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Un mariage historique au Népal par Agustina Ordoqui Première fois ici ? Nous vous proposons cette fois-ci un résumé de l’actualité des droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ dans le monde. Vous n’avez pas le temps de lire toute la newsletter ? On vous a préparé un mini résumé !
Pour lire ces nouvelles au fur et à mesure, suivez-nous sur Instagram ou LinkedIn. NEPAL — Le Népal a célébré le premier mariage entre personnes de même sexe. Si la Cour suprême avait statué en juin que les mariages homosexuels devaient être enregistrés immédiatement, les groupes LGBTQIA+ ont accusé les autorités de ne pas se conformer à la décision. Puis, le 29 novembre, Maya Gurung, une femme trans dont les documents officiels la désignaient encore comme mâle, et Surendra Pandey, un homme cisgenre, ont pu se marier. Leur union a été officiellement reconnue. Le couple avait essayé d’inscrire son mariage à l’état civil au début de l’année, mais leur requête avait été refusée. En Septembre, Maya et Surendra avaient fait appel auprès de la Haute Court de Patan, qui leur a finalement donné l’autorisation. Le Népal, dont le parlement doit encore passer une loi pour officialiser la légalisation du mariage pour tous·tes, devient donc le seul pays d’Asie du Sud à reconnaître le mariage entre personnes de même sexe, et le deuxième du continent asiatique après Taïwan. LETTONIE — Le 9 novembre, le Parlement letton a adopté une loi qui reconnaît l’union civile des couples de même sexe. Le texte, qui entrera en vigueur mi-2024, accorde aux couples non-hétérosexuels le droit de visite à l’hôpital, ainsi que des avantages fiscaux et sociaux. Le vote a eu lieu trois ans après un jugement qui a donné raison à un couple homosexuel. La Cour constitutionnelle avait ensuite demandé aux député·es de modifier la loi. Jusqu’à présent, la Lettonie était l’un des rares pays de l’UE à ne reconnaître aucune forme d’union civile pour les couples de même sexe, avec la Roumanie, la Bulgarie, la Croatie et la Hongrie. Mais l’union civile ne donne pas aux couples le droit d’adopter des enfants ou d’hériter au même titre que le mariage. En 2005, la constitution avait été modifiée pour stipuler que le mariage n’est autorisé qu’entre un homme et une femme. RUSSIE — Un mouvement de femmes a vu le jour en Russie pour dénoncer le déploiement à rallonge des soldats en Ukraine, et pour permettre aux maris et aux fils des manifestantes de rentrer chez eux. Plus de 14 000 femmes se sont organisées sur une boucle Telegram appelée « Put Domoy » (« Le chemin du retour » en français). Le 27 novembre, elles ont posté un appel à manifester après l’absence de réponse du Kremlin à leurs demandes. Le mouvement a essayé d’organiser d’énormes manifestations à Moscou et Krasnoïarsk, mais le gouvernement à interdit les rassemblements. Début novembre, des dizaines de femmes ont commencé à manifester dans le centre de Moscou, avant d’être dispersées par la police. En parallèle, la Cour suprême russe a qualifié le « mouvement social LGBT international » d' »organisation extrémiste » et a interdit aux militant·e·s LGBTQIA+ de communiquer ou d’organiser des évènements publics. Plusieurs descentes de police ont eu lieu dans des boîtes gays à Moscou après la décision. Ces derniers développements s’inscrivent dans un mouvement de persécution croissante des personnes queer en Russie. En juillet, le président, Vladimir Poutine, a signé une loi qui interdit les soins d’affirmation de genre, enlève la possibilité de changer la mention de genre sur les documents officiels, et permet de dissoudre les mariages des personnes trans et de les empêcher d’adopter des enfants. ÉCOSSE — Le gouvernement écossais a annoncé qu’il allait mettre en place une politique étrangère féministe, et a publié un ensemble de principes pour la promotion de l’égalité des genres et des droits des femmes, des filles et des groupes marginalisés dans le monde. C’est la première nation du Royaume-Uni à adopter une approche féministe dans ses relations internationales, même si la politique étrangère reste dirigée par le gouvernement britannique. Le document, publié en novembre, a été préparé par Christina McKelvie, ministre écossaise de la culture, de l’Europe et du développement international. « Nous voulons que les femmes et les filles aient les moyens d’avoir des droits et des chances égales, qu’elles aient un accès équitable aux ressources économiques et aux prises de décision, et qu’elles vivent leur vie à l’abri de toute forme de violence, d’abus et de harcèlement », écrit-elle. IRAN — La militante féministe iranienne Narges Mohammadi, lauréate du prix Nobel de la paix, a gagné son combat pour recevoir des soins médicaux sans être obligée de porter le voile. Narges Mohammadi purge plusieurs peines dans une prison à Téhéran. Le 6 novembre, elle a entamé une grève de la faim, puis a demandé à être emmenée à l’hôpital, mais elle a refusé de se couvrir les cheveux, comme l’exige la loi iranienne. Elle est connue pour avoir passé vingt ans à lutter contre la peine de mort et les lois sur le port obligatoire du POLOGNE — Le parti de gauche polonais a présenté deux projets de loi visant à libéraliser les lois ultra-strictes du pays en matière d’avortement pendant la première journée de session du nouveau parlement. Le parti Lewica, s’il ne détient que 26 sièges sur 460, fait partie de la coalition parlementaire qui espère former un gouvernement après que le parti conservateur Droit et Justice (PiS) ait échoué à obtenir la majorité lors des élections du 15 octobre. L’ancien président du Conseil européen, Donald Tusk, qui est pressenti pour occuper le poste de premier ministre, s’est engagé à légaliser l’avortement s’il accède au pouvoir. Le premier projet de loi légaliserait l’IVG sur simple demande jusqu’à 12 semaines, et jusqu’à 24 semaines en cas de viol, d’inceste ou de risque pour la vie de la patiente. La proposition de loi contient également des clauses pour les cas d’anomalies du foetus, qui ont été interdits comme motifs d’avortement en janvier 2021. La deuxième proposition de loi décriminalise le fait d’aider une personne à avorter. Sous la loi actuelle, la sanction pour avoir pratiqué l’intervention ou aidé une personne à avorter peut aller jusqu’à trois ans de prison. JAPON — Le Japon a lancé un programme pilote pour fournir la pilule du lendemain sans ordonnance dans plus de 145 pharmacies. La mesure avait reçu 97 % de votes favorables lors d’une enquête d’opinion menée par la ministère de la santé. Si la phase de test se déroule bien, plus personne n’aura besoin de prendre rendez-vous en clinique ou chez un·e médecin pour avoir accès à une contraception d’urgence, y compris les victimes de violences sexuelles. Le fait de ne pas avoir à payer une consultation médicale rendra le processus plus accessible financièrement, dans un pays où la pilule seule coûte actuellement l’équivalent de 135 dollars américains. Dans le cadre du projet pilote, tout adulte pourra acheter la pilule du lendemain pour 47 à 61 dollars. Les personnes âgées de 16 à 18 ans doivent obtenir le consentement de leurs parents. La contraception n’est pas couverte par l’assurance maladie au Japon, et bien que l’avortement soit légal jusqu’à 22 semaines, il est obligatoire d’obtenir l’autorisation de l’homme responsable de la grossesse avant de subir la procédure. Au début de l’année, les pilules abortives ont enfin été autorisées pour remplacer la méthode obsolète du curetage, déconseillée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). ISRAËL — Des preuves de violences sexuelles généralisées perpétrées par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre ont été présentées le 4 décembre lors d’une conférence au siège de l’ONU à New York. Le chef de l’unité d’enquête sur les crimes internationaux de la police israélienne a déclaré que des « dizaines » de femmes et quelques hommes ont été soumis à des abus sexuels au cours de l’attaque. Selon la BBC, peu d’entre eux ont survécu. Les groupes de défense des droits des femmes ont condamné le silence des institutions internationales et des ONG sur ces crimes. Plus de 1 200 personnes ont été tuées et 240 otages pris·e·s lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre, d’après les autorités israéliennes. Une enquête est en cours. CORÉE DU SUD — La Haute Cour de Séoul a ordonné au Japon d’indemniser un groupe de 16 femmes qui ont été victimes d’esclavage sexuel par des soldats japonais avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. Les victimes ont lancé un procès en 2016, qui avait été rejeté par un tribunal de Séoul après cinq ans, qui arguait que le gouvernement japonais bénéficiait d’une “immunité souveraine” d’après le droit international. Ce jugement a maintenant été annulé, la Haute Cour reconnaissant que l’armée japonaise a violé les traités internationaux et le code pénal japonais de l’époque. Le pays devra verser 154 000 dollars à chacune des victimes sud-coréennes. La seule victime survivante est Lee Yong-soo, âgée de 95 ans, et les 15 autres étaient représentées par leurs familles.On estime que plus de 200 000 femmes et filles de pays asiatiques, dont la Corée du Sud, la Chine, les Philippines et l’Indonésie, ont été violées par des soldats japonais pendant la guerre. La plupart des victimes sont mortes sans aucune reconnaissance ni indemnisation. CONGO — Des salarié·e·s de l’OMS ont abusé sexuellement de dizaines de femmes congolaises pendant l’épidémie d’Ebola, et au moins 104 d’entre elles ont reçu 250 dollars de dédommagement, selon une enquête interne. Les femmes ont été obligées de signer un contrat dans lequel elles s’engagent à lancer une « activité génératrice de revenus » afin de contourner la politique de l’ONU de ne pas payer de réparations. Une douzaine de victimes n’ont pas été retrouvées ou ont refusé l’argent. La dernière crise d’Ebola en République démocratique du Congo s’est déroulée entre 2018 et 2020, et a tué plus de 2 000 personnes. Une épidémie plus limitée s’est également déclarée l’année dernière. À propos de nousImpact est une newsletter hebdomadaire dédiée aux droits des femmes et des minorités de genre dans le monde entier. Vous aimez la newsletter ? Pensez à faire un don. 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