d’un diagnostic médical. Les adolescent·e·s entre 14 et 16 ans auront besoin d’une autorisation parentale pour changer légalement de sexe, tandis que celles & ceux entre 12 et 14 ans auront besoin d’une approbation légale. La législation interdit également les thérapies de conversion et garantit l’accès aux traitements de fertilité pour les personnes lesbiennes, bisexuelles et trans. RÉPUBLIQUE DOMINICAINE — Le Sénat a approuvé en février un nouveau code pénal qui confirme l’interdiction de l’avortement. Les organisations féministes agissent depuis des années, notamment en campant devant le Palais législatif de Saint-Domingue, pour exiger la légalisation de l’avortement dans des circonstances limitées dans le code mis à jour. Ces circonstances étaient des cas d’anomalie fœtale, de viol, d’inceste ou de risque pour la vie du patient. La République dominicaine est l’un des rares pays au monde où l’avortement est interdit en toutes circonstances. “Le code pénal condamne les femmes et les filles à la mort et au secret”, a déclaré la campagne #LasCausalesVan sur Twitter. AFGHANISTAN — Les talibans ont interdit la vente de pilules contraceptives à Kaboul et à Mazar-e-Sharif, selon un rapport de Rukhsana Media. Des responsables auraient ordonné aux pharmacies d’écouler leurs stocks et auraient averti les professionnel·le·s de la santé de ne plus vendre de contraceptifs parce qu’ils sont « interdits » par la loi charia et font partie d’un « complot occidental » visant à contrôler la population musulmane. L’information n’a pas été confirmée par le ministère afghan de la santé. Selon l’UNFPA, moins de la moitié des femmes afghanes âgées de 15 à 49 ans ont accès à des moyens de contraception modernes. Dans le cadre d’une collaboration avec Zan Times, nous avons publié les récits de femmes journalistes qui ont perdu leur emploi. Celles qui restent doivent souvent travailler sans être payées, tout en étant confrontées au harcèlement et à l’intimidation quasi constants des talibans. ÉTATS-UNIS — Cinq femmes poursuivent l’État du Texas en justice après s’être vu refuser l’accès à un avortement pour urgence médicale. Le procès a été intenté en leur nom par le Center for Reproductive Rights le 7 mars. Si les tribunaux leur donnent raison, l’avortement ne deviendra pas légal dans l’État, mais un précédent important pourrait permettre aux personnes d’interrompre des grossesses dangereuses et d’intervenir en cas d’anomalies fœtales. Depuis la chute de Roe v. Wade, l’arrêt de la Cour suprême qui garantissait le droit à l’avortement aux États-Unis, l’IVG n’est autorisé au Texas que pour sauver la vie de la patiente, et ne couvre pas le viol ou l’inceste. Première fois par ici ? Impact est une newsletter hebdomadaire dédiée aux droits des femmes et des minorités de genre dans le monde entier. Chaque mois, nous publions les dernières nouvelles sur les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, un entretien, un reportage et un édito écrit par notre rédactrice en chef. Ceci est la version française de la newsletter ; vous pouvez lire la version anglaise ici. Megan Clement est la rédactrice-en-chef de la newsletter Impact. Anna Pujol-Mazzini a relu et corrigé la traduction. Agustina Ordoqui prépare le bulletin mensuel et rédige les posts d’actualité sur les réseaux sociaux. La newsletter est financée par New Venture Fund et produite par Gloria Media, basée à Paris. Gloria Media est dirigée par sa fondatrice, Rebecca Amsellem. Gloria Media remercie ses partenaires pour leur soutien. Pour sponsoriser une newsletter, vous pouvez envoyer un mail ici. Le sponsoring n’a aucune influence sur le contenu de la newsletter. Abonnez-vous à nos autres newsletters : Les Glorieuses / Économie / Les |
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