Cette newsletter vous a été transférée ? Et vous aimez tellement que vous souhaitez vous inscrire ? C’est ici ! 10 juillet 2023 La série Netflix show qui a permis un #MeToo + En Italie : la guerre contre les parents de même sex Par Agustina Ordoqui Et hop, le résumé de l’actualité des droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ dans le monde par la newsletter Impact. Ce mois-ci :
Pour lire ces nouvelles au fil de l’eau, suivez-nous sur Twitter et Instagram, et maintenant sur notre nouvelle page LinkedIn ! Speak English ? La newsletter est aussi disponible en anglais : TAÏWAN —Un vaste mouvement #MeToo balaie Taïwan après qu’une série populaire Netflix a incité plus de 100 survivant·e·s d’agressions sexuelles à témoigner de leur expérience. La série « Wave Makers » raconte l’histoire d’une employée politique qui déclare avoir été harcelée par un membre de son parti. Son collègue lui dit : « Ne laissons pas passer ça cette fois-ci ». Après la diffusion de la série, des allégations d’agression sexuelle au sein du parti démocrate progressiste de la présidente Tsai Ing-wen ont commencé à faire surface. La présidente a déclaré qu’elle portait l’entière responsabilité des incidents survenus au sein de son parti. Depuis lors, des allégations similaires ont été formulées à l’encontre d’hommes dans le monde universitaire, diplomatique, du spectacle et des médias. SOUDAN — Des membres de l’armée en guerre du Soudan et des Rapid Support Forces ont commis de nombreux actes de violences sexuelles lors du conflit qui a éclaté le 15 avril. Le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies a reçu 12 signalements de violences sexuelles liées au conflit impliquant au moins 37 femmes, « bien que le nombre puisse être plus élevé », a déclaré un porte-parole. L’unité gouvernementale de lutte contre la violence à l’égard des femmes a enregistré au moins 49 agressions sexuelles et viols à Khartoum et au Darfour. En attendant, un tiers des 260 000 femmes enceintes du pays devraient accoucher dans un contexte violent, effrayant et chaotique, a prévenu l’UNFPA. Vingt-huit hôpitaux, dont des maternités à Khartoum, ont été attaqués, et nombre d’entre eux ont suspendu les services d’obstétrique et de néonatologie en raison de pénuries de carburant et de coupures de courant. Le conflit soudanais aurait tué plus de 1 000 personnes et déplacé plus de 1,4 million de personnes, laissant une grande partie de la population sans accès aux soins de santé, à l’eau ou aux fournitures de base. AFGHANISTAN — Près de 80 écoliers ont été empoisonnés en Afghanistan, les filles étant les principales victimes. Les attaques au poison ont eu lieu dans deux écoles du district de Sangcharak. La police a signalé que les enfants souffraient de vertiges, de maux de tête et de nausées et avaient dû être hospitalisés. L’attaque rappelle des attaques similaires en Iran, où plus de 1 000 filles sont soupçonnées d’avoir été empoisonnées par des gaz toxiques depuis novembre. Depuis le retour au pouvoir des Talibans en août 2021, les filles sont exclues de l’enseignement secondaire et universitaire en Afghanistan. Elles ne peuvent suivre des cours que jusqu’à la sixième année, ce qui signifie que 80 % des filles et des jeunes femmes afghanes de plus de 12 ans – 2,5 millions de personnes – ne sont pas scolarisées. ISLANDE — Le parlement islandais a adopté début juin une loi interdisant les pratiques dites de thérapie de conversion fondées sur l’orientation sexuelle, l’expression de genre ou l’identité de genre. Le projet de loi, présenté par la députée réformiste Hanna Katrín Friðriksson, a été soutenu par 53 députés avec seulement trois abstentions. La thérapie de conversion fait référence à tout effort soutenu pour changer l’orientation sexuelle des lesbiennes, gays et bisexuels, pour empêcher les personnes trans de faire la transition ou les faire dé-transition, ou pour éliminer toute expression de genre non binaire. L’Islande a suivi Chypre en tant que dernier pays à rendre ces pratiques illégales. ITALIE — Une procureure en Italie a exigé que 33 certificats de naissance d’enfants nés de couples lesbiens soient modifiés pour supprimer les noms des mères non biologiques. On s’attend à ce qu’un tribunal statue sur la demande de Valeria Sanzari plus tard cette année. Le parlement italien a légalisé les unions civiles homosexuelles en 2016, mais les droits d’adoption pour les couples gays ou lesbiens n’ont pas été accordés. Depuis lors, plusieurs décisions de justice ou réglementations majeures ont permis l’enregistrement des naissances des deux partenaires issus d’unions de même sexe. La demande de Sanzari s’applique aux enfants de parents lesbiens nés à Padoue, dans le nord de l’Italie, depuis 2017. En mars, la première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni a ordonné aux conseils municipaux de cesser d’enregistrer les naissances d’enfants de parents homosexuels. ESTONIE — Le parlement estonien a modifié la loi sur le droit de la famille pour légaliser le mariage homosexuel et permettre aux couples homosexuels d’adopter des enfants ensemble. Le pays est la première ancienne république soviétique et aussi la première nation balte à le faire. Selon la loi modifiée, le mariage n’est plus un contrat entre un homme et une femme, mais entre « deux personnes physiques ». Adopté pendant le mois des fiertés, le projet de loi a reçu 55 voix pour et 34 contre. Les unions civiles homosexuelles sont légales dans le pays depuis 2014, et une seule personne gay, lesbienne et bisexuelle peut adopter un enfant. Mais un partenaire de même sexe ne serait pas reconnu comme parent légal. La loi entrera en vigueur le 1er janvier 2024. KENYA — Deux députés kényans ont présenté un projet de loi criminalisant les personnes LGBTQIA+ au Kenya, une loi qui, si elle est adoptée, pourrait suivre les traces de l’Ouganda. Le projet de loi sur la protection de la famille a de nombreux points communs avec la notoire loi anti-LGBT adoptée en Ouganda en mai, selon un projet consulté par l’agence de presse Reuters. L’une d’elles consiste à sanctionner les rapports homosexuels d’au moins dix ans de prison. Il prévoit également la peine de mort pour « l’homosexualité aggravée », qui consiste à avoir des relations sexuelles avec une personne mineure ou handicapée ou à propager une maladie sexuelle terminale. Selon la législation actuelle, le sexe gay est illégal au Kenya. ROYAUME-UNI — Une femme de 44 ans au Royaume-Uni a été reconnue coupable d’avoir subi un avortement médicamenteux après le délai légal et condamnée à 28 mois de prison. Des prestataires de soins de santé, des défenseurs des droits humains et des parlementaires ont critiqué la décision du juge. Elle aurait demandé une consultation à distance pour obtenir les pilules par la poste, un dispositif mis en place lors du confinement lié au COVID-19 qui autorisait les interruptions à domicile jusqu’à 10 semaines. Cependant, les procureurs l’ont accusée d’être au troisième trimestre de sa grossesse lorsqu’elle les a prises. La femme a déjà trois enfants. Au Royaume-Uni, l’avortement est autorisé jusqu’à 24 semaines. Passé le délai légal, un avortement est considéré comme un acte criminel. Le British Pregnancy Advisory Service a averti que le nombre de personnes faisant l’objet d’une enquête en vertu des lois actuelles sur l’avortement a augmenté au cours des dix dernières années. POLOGNE — Une manifestation nationale contre l’interdiction quasi totale de l’avortement en Pologne a eu lieu la semaine dernière, après la mort d’une femme enceinte d’une septicémie. Des pancartes de protestation indiquaient « Arrêtez de nous tuer » et « Pas une de plus ». Dorota Lalik, 33 ans, est arrivée dans un hôpital de Nowy Targ, une ville du sud conservateur de la Pologne, après avoir perdu les eaux à cinq mois. Mais les médecins ont refusé de lui offrir un avortement qui lui aurait sauvé la vie et elle est décédée trois jours plus tard, le 24 mai. Les autorités sanitaires polonaises ont reconnu que ses droits avaient été violés et ont nommé une équipe pour publier des directives plus détaillées sur l’interruption de grossesse. La loi restrictive sur l’avortement du pays autorise les interruptions de grossesse en cas de viol, d’inceste ou de risque pour la vie du patient. Mais les médecins refusent souvent de pratiquer des avortements car ils risquent la prison s’ils sont accusés de ne pas respecter la loi. Le 8 juin, la Cour européenne des droits de l’homme a déclaré irrecevable une affaire présentée par huit femmes polonaises qui affirmaient que leurs droits humains avaient été violés par l’interdiction par la Pologne de l’avortement en cas d’anomalies fœtales en janvier 2021. ÉTATS-UNIS — L’assemblée législative de l’État de New York a adopté une loi protégeant des personnes proposant des services d’avortement médical par télémédecine. Cette loi facilitera l’accès à l’avortement dans les États où la procédure a été interdite, sans qu’il soit nécessaire de se déplacer. En vertu de cette loi, les tribunaux et les fonctionnaires de l’État de New York ne coopéreront pas si un médecin est poursuivi pour avoir prescrit des pilules abortives à une patiente d’un autre État dans le cadre d’un rendez-vous par télémédecine, à condition que le prestataire respecte la législation locale. L’État garantit le droit à l’avortement jusqu’à 24 semaines de grossesse. Le projet de loi a été signé le 23 juin par la gouverneur démocrate et partisane de l’avortement Kathy Hochul. MALTE — Malte assouplira son interdiction totale de l’avortement, mais uniquement pour autoriser la procédure en cas de risque pour la vie d’un(e) patient(e). La nouvelle loi est une version édulcorée d’une proposition originale, dans laquelle les médecins seraient également autorisés à fournir des soins d’avortement en cas de risque pour la santé du/de la patient(e). Mais le projet de loi a été modifié après des manifestations anti-avortement. Malte était le seul pays de l’Union européenne à interdire l’interruption de grossesse en toutes circonstances. On estime que 400 personnes par an à Malte ont des avortements médicamenteux autogérés à domicile en utilisant des pilules commandées en ligne. Début juin, une femme a été inculpée en justice pour avoir avorté et a reçu une absolution conditionnelle de trois ans. L’année dernière, la touriste américaine Andrea Prudente a fait une fausse couche et a dû être évacuée vers l’Espagne pour subir un avortement qui lui a sauvé la vie après que les médecins locaux aient refusé d’effectuer l’intervention. BRÉSIL — Le gouvernement brésilien a lancé le Programme de protection et de promotion de la santé et de la dignité menstruelles. Ce programme prévoit la distribution gratuite de serviettes hygiéniques. Les produits hygiéniques seront fournis dans les centres de soins de santé, les écoles publiques et les prisons. Des campagnes publiques seront également organisées pour sensibiliser la population à la dignité menstruelle et lutter contre la désinformation. On estime que 24 millions de femmes et de personnes ayant leurs règles bénéficieront de ce programme. Le 3 juillet, Lula Da Silva a également promulgué un projet de loi sur l’égalité salariale, approuvé par le Congrès au début du mois de juin. Actuellement, les femmes brésiliennes gagnent 22 % de moins que les hommes pour un même poste. Aidez-nous à rédiger le Bulletin ! Vous avez une info à partager avec la newsletter Impact ? Qu’est-ce qui fait l’actualité féministe chez vous ? Envoyez-nous vos idées et nous les publierons peut-être dans une prochaine newsletter. Première fois par ici ? Impact est une newsletter hebdomadaire dédiée aux droits des femmes et des minorités de genre dans le monde entier. Chaque mois, nous publions les dernières nouvelles sur les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, un entretien, un reportage et un édito écrit par notre rédactrice en chef. Ceci est la version française de la newsletter ; vous pouvez lire la version anglaise ici. Megan Clement est la rédactrice-en-chef de la newsletter Impact. Anna Pujol-Mazzini a relu et corrigé la traduction. Agustina Ordoqui prépare le bulletin mensuel et rédige les posts d’actualité sur les réseaux sociaux. La newsletter est financée par New Venture Fund et produite par Gloria Media, basée à Paris. Gloria Media est dirigée par sa fondatrice, Rebecca Amsellem. Gloria Media remercie ses partenaires pour leur soutien. Pour sponsoriser une newsletter, vous pouvez envoyer un mail ici. Le sponsoring n’a aucune influence sur le contenu de la newsletter. Abonnez-vous à nos autres newsletters : Les Glorieuses / Économie / Les |
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