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![]() ![]() ![]() Des milliers de personnes marchent pour les droits trans au Royaume-Unipar Agustina Ordoqui ![]() Bienvenue dans la newsletter Impact — votre guide de la revolution feministe. Première fois ici ? Nous vous proposons cette fois-ci un résumé de l’actualité des droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ dans le monde. Vous n’avez pas le temps de lire toute la newsletter ? On vous a préparé un mini résumé !
Pour lire ces nouvelles au fur et à mesure, suivez-nous sur Instagram ou LinkedIn. ![]() PORTUGAL — Le Portugal a adopté une loi qui sanctionne les violences obstétricales, y compris les pratiques injustifiées telles que la coupure des tissus vaginaux (épisiotomie) ou la pression sur l’utérus (manœuvre de Kristeller) pour accélérer l’accouchement. La loi 33/2025, publiée dans le Diário da República en avril, reconnaît pour la première fois la violence exercée contre les personnes enceintes, notamment les traitements déshumanisants ou l’absence de consentement. Elle introduit également un article qui inclut les violences obstétricales dans l’éducation sexuelle intégrale et dans les programmes d’études des soignant·es. D’après une étude publiée dans The Lancet, une femme portugaise sur cinq a subi une épisiotomie, alors que la moyenne européenne est de la moitié (10 %). ![]() ROYAUME UNI — Des milliers de personnes se sont mobilisées dans les rues de plusieurs villes britanniques pour protester contre l’ârret de la Cour suprême, qui a statué qu’une femme est définie par son “sexe biologique” ou sexe assigné à la naissance. “Les femmes trans sont de vraies femmes” et “Les droits des trans sont des droits humains” ont été quelques-unes des pancartes brandies par les manifestant·es sur la place du Parlement à Londres, le samedi 19 avril. La décision de la Cour suprême signifie que les femmes transgenres et les personnes non binaires ne seront plus protégées contre les discriminations par la loi sur l’égalité de 2010, et les conséquences pourraient aller plus loin. Par exemple, la police des transports britanniques a déjà annoncé que ce sont désormais des agents masculins qui fouilleront les femmes transgenres. À partir du 1er juin, les femmes trans ne pourront plus jouer au football féminin en Angleterre. L’annonce a été faite par la Fédération anglaise de football (FA). Le conseil du cricket d’Angleterre et du Pays de Galles a également annoncé que les femmes transgenres seraient exclues de leur sport. POLOGNE — Les élu·es du district de Łańcut, dans le sud-est de la Pologne, ont abrogé le 24 avril la dernière “Charte des droits de la famille” qui restait encore en vigueur dans le pays, ce qui signifie que la dernière “zone sans LGBT” a été officiellement supprimée. Entre 2019 et 2020, 100 villes de Pologne ont adopté des résolutions anti-LGBT+, soit un tiers du pays. Si ces résolutions ne faisaient pas directement référence aux personnes LGBTQIA+, elles ont créé des “zones sans LGBT” pour “prévenir l’idéologie du genre”, interdisant les marches des fiertés et restreignant la liberté d’expression. La décision de supprimer les “chartes des droits de la famille” a été prise suite aux menaces de l’Union européenne de ne plus envoyer de fonds aux districts qui les appliquent. À Łańcut, par exemple, le seul centre médical est financé par des fonds européens. ITALIE — La Cour de cassation italienne a rétabli l’option d’utiliser l’expression “parents” au lieu de “mère et père” sur les cartes d’identité électroniques des enfants, protégeant ainsi les familles avec des parents de même sexe et annulant un décret émis par l’ancien premier ministre d’extrême droite Matteo Salvini qui avait été jugé “irrationnel et discriminatoire”. “Les formulations prévues par les modèles ministériels et imposées par le décret ne reflétaient pas toutes les configurations familiales légitimes et portaient atteinte au droit de l’enfant d’obtenir une carte d’identité représentative de sa situation familiale particulière”, selon l’arrêt. En Italie, les unions civiles de personnes du même sexe ont été légalisées en 2016, mais les droits d’adoption pour les couples gays ou lesbiens n’étaient pas garantis. En Mars 2023, la première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni a ordonné aux conseils municipaux de ne pas enregistrer les naissances des enfants avec des parents du même sexe. LITUANIE — Le 17 avril, la Cour constitutionnelle de la Lituanie a statué que l’article 3.229 du code civil est anticonstitutionnel parce qu’il définit un partenariat comme une union entre un homme et une femme, ce qui exclut les relations entre personnes de même sexe. “Un cadre juridique fondé sur des préjugés contre les couples de même sexe, entre autres, est incompatible avec la Constitution, y compris le concept de famille, le respect des droits et de la dignité humaines, ainsi que les valeurs d’égalité, de pluralisme et de tolérance inhérentes à une société démocratique”, a déclaré la Cour. La Cour a déclaré que le parlement doit adopter une loi pour enregistrer les partenariats civils pour tous·tes. En attendant, il sera possible de les enregistrer sans distinction de genre en s’adressant aux tribunaux. ![]() DANEMARK — Avec 74 voix pour et 29 contre, le Parlement danois a adopté le 24 avril une proposition de loi prolongeant le délai légal pour avorter de 12 à 18 semaines. Le projet a été introduit par le gouvernement, avec le soutien de quatre partis de gauche et de centre-gauche. Il a aussi été décidé de remplacer les cinq organismes régionaux chargés de l’accès à l’avortement par un nouvel organisme national. C’est la première fois que le Danemark apporte des changements à sa loi sur l’IVG de 1973. La nouvelle législation entrera en vigueur au 1er juin 2025, faisant du Danemark l’un des pays de l’Union Européenne où le délai légal de recours à l’avortement est le plus long, avec la Norvège, la Suède et les Pays-Bas. ![]() ROUMANIE — Les femmes et filles en Roumanie subissent un recul conséquent des droits sexuels et reproductifs, notamment du droit à l’avortement et de l’accès à la contraception et aux méthodes de planification familiale. Les personnes vivant dans les zones rurales ou disposant de moyens économiques limités sont confrontées à des obstacles encore plus grands. D’après Human Rights Watch, les authorités roumaines favorisent le travail des militant·es anti-avortement et des “centres de crise de grossesse” qui cherchent à décourager ou à empêcher les femmes et les filles d’accéder à leur droit à l’avortement. Basé sur 64 entretiens avec des femmes impactées, des soignant·es et des activistes, le rapport a constaté qu’un nombre croissant de médecins et d’hôpitaux publics ne pratiquent plus d’avortements sur demande, bien qu’ils soient légaux jusqu’à 14 semaines de grossesse. Dans certains cas, des médecins refusent de fournir des services et des informations en santé sexuelle à des jeunes de 16 ans, même si elles ont le droit, légalement, d’y accéder sans le consentement de leurs parents. FRANCE — La Cour européenne des droits humains a jugé en avril que la France a échoué à protéger trois victimes de viol, qui avait 13, 14 et 16 ans quand elles ont subi des violences sexuelles. D’après la cour, les enquêteur·es et les tribunaux nationaux n’ont pas suffisamment considéré le jeune âge des survivantes, ce qui a augmenté leur vulnérabilité au cours de la procédure pénale, en particulier lorsqu’elles ont été confrontées aux agresseurs. Cette condamnation a été annoncée quatre mois après la fin du procès contre Dominique Pélicot, qui a été reconnu coupable de viol aggravé et condamné à 20 ans de prison pour avoir drogué son ex-femme, Gisèle Pélicot, et invité des dizaines d’autres hommes à la violer alors qu’elle était sous sédatifs. AFGHANISTAN — La mission des Nations Unies a dénoncé l’intensification des restrictions imposées par les talibans sur les droits des femmes en Afghanistan. Alors que les femmes sont toujours privées du droit au travail et à l’éducation, ainsi que de leur accès aux services publics sans un tuteur masculin, des témoignages s’inquiètent de flagellations publiques et du recul de la liberté d’expression. D’après la mission, des fonctionnaires ont fermé des salons de beauté tenus par des femmes à leur domicile, ainsi que des stations de radio féminines dans plusieurs provinces afghanes. Dans la province de Kandahar, plusieurs femmes qui n’étaient pas accompagnées de tuteurs masculins ont été dénoncées par des commerçants, tandis que dans un hôpital, les autorités ont ordonné au personnel de ne pas soigner les patientes non accompagnées. La mission de l’ONU a également dénoncé des flagellations sur plus de 180 personnes, dont des femmes et des jeunes filles, qui ont été accusées d’adultère ou d’homosexualité depuis le début de l’année. ![]() À propos de nousImpact est une newsletter hebdomadaire dédiée aux droits des femmes et des minorités de genre dans le monde entier. Vous aimez la newsletter ? Pensez à faire un don. Votre soutien nous permettra de financer cette newsletter et de lancer des nouveaux projets. ![]()
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