Cette newsletter vous a été transférée ? Et vous aimez tellement que vous souhaitez vous inscrire ? C’est ici ! 8 mai 2023 La pilule abortive autorisée au Japon pour la première fois + La mifépristone reste disponible aux États-Unis – pour le moment Par Agustina Ordoqui Lisez les dernières nouvelles sur les droits des femmes dans le monde, y compris :
Pour lire ces nouvelles au fil de l’eau, suivez-nous sur Twitter et sur Instagram. Speak English ? La newsletter est aussi disponible en anglais : BRÉSIL — Le président Luiz Inácio Lula Da Silva a promulgué trois projets de loi importants pour les droits des femmes, dont une loi qui établit que les commissariats dédiés aux violences conjugales doivent rester ouverts 24 heures sur 24 et fournir une assistance psychologique et juridique aux victimes. Lula a également donné son aval à une loi qui crée un programme de prévention et de lutte contre le harcèlement sexuel, les violences sexuelles et autres abus. Ce programme sera dispensé dans les administrations publiques, les lycées et les universités. La troisième loi établit un quota dans le système national de l’emploi, qui réservera 10% des postes vacants aux femmes victimes de violence domestique. OUZBÉKISTAN — Le Parlement a adopté une loi protégeant les femmes et les enfants contre les violences sexistes, après les révélations choc de l’abus sexuel de trois filles qui dans un orphelinat. Les auteurs ont été condamnés à seulement un an et demi de « liberté restreinte », qui empêche principalement les hommes de sortir la nuit. La législation, qui devra encore être promulguée par le Président, prévoit des amendes et des peines d’emprisonnement pour les personnes reconnues coupables de violence domestique. Il impose également un casier judiciaire pour les personnes reconnues coupables d’avoir abusé sexuellement d’un mineur, entre autres mesures qui renforcent les lois afin de prévenir les agressions sexuelles. En 2021, le Ministère de l’Intérieur a enregistré 35 994 cas de violence sexiste en Ouzbékistan. IRAN — Les femmes qui ne portent pas le hijab n’auront plus le droit de visiter les musées nationaux et autres lieux historiques en Iran. C’est ce qu’a ordonné le responsable des musées du pays, Morteza Adibzadeh, après qu’une photo de femmes non voilées à Persépolis fasse le tour des réseaux sociaux. Toutes les femmes sont obligées de porter le hijab en Iran. Les autorités ont également installé des caméras de surveillance dans différentes parties de Téhéran pour surveiller et identifier les femmes qui ne portent pas le voile dans le but d’empêcher les manifestations contre l’obligation de porter le hijab. De plus en plus de femmes défient publiquement les autorités depuis la mort de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans qui avait été arrêtée par la police des mœurs iranienne pour avoir omis de se couvrir correctement les cheveux, en 2022. De nombreuses femmes ont été agressées dans des espaces publics ou arrêtées pour avoir défié les lois obligatoires sur le port du hijab. Les peines pour non-port du hijab vont d’amendes à deux mois de prison. OUGANDA — Au moins 40 millions de dollars de financements humanitaires ont été versés à des groupes qui s’opposent aux droits des personnes LGBTQIA+ en Ouganda, a révélé un rapport de l’Institute for Journalism and Social Change. L’enquête – menée par Claire Provost et Nana Darkoa Sekyiamah – est basée sur un examen approfondi des dossiers financiers publiés par les bailleurs de fonds. Grâce à ces paiements, des contribuables des États-Unis, du Canada et du Royaume-Uni, entre autres pays, ont contribué à financer des groupes religieux anti-LGBTQIA+ sans le savoir. Ces groupes, dont le Conseil interreligieux d’Ouganda, ont joué un rôle déterminant dans le soutien d’une récente loi anti-gay qui impose l’emprisonnement ou même la peine de mort aux personnes homosexuelles. Le projet de loi anti-homosexualité a été adopté par le parlement en mars. En avril, le président Yoweri Museveni a renvoyé le projet de loi au parlement, demandant qu’il soit limité à la criminalisation des personnes qui ont « commis un acte sexuel avec une autre personne du même sexe ». L’amendement a été adopté le 2 mai, supprimant la clause qui criminalise le simple fait de s’identifier comme gay ou trans, l’homosexualité étant déjà illégale dans le pays. La loi révisée précise également que la peine de mort s’appliquera pour punir les relations homosexuelles avec des mineurs ou des personnes séropositives. Lisez notre interview avec l’activiste Kasha Jacqueline Nabagesera, qui milite contre les violences faites aux personnes LGBTQIA+ dans son pays. HONGRIE — La Hongrie a adopté une loi qui permet à quiconque de signaler aux autorités les couples gays ou lesbiens qui ont des enfants à charge. Le pays ne reconnaît pas le mariage homosexuel, et la constitution nationale stipule qu' »une mère est une femme et un père est un homme », ce qui interdit aux couples homosexuels d’adopter des enfants. Le nouveau texte adopté par le parlement cette semaine établit que les enfants et les adolescents doivent être élevés dans le genre qui leur est assigné à la naissance. La législation étend la discrimination du gouvernement de Viktor Orban contre la communauté LGBTQIA+. En avril de l’année dernière, un référendum visant à approuver un ensemble de lois interdisant de parler d’homosexualité ou de changement de sexe dans les écoles a été déclaré invalide. ÉTATS UNIS — La Cour suprême a décidé que la mifepristone, l’un des deux médicaments utilisés pour les avortements médicamenteux, doit rester disponible dans le pays pendant qu’un recours contre l’interdiction progresse. La décision a été prise après que deux arrêtés fédéraux contradictoires ont conduit à une paralysie. En avril, un juge du Texas a bloqué la distribution légale de la mifépristone, tandis qu’un autre juge fédéral à Washington a statué le même jour que bloquer la distribution de la mifépristone à l’échelle nationale serait « inapproprié ». La vente de pilules abortives est autorisée dans 17 États ainsi que dans le District de Columbia. La Cour suprême doit maintenant rendre une décision finale dans ce qui est la plus grande controverse sur les droits reproductifs depuis l’annulation de Roe v. Wade, la décision qui protégeait les droits à l’avortement aux États-Unis. L’utilisation médicale de la mifépristone a été autorisée pour la première fois en 2000 par l’agence du médicament, la Food and Drug Administration. JAPON — Le ministère japonais de la santé a approuvé l’utilisation de Mefeego Pack, une combinaison médicamenteuse de mifépristone et de misoprostol développée par la société pharmaceutique britannique LinePharma. Ce sera la première pilule abortive commercialisée dans le pays. Actuellement, la seule méthode légale pour les avortements et les fausses couches est le curetage, qui n’est pas recommandé par l’Organisation mondiale de la santé. L’interruption de grossesse est légale au Japon pour des raisons sociales et économiques. Cependant, les personnes souhaitant avorter doivent avoir le consentement de leur partenaire. Le Japon est l’un des onze pays du monde à exiger le consentement d’un tiers pour pratiquer un avortement légal. ITALIE — Le comité de tarification et de remboursement de l’Agence italienne des médicaments a proposé de rendre les pilules contraceptives gratuites pour les personnes de tous âges. La décision doit être approuvée par le conseil d’administration de l’agence avant d’entrer en vigueur. Actuellement, les femmes et les personnes susceptibles de tomber enceintes doivent payer entre 9 et 24 euros pour les pilules contraceptives. Dans certaines régions comme la Toscane ou le Lazio, les méthodes de contraception sont déjà gratuites, mais seulement pour les moins de 25 ans. On estime qu’un budget de 140 millions d’euros par an sera nécessaire pour mettre en œuvre cette nouvelle réglementation. Première fois par ici ? Impact est une newsletter hebdomadaire dédiée aux droits des femmes et des minorités de genre dans le monde entier. Chaque mois, nous publions les dernières nouvelles sur les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, un entretien, un reportage et un édito écrit par notre rédactrice en chef. Ceci est la version française de la newsletter ; vous pouvez lire la version anglaise ici. Megan Clement est la rédactrice-en-chef de la newsletter Impact. Anna Pujol-Mazzini a relu et corrigé la traduction. Agustina Ordoqui prépare le bulletin mensuel et rédige les posts d’actualité sur les réseaux sociaux. La newsletter est financée par New Venture Fund et produite par Gloria Media, basée à Paris. Gloria Media est dirigée par sa fondatrice, Rebecca Amsellem. Gloria Media remercie ses partenaires pour leur soutien. Pour sponsoriser une newsletter, vous pouvez envoyer un mail ici. Le sponsoring n’a aucune influence sur le contenu de la newsletter. Abonnez-vous à nos autres newsletters : Les Glorieuses / Économie / Les |
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