« Tant que les femmes utiliseront leur pouvoir de classe ou de race pour dominer d’autres femmes, la sororité féministe ne pourra pas s’épanouir pleinement. » bell hooks aurait eu 71 ans aujourd’hui ❤️ ¡ Viva Mexico ! L’IVG est dépénalisée dans tout le pays par Agustina Ordoqui Première fois ici ? Nous vous proposons cette fois-ci un résumé de l’actualité des droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ dans le monde. Vous n’avez pas le temps de lire toute la newsletter ? On vous a préparé un mini résumé !
Pour lire ces nouvelles au fil de l’eau, suivez-nous sur Twitter et LinkedIn. MEXIQUE — L’avortement est dépénalisé dans tout le Mexique après que la Cour suprême a jugé que la criminalisation de l’IVG dans le code pénal fédéral était inconstitutionnelle et allait à l’encontre des droits humains. L’affaire a été portée devant la Cour par l’organisation féministe GIRE (groupe d’information sur le choix en matière de reproduction). Il y a deux ans, la Cour suprême avait ordonné à l’État de Coahuila, dans le nord du pays, de supprimer de son code pénal les sanctions relatives à l’IVG. Cela signifiait qu’une personne ayant avorté ne pouvait être emprisonnée nulle part dans le pays. Le nouvel arrêt va encore plus loin en permettant aux patient·e·s d’interrompre une grossesse jusqu’à 12 semaines dans les hôpitaux publics sans aucune conséquence pénale, tandis que les médecins qui pratiquent l’intervention ne seront pas non plus pénalisé·e·s. IRAN — Un an après la mort de Mahsa Amini, le parlement iranien a approuvé un projet de loi qui alourdit les sanctions contre les femmes ne portant pas le voile. Si la loi est validée par le Conseil des gardiens, les femmes pourront être condamnées de 5 à 10 ans en prison pour le “crime” suivant : “ne pas porter de voile ou de porter des vêtements inappropriés”. Il y a un an, Mahsa Amini, âgée de 22 ans, était morte alors qu’elle était sous la garde de la « police des mœurs » iranienne parce qu’elle n’avait pas respecté la loi sur le hijab. Depuis lors, de nombreuses manifestations ont lieu en Iran et dans le monde entier sous le slogan « Femme, Vie, Liberté », et des centaines de femmes ont défié le régime islamique en laissant leurs cheveux découverts. Malgré la répression brutale des manifestant·e·s, qui a fait au moins 500 mort·e·s, les femmes et les jeunes filles d’Iran continuent de résister. Le 16 septembre dernier, des milliers de personnes ont participé à un rassemblement mondial pour soutenir le combat des femmes iraniennes. A ce sujet, on vous conseille de lire cet essai de Nazanin Nour publié dans la newsletter Impact en septembre 2022. AFGHANISTAN — Le régime taliban a empêché au moins 60 femmes qui avaient obtenu des bourses universitaires à l’étranger, principalement à Dubaï, de quitter le pays. La BBC rapporte que ces femmes ont été refoulées à l’aéroport international de Kaboul alors qu’elles étaient sur le départ. En Afghanistan, les femmes ne sont pas autorisées à se rendre à l’étranger à moins d’être accompagnées d’un homme, qu’il s’agisse d’un mari ou d’un membre de la famille immédiate, tel qu’un père ou un frère. Depuis le retour au pouvoir des talibans il y a deux ans, les femmes n’ont pas le droit d’aller au lycée ou à l’université. En août, les talibans ont interdit aux filles d’aller à l’école primaire après le CE2 dans certaines régions. COLOMBIE — En Colombie, les hommes transgenres et les personnes non binaires ont obtenu le droit à 18 semaines de congé parental rémunéré à la suite d’une décision de la Cour constitutionnelle. Le code du travail du pays n’accordait ce congé qu’aux femmes cisgenres, excluant les personnes de genre différent qui accouchent. C’est pourquoi la Liga de Salud Trans et l’Universidad del Norte ont intenté une action en justice pour demander à la Cour constitutionnelle de modifier le code. BULGARIE — La Cour européenne des droits humains a statué la semaine dernière que la Bulgarie violait le droit à la vie privée et familiale en ne reconnaissant pas légalement les couples gays. Ce droit est inscrit à l’article 8 de la Convention européenne des droits humains. La Bulgarie est le pays européen le plus mal classé dans l’indice d’égalité LGBTQIA+ : non seulement le mariage entre personnes de même sexe n’est pas reconnu, mais le transition de genre est illégale. L’arrêt n’oblige pas le gouvernement bulgare à légaliser le mariage entre personnes de même sexe, mais il constitue un pas en avant, car l’État doit maintenant créer une base juridique pour reconnaître et protéger les droits des couples gays. FINLANDE — Une loi facilitant l’accès aux services d’avortement, adoptée en octobre de l’année dernière, est entrée en vigueur en Finlande. La nouvelle législation n’exige plus que les personnes fournissent une raison pour interrompre une grossesse dans les 12 premières semaines. La loi supprime également l’obligation d’obtenir l’avis d’un deuxième médecin·e pour interrompre une grossesse : désormais, un examen médical effectué par un seul médecin suffit. Par ailleurs, il n’est plus obligatoire que la procédure se déroule dans un hôpital et les délais d’attente devraient être plus courts. POLOGNE — Le gouvernement polonais enquête et poursuit les personnes susceptibles d’avoir facilité une procédure d’avortement ou d’y avoir participé. Les chercheur·euse·s de Human Rights Watch affirment qu’un certain nombre d’enquêtes ont été ouvertes contre des patientes qui cherchaient des soins médicaux pour des fausses couches ou après avoir subi des avortements médicamenteux légaux. « Cela ne peut être décrit que comme une chasse aux sorcières », a déclaré Hillary Margolis, chercheuse principale sur les droits humains à Human Rights Watch. Entre-temps, des scientifiques polonais·e·s ont mis au point un test sanguin permettant de détecter si une personne a pris des pilules de mifépristone ou de misoprostol pour provoquer un avortement. Selon le New York Times, un bureau du procureur de Wroclaw a déjà utilisé ce test de laboratoire. La Pologne interdit l’avortement sauf en cas de viol, d’inceste ou de risque pour la vie de la patiente. L’avortement en cas d’anomalie du fœtus a été interdit en janvier 2021. ÉTATS-UNIS — En août, la Food and Drug Administration américaine a approuvé la première pilule pour traiter la dépression post-partum. Le nouveau médicament, connu sous le nom de Zuranolone, est administré une fois par jour pendant deux semaines. Le soulagement des symptômes peut commencer dès le troisième jour de traitement, ce qui constitue un résultat beaucoup plus rapide que les autres traitements de la maladie. Selon les Centers for Disease Control and Prevention, une personne sur huit présente des symptômes de dépression post-partum, qui affecte la santé mentale, le comportement et la relation des nouveaux parents avec leur nouveau-né. Les troubles mentaux sont la principale cause sous-jacente de décès liés à la grossesse (23 %) aux États-Unis. Aidez-nous à rédiger le bulletin d’Impact !Quelles sont les victoires féministes autour de chez vous ? Quel combat les activistes sont-elles en train de mener dans votre région ? Envoyez-nous une histoire et nous l’inclurons peut-être dans une prochaine newsletter. À propos de nousImpact est une newsletter hebdomadaire dédiée aux droits des femmes et des minorités de genre dans le monde entier. Chaque mois, nous publions les dernières nouvelles sur les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, un entretien, un reportage et un édito écrit par notre rédactrice en chef. PS : La newsletter est également disponible en anglais.
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