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Les femmes les plus courageuses de la planète+ Le terrible retour de Donald Trump par Agustina Ordoqui Première fois ici ? Nous vous proposons cette fois-ci un résumé de l’actualité des droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ dans le monde. Vous n’avez pas le temps de lire toute la newsletter ? On vous a préparé un mini résumé !
Pour lire ces nouvelles au fur et à mesure, suivez-nous sur Instagram ou LinkedIn. IRAN — La résistance d’une étudiante contre l’obligation de porter le hijab a fait la une des journaux du monde entier ce mois-ci. La jeune fille a enlevé ses vêtements devant la Faculté des sciences et de la recherche de l’Université islamique Azad, à Téhéran (Iran), le 2 novembre, et a été rapidement arrêtée. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’étudiante apparaît en sous-vêtements avant d’être arrêtée par des agents de sécurité. Amnesty International a demandé une enquête indépendante sur la manière dont la jeune femme a été traitée par les agents de sécurité qui l’ont arrêtée. Le gouvernement a depuis déclaré que la jeune fille, dont le nom a été publié sur les réseaux sociaux mais sans être confirmé de manière indépendante par les agences de presse, est une “personne perturbée” et qu’elle reçoit un traitement. Les femmes luttent contre le régime depuis le mouvement “Femme, vie, liberté” qui a éclaté en septembre 2022 à la suite de la mort de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans arrêtée par la police des mœurs parce que ses cheveux n’auraient pas été couverts correctement. FRANCE — Le 23 octobre, Gisèle Pelicot a témoigné au procès de son ex-mari et de 51 autres hommes accusés de l’avoir droguée puis violée. “Je voulais que toutes les femmes qui (sont) victimes de viol se disent ‘madame Pelicot l’a fait, je peux le faire’. Je ne veux plus qu’elles aient honte. La honte, ce n’est pas à nous de l’avoir, c’est à eux », a-t-elle déclaré. “On me dit que j’ai du courage. Ce n’est pas du courage, c’est de la volonté et de la détermination pour faire avancer la société ». Dominique Pélicot, son ex-mari, est en procès pour l’avoir droguée avec des calmants et avoir invité des hommes de leur village de Mazan, dans le sud de la France, à la violer pendant une dizaine d’années alors qu’ils étaient mariés. Ils sont 51 co-accusés masculins dont la participation aux viols a pu être établie grâce à des photos et des vidéos retrouvées sur l’ordinateur portable et le téléphone de Dominique Pelicot, même si l’on estime qu’il y a plus de 30 autres agresseurs non identifiés. Dominique Pelicot et plus d’une douzaine d’autres hommes ont plaidé coupables de viol, tandis que d’autres affirment avoir été trompés. Les accusés sont âgés de 26 à 74 ans. « Le profil du violeur n’est pas celui du parking le soir très tard. Le violeur peut être aussi dans la famille, les amis », a déclaré Gisèle Pelicot. ARABIE SAOUDITE — Dans une lettre ouverte, 130 joueuses de football professionnelles de 26 pays ont demandé au président de la FIFA, Gianni Infantino, d’abandonner son partenariat avec la compagnie pétrolière saoudienne Aramco à cause des violations des droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ commises par le pays, ainsi que de sa contribution à la crise climatique. L’accord entre la FIFA et Aramco, la plus grande compagnie pétrolière du pays, qui est contrôlée majoritairement par le gouvernement saoudien, a été signé en avril. Comme le contrat est en vigueur jusqu’à la fin de 2027, Aramco sponsoriserait non seulement la Coupe du monde masculine de 2026, mais aussi la Coupe du monde féminine de 2027 au Brésil. Des joueuses professionnelles, dont Jessie Fleming, capitaine de l’équipe nationale canadienne, et Becky Sauerbrunn, ancienne capitaine des États-Unis, ont déclaré que ce partenariat affectait le football féminin. En Arabie saoudite, l’homosexualité est criminalisée et la tutelle masculine sur les femmes est inscrite dans sa “loi sur le statut personnel”. “Les autorités saoudiennes ne bafouent pas seulement les droits des femmes, mais aussi les droits de toutes les autres citoyen·nes. Imaginez que des athlètes LGBTQ+, dont beaucoup sont des héro·ine·s de notre sport, doivent promouvoir Saudi Aramco, la compagnie pétrolière nationale d’un régime qui criminalise leurs relations et les valeurs qu’elles et ils défendent, pour la Coupe du monde 2027?”, on peut lire dans la lettre. US — Les États-Unis ont élu Donald Trump à la présidence lors des premières élections générales depuis que la Cour suprême des États-Unis a annulé l’arrêt Roe v. Wade, qui protégeait le droit à l’avortement dans le pays. En tant que président, Donald Trump a nommé les trois juges de la Cour suprême qui ont fourni la majorité requise pour renverser Roe v. Wade. Même si Trump a souligné qu’il n’était pas favorable à une interdiction fédérale de l’avortement, lors d’un débat présidentiel en septembre il a refusé de dire qu’il opposerait son veto à une telle interdiction si elle était adoptée par le Congrès. Toutefois, les élections ont donné des résultats positifs en ce qui concerne plusieurs mesures relatives à l’avortement : sept des dix États où le accès à l’IVG était en jeu ont voté en faveur de l’élargissement des droits réproductifs. Il s’agit de l’Arizona, du Colorado, de New York, du Maryland, du Missouri, du Montana et du Nevada. Néanmoins, des mesures similaires ont été rejetées en Floride, où l’interdiction dès six semaines de grossesse restera en vigueur, ainsi qu’au Nebraska et dans le Dakota du Sud. IRLANDE — Le projet de loi 2022 sur la justice pénale (infractions motivées par la haine) a été adopté le 23 octobre par le parlement irlandais avec 78 voix pour et 52 contre, et va maintenant être promulgué. La nouvelle législation prévoit des peines d’emprisonnement plus sévères pour les crimes de haine sur la base de la race perçue, la couleur de peau, la nationalité, la religion, l’origine nationale ou ethnique, l’ascendance, le handicap, le genre (y compris les identités trans et non binaires), les caractéristiques sexuelles et l’orientation sexuelle. À l’origine, le projet faisait également référence à l’incitation à la violence et à la haine, mais ce terme a été supprimé au cours du processus législatif en raison d’un prétendu manque de consensus. ITALIE — Le parlement italien a approuvé une loi interdisant aux couples d’avoir des enfants via la gestation pour autrui (GPA) à l’étranger et imposant des peines pouvant aller jusqu’à deux ans de prison et des amendes d’un million d’euros. Le vote au Sénat, avec 84 voix pour et 58 contre, a eu lieu le 16 octobre. Le projet de loi a été proposé par le parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, avec le soutien de la première ministre Giorgia Meloni. La GPA au niveau national était déjà interdite en Italie. Alors que la nouvelle législation ne fait aucune distinction entre les couples hétérosexuels et les couples de même sexe, elle suscite une inquiétude particulière au sein de la communauté LGBTQIA+, étant donné que le mariage homosexuel n’est pas légal dans le pays et que les couples de même sexe ne sont pas autorisés à adopter des enfants, où à reconnaître un enfant conçu par leur partenaire. La loi affectera également les personnes ayant des problèmes de fertilité. KENYA — Une enquête de la Fondation Thomson Reuters a révélé que le commissaire aux réfugié·es du Kenya ne considère pas la persécution sur la base de la sexualité ou du genre comme une raison valable pour demander l’asile, ce qui retarde les dossiers des demandeur·es LGBTQIA+. Avec plus de 770 000 demandeur·es d’asile, le Kenya est l’un des principaux pays d’Afrique à accueillir des réfugié·es, qui sont considéré·es par la législation actuelle comme des personnes fuyant une agression ou une persécution sur la base de la race perçue, la religion, la nationalité, les opinions politiques ou l’appartenance à un groupe social. Bien qu’il n’existe aucun chiffre concernant les demandeur·es d’asile LGBTQIA+ au Kenya, l’ONU estimait en 2021 qu’il y en avait 1 000, un nombre qui a probablement augmenté depuis que l’Ouganda voisin a adopté une loi draconienne contre l’homosexualité. Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugié·es, le pays est considéré comme sûr pour les réfugié·es ougandais·es, avec 3 978 demandeur·es en mai 2024, même si le nombre de personnes dont la demande a été traitée pour cause de persécution sexuelle ou sexiste n’ait AFGHANISTAN — En août, le régime taliban a interdit aux femmes de chanter, de lire à haute voix ou de parler dans les espaces publics. Cette fois il est allé plus loin en leur interdisant de prier à haute voix ou de réciter des textes religieux devant d’autres femmes. Cette nouvelle restriction a été annoncée par le ministère de la “propagation de la vertu et de la prévention du vice” à la fin d’octobre. “Il est interdit à une femme adulte de réciter des versets coraniques ou d’effectuer des récitations devant une autre femme adulte”, a déclaré le ministre Khalid Hanafi. Les femmes et les jeunes filles afghanes sont confrontées de plus en plus à des restrictions, y compris l’interdiction de regarder ou de fréquenter des hommes qui ne sont pas des parents ou des maris, et d’utiliser seules les transports publics. Depuis que les talibans ont pris le contrôle de l’Afghanistan il y a trois ans, ils ont publié plus de 70 édits, directives et décrets qui privent les femmes et les jeunes filles de leurs droits fondamentaux, notamment le droit d’aller à l’école, de travailler ou de voyager sans la présence d’un tuteur masculin. BRÉSIL — Les anciens policiers Ronnie Lessa et Élcio de Queiroz ont été condamnés respectivement à 78 et 59 ans de prison pour l’assassinat de la conseillère municipale et militante pour les droits humains Marielle Franco. Marielle Franco était une femme féministe, bisexuelle, noire et mère qui avait grandi dans le bidonville de Maré. En 2016, elle a été élue conseillère municipale du Partido Socialismo e Liberdade (PSOL) à Rio de Janeiro. Elle et son chauffeur, Anderson Gomez, ont été tué·es le 14 mars 2018. Elle avait 38 ans. Après sa mort, Marielle est devenue un symbole des droits afro-brésiliens et LGBTQIA+ au Brésil. Ronnie Lessa, l’un des hommes condamnés, a avoué pendant le procès qu’ils avaient été payés par des chefs de milice de Rio de Janeiro pour tuer Franco, car ils craignaient qu’elle les empêche de continuer leurs activités illégales. “Nous ne nous arrêterons pas ici. En 2018, j’ai dit que j’honorerais le sang et la mémoire de ma sœur. Nous allons nous battre, pas seulement pour Marielle et Anderson, mais aussi pour un projet auquel nous croyons”, a déclaré Anielle Franco, la sœur de Marielle, qui est aujourd’hui ministre de l’égalité raciale. “Lorsqu’ils ont assassiné ma sœur de quatre balles dans la tête, ils ne pouvaient pas imaginer la force avec laquelle ce pays se soulèverait”. HAÏTI — Les enfants haïtiens sont ciblés et recrutés par des gangs et des groupes criminels, qui les forcent à participer à des activités illégales et leur infligent des abus sexuels. D’après l’Unicef, les groupes criminels contrôlent près de 80 % de la capitale Port-au-Prince, et un demi-million d’enfants vivent sous leur contrôle. Human Rights Watch estime que plus de 30 % des membres de groupes criminels sont des enfants, qui sont impliqués dans des activités telles que des extorsions, des pillages, ou même des meurtres et des enlèvements. Parmi eux, les filles sont particulièrement exposées aux violences sexuelles. Si les filles sont souvent exploitées comme main-d’œuvre et affectées à des tâches de cuisine et de nettoyage dans les maisons où vivent les chefs et les membres des groupes criminels, elles sont également chargées de faire des courses et de transporter des armes et des munitions. Depuis l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse en juillet 2021, le pays est confronté à une détérioration de la situation politique et économique et à une augmentation de la violence des gangs. L’année dernière, 5 587 cas de violences sexistes – y compris des viols collectifs – ont été signalés dans le pays, soit une augmentation de 50 % par rapport à 2022. À propos de nousImpact est une newsletter hebdomadaire dédiée aux droits des femmes et des minorités de genre dans le monde entier. Vous aimez la newsletter ? Pensez à faire un don. Votre soutien nous permettra de financer cette newsletter et de lancer des nouveaux projets.
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