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![]() ![]() Des victoires queer 🏳️🌈 en Thaïlande et en Namibie+ Les mineur·es espagnol·es peuvent maintenant avorter sans autorisation des parents par Agustina Ordoqui ![]() Première fois ici ? Nous vous proposons cette fois-ci un résumé de l’actualité des droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ dans le monde. Vous n’avez pas le temps de lire toute la newsletter ? On vous a préparé un mini résumé !
Pour lire ces nouvelles au fur et à mesure, suivez-nous sur Instagram ou LinkedIn. ![]() THAÏLANDE — Le Sénat thaïlandais a adopté un projet de loi pour légaliser le mariage entre personnes de même sexe, avec 130 voix pour et seulement quatre contre. « Aujourd’hui, nous célébrons une nouvelle étape importante dans le cheminement de notre projet de loi sur l’égalité du mariage », a déclaré le Premier ministre Srettha Thavisin sur X (ex-Twitter). Le projet de loi a été adopté par la Chambre des députés en mars. Son passage au Sénat a achevé le processus législatif et il n’attend plus que la signature officielle du roi pour devenir loi, 120 jours après sa publication dans la gazette royale. La Thaïlande deviendra ainsi le troisième pays d’Asie à rendre possible le mariage homosexuel, après Taïwan et le Népal, et le premier pays d’Asie du Sud-Est. ![]() NAMIBIE — La Haute Cour de Namibie a annulé les lois sur la « sodomie » et les « délits contre nature » qui ont criminalisé les relations sexuelles entre personnes queer pendant des décennies. Ces lois ont été héritées de l’Afrique du Sud après son indépendance en 1990. Le jugement a estimé que ces deux lois datant de l’époque coloniale étaient discriminatoires et violaient la constitution namibienne, car un comportement sexuel similaire entre un homme et une femme n’était pas une infraction. L’affaire a été portée devant les tribunaux par le militant LGBTQIA+ namibien Friedel Dausab. Selon Amnesty, cette décision est une « victoire pour l’amour, l’égalité et les droits humains », ainsi qu’un « pas en avant vers la fin de la discrimination dans l’accès aux soins de santé et autres services sociaux, et vers la garantie que toutes les personnes en Namibie peuvent choisir leur partenaire sans crainte ». ÉTATS-UNIS — La Cour suprême des États-Unis a accepté d’examiner un recours contre le projet de loi du Sénat du Tennessee qui interdirait tout traitement médical d’affirmation de genre. Au cours de la prochaine session, qui débutera en octobre, les juges entendront les arguments dans l’affaire United States v. Skrmetti afin de déterminer si la loi viole la clause d’égalité de protection du 14e amendement. Ce sera la première fois que la Cour suprême se prononce sur la constitutionnalité des interdictions en vigueur dans certains États des soins d’affirmation de genre pour les mineur·es trans. C’est une décision historique qui pourrait avoir un impact sur environ 25 autres États ayant adopté des mesures similaires. ![]() ESPAGNE — Les mineur·es âgé·es de 16 à 17 ans peuvent avorter sans le consentement de leurs parents ou de la justice, a décidé la Cour constitutionnelle espagnole le 18 juin, confirmant une réforme de la loi sur l’avortement qui avait été adoptée l’année dernière. L’amendement avait fait l’objet d’un recours par le parti d’extrême droite Vox, au motif qu’il violait les principes de liberté, de pluralité et de légalité, mais l’affaire a finalement été rejetée. En Espagne, l’avortement est possible jusqu’à 14 semaines de grossesse, avec une prolongation jusqu’à 22 semaines en cas de risque pour la vie ou la santé de la patiente. Jusqu’à présent, les mineur·es devaient obtenir le consentement de leurs parents, mais la réforme consacre ce droit à partir de 16 ans. La réforme supprime également le délai de réflexion obligatoire de trois jours et l’obligation d’informer les patient·es sur les alternatives à l’avortement. Enfin, elle établit que tous les centres de santé publique en Espagne doivent proposer des avortements. De plus, le Conseil des ministres espagnol a approuvé un décret prévoyant une aide financière pour les survivant·es de violences sexuelles qui gagnent moins que le salaire minimum, avec une allocation mensuelle de 500 euros pendant six mois, qui peut être prolongée jusqu’à 18 mois. Le mécanisme est similaire à l’assurance chômage. Les victimes disposeront d’une période de cinq ans pour demander cette aide. ÉTATS-UNIS — La Cour suprême des États-Unis a rejeté à l’unanimité une action en justice intentée par des militant·es et des médecins anti-avortement visant à restreindre l’accès à la mifépristone, la pilule abortive. La Food and Drug Administration (FDA), l’agence américaine qui régule les produits alimentaires et des médicaments, autorise les patient·es à obtenir des ordonnances de mifépristone par téléconsultation et à recevoir des pilules abortives par la poste jusqu’à la dixième semaine de grossesse. En parallèle, L’Arizona et le Nevada organisent un vote pour inscrire l’avortement dans la Constitution lors des prochaines élections de novembre, après que des militant·es aient réussi à recueillir le nombre requis de signatures pour inscrire des mesures sur le bulletin de vote BRÉSIL — Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de São Paulo, Rio de Janeiro et d’autres villes brésiliennes les 13 et 15 juin pour manifester contre un projet de loi qui assimilerait l’avortement à un meurtre. Le projet de loi, présenté par 33 députés du parti d’extrême-droite de Jair Bolsonaro, qui jugerait l’avortement après 22 semaines comme un homicide, a obtenu suffisamment de soutien en juin pour être traité en « urgence » par la chambre des député·es. Le projet de loi pourrait donc être immédiatement examiné par le parlement sans débat. Le président de gauche, Lula da Silva, a déclaré que le projet de loi était « insensé ». Le code pénal brésilien interdit déjà l’avortement, sauf en cas de viol, de risque pour la vie de la patiente ou d’anomalie de foetus. Le projet de loi vise à ajouter une limite à 22 semaines, après laquelle les personnes qui avortent ou pratiquent un avortement seront passibles d’une peine de six à vingt ans d’emprisonnement. En septembre, la présidente de la Cour suprême du Brésil, Rosa Weber, a ouvert un vote sur la dépénalisation de l’avortement jusqu’à 12 semaines, mais les juges ne se sont pas encore prononcé·es. ![]() BOLIVIE — Le Sénat bolivien a commencé à examiner un projet de loi visant à modifier la loi sur les violences machistes pour empêcher les prétendues “fausses accusations”. Présenté par Patricia Arce, sénatrice du parti au pouvoir Movimiento al Socialismo (MAS), le projet de loi établirait que, dans les cas de violences sexuelles, la déclaration de la victime devra être évaluée par une équipe d’expert·e·s afin d’en déterminer la véracité. Cette mesure serait obligatoire pour que le procureur puisse lancer un procès. Les organisations féministes, telles que Coordinadora de la Mujer, ont prévenu que, si la loi était approuvée, elle entraînerait une double victimisation et constituerait un recul majeur pour les droits des femmes. Elles ont appelé à des manifestations devant le Sénat et lancé les hashtags #Ley348PorLaVidaDeLasMujeres et #NiUnPasoAtrás pour gagner en visibilité sur les réseaux sociaux. CHINE — La journaliste chinoise féministe Huang Xueqin a été condamnée le 14 juin à cinq ans de prison, accusée d' »incitation à la subversion du pouvoir de l’État ». Le syndicaliste Wang Jiangbing a également été condamné à trois ans et demi de prison. Les deux activistes ont été arrêté·e·s pour avoir lancé #MeToo dans le pays en 2018, un mouvement rapidement étouffé par le gouvernement chinois. Huang Xueqin avait publié les accusations de harcèlement sexuel d’une doctorante contre son directeur de thèse dans l’une des plus grandes universités du pays. Les deux activistes avaient été arrêté·es en septembre 2021, peu avant que Huang Xueqin ne doit partir au Royaume-Uni pour faire un master. Le procès s’est ouvert deux ans plus tard. L’organisation de défense des droits humains Front Line Defenders a déclaré l’année dernière qu’elle souffrait de problèmes de santé, notamment de problèmes hormonaux, d’une perte de poids, d’une carence en calcium et de stress, et qu’elle était soumise à des privations de sommeil. AFGHANISTAN — Une enquête du Zan Times a révélé qu’un nombre incalculable de jeunes femmes ont été détenues en décembre et janvier pour ce que les talibans considéraient comme des violations de leur code vestimentaire ou un « mauvais porte du hijab », et qu’elles ont subi de graves violences sexuelles pendant leur détention. Pendant son enquête, de janvier à mai, Zan Times a également rapporté qu’au moins une jeune femme s’était suicidée et qu’une autre a été retrouvée morte quelques semaines après sa détention. L’enquête contient plusieurs témoignages, dont celui d’Amina*, une étudiante en médecine de 22 ans qui a passé trois nuits dans une prison talibane après avoir été arrêtée en janvier. Elle a été interrogée par un homme plus âgé qui lui a posé des questions sur ses menstruations et l’a agressée. *Les noms ont été modifiés pour protéger l’identité des personnes interrogées et des journalistes. SIERRA LEONE — Le Parlement de la Sierra Leone a adopté une loi interdisant toutes les formes de mariage d’enfants, prévoyant jusqu’à 15 ans de prison pour toute personne qui se marie ou qui facilite un mariage avec un·e mineur·e. Le projet de loi 2024 sur l’interdiction du mariage des enfants prévoit également la prise en charge des victimes, y compris l’accès à l’éducation et aux services de soutien pour les filles impactées. En Sierra Leone, 30 % des filles et 4 % des garçons sont mariés avant l’âge de 18 ans, d’après Human Rights Watch. Environ 800 000 filles sont actuellement mariées, dont la moitié avant l’âge de 15 ans. Face à la pauvreté généralisée, de nombreuses familles décident de marier leurs filles pour améliorer leur situation financière. L’ONG Girls not brides a mis en garde contre les taux élevés de grossesses précoces chez les adolescentes et d’abandon scolaire chez les filles. ![]() À propos de nousImpact est une newsletter hebdomadaire dédiée aux droits des femmes et des minorités de genre dans le monde entier. Vous aimez la newsletter ? Pensez à faire un don. Votre soutien nous permettra de financer cette newsletter et de lancer des nouveaux projets. ![]()
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