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Ces femmes qui ne sont plus obligées de prendre le nom de leur mari par Agustina Ordoqui Première fois ici ? Nous vous proposons cette fois-ci un résumé de l’actualité des droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ dans le monde. Vous n’avez pas le temps de lire toute la newsletter ? On vous a préparé un mini résumé !
Pour lire ces nouvelles au fur et à mesure, suivez-nous sur Instagram ou LinkedIn. TURQUIE — Un arrêt est entré en vigueur le 28 janvier annulant l’article 187 du code civil turc, qui obligeait les femmes à remplacer leur nom de famille par celui de leur mari après le mariage, ou à soumettre une demande écrite refusant de le faire. En avril de l’année dernière, la Cour constitutionnelle avait déclaré l’article nul et non avenu pour violation du principe d’égalité de la Constitution. Le Parlement disposait de neuf mois pour réécrire l’article. Bien que cela n’ait pas encore été fait, les femmes turques peuvent désormais faire valoir automatiquement que leur nom de famille ne doit pas être changé lors du mariage. GAZA — Les femmes et les enfants représentent près de 70 % des mort·es à Gaza depuis l’escalade du conflit entre Israël et le Hamas le 7 octobre, selon un rapport d’ONU Femmes publié en janvier. Plus de 27 000 Palestinien·nes ont été tué·es lors des attaques israéliennes sur Gaza, et plus de 1,9 million de personnes ont été déplacées. L’ensemble de la population de Gaza a du mal à se nourrir, et les femmes enceintes et allaitantes sont particulièrement exposées au risque de malnutrition. La seule maternité encore ouverte dans le nord de la bande de Gaza devait être à court d’énergie le mois dernier en raison de pénuries de carburant, et on signale que de nombreuses femmes accouchent sans anesthésie ni accès à de l’eau propre pour laver les nouveau-nés. FRANCE — L’Assemblée nationale française a adopté une motion visant à inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution par 493 voix pour et 30 contre. La proposition d’amendement constitutionnel lit : « La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie aux femmes de recourir à l’avortement ». Le texte devra maintenant être approuvé par le Sénat avant d’être voté lors d’une réunion spéciale des deux chambres du Parlement, au cours de laquelle une majorité des trois cinquièmes sera requise pour son adoption. Lisez l’article de notre rédactrice en chef, Megan Clement, sur le potentiel historique de cette réforme constitutionnelle. KENYA — Le 27 janvier, des milliers de personnes ont manifesté contre les violences sexistes et sexuelles au Kenya, alors que le nombre de féminicides continue d’augmenter dans le pays. Les militant·es demandent au gouvernement de déclarer les féminicides comme une urgence nationale. Les manifestant·es portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez de nous tuer ! », « Nous sommes des êtres humains, pas des animaux » et « Rien ne justifie de tuer des femmes ». Les manifestations anti-féminicides sont considérées comme les plus importantes de l’histoire du pays. De nombreuses manifestant·es portaient également des T-shirts portant le nom des victimes. L’ONG Femicide Count Kenya a recensé 150 meurtres l’année dernière, soit le nombre le plus élevé des cinq dernières années. Depuis le début de l’année 2024, au moins 28 meurtres ont été enregistrés, dont celui d’une étudiante universitaire assassinée dans un appartement en location à Nairobi. LETTONIE — La Lettonie a ratifié la Convention d’Istanbul sur la prévention de la violence à l’égard des femmes et des filles. La décision entrera en vigueur le 1er mai 2024, ce qui porte à 22 sur 27 le nombre total d’États membres de l’UE ayant signé le document. Les autres pays de l’UE qui n’ont pas signé la convention, qui fournit un cadre sur la manière de parvenir à l’égalité des genres, sont la Bulgarie, la République tchèque, la Hongrie, la Lituanie et la Slovaquie. Au total, 45 pays ont signé la convention. Ironiquement, en 2021, la Turquie est devenue le seul pays à se retirer de la convention, qui a été rédigée à Istanbul et porte le nom de la ville. GRÈCE — Le gouvernement grec a présenté un projet de loi visant à légaliser le mariage civil entre personnes de même genre, qui a reçu un large soutien lors des discussions en commission. Un vote devrait avoir lieu d’ici la mi-février. Compte tenu de la majorité de centre-droit du premier ministre Kyriakos Mitsotakis et du large soutien des partis de gauche, il est probable que le projet de loi soit adopté. Le projet de loi autorise l’adoption d’enfants par des couples gays et lesbiens, mais pas l’accès à la gestation pour autrui. La reconnaissance du mariage homosexuel constituerait un moment historique pour la Grèce, qui deviendrait ainsi le premier pays à majorité orthodoxe à le faire. ANDORRE — La militante Vanessa Mendoza Cortés a été acquittée de toutes les charges qui pesaient sur elle, après avoir été accusée d’avoir commis un crime « contre le prestige des institutions ». La présidente de l’ONG Stop Violències avait critiqué le gouvernement andorran lors de la présentation d’un rapport sur les droits des femmes dans son pays au Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes en 2019. L’IVG est interdit en toutes circonstances dans la minuscule principauté, obligeant les femmes et les jeunes filles à se rendre en Espagne ou en France pour avoir recours à la procédure. Dans une déclaration publique commune, Amnesty International, le Centre for Reproductive Rights, Women’s Link Worldwide et Front Line Defenders ont tous salué la décision et rappelé aux autorités que Mme Mendoza Cortés « ne devrait plus faire l’objet d’intimidation ou de représailles pour avoir mené à bien son travail important et légitime en faveur des droits humains ». IRLANDE — Le programme de contraception gratuit de la République d’Irlande a été étendu aux personnes de moins de 31 ans. Le programme, lancé en 2022, offrait une contraception gratuite aux femmes, aux jeunes filles et aux personnes qui s’identifient comme trans ou non binaires âgées de 17 à 25 ans, mais cette limite a été progressivement étendue. Outre la distribution de pilules contraceptives, d’injections, d’implants et de pilules du lendemain, le programme couvre les rendez-vous chez les médecins généralistes ou les médecins liés à POLOGNE — L’accès à l’avortement pourrait devenir plus facile en Pologne, après avoir été pratiquement interdit par le précédent gouvernement du parti conservateur Droit et Justice. La nouvelle ministre polonaise de la santé, Izabela Leszczyna, a annoncé en janvier qu’elle couperait le financement public des hôpitaux qui refusent de pratiquer des avortements en cas de viol, d’inceste ou de risque pour la vie de la patiente, ce qui est autorisé par la législation actuelle mais rarement pratiqué. L’administration Tusk a également présenté un projet de loi qui légaliserait les interruptions de grossesse sur demande jusqu’à 12 semaines de grossesse et faciliterait l’accès aux médicaments contraceptifs d’urgence à partir de l’âge de 15 ans sans ordonnance d’un médecin, rétablissant ainsi un droit qui avait été retiré en 2017. À propos de nousImpact est une newsletter hebdomadaire dédiée aux droits des femmes et des minorités de genre dans le monde entier. Vous aimez la newsletter ? Pensez à faire un don. Votre soutien nous permettra de financer cette newsletter et de lancer des nouveaux projets.
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