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Une année dédiée à prendre soin de sa santé mentale.

« Je ne pense pas qu’aucun d’entre nous va bien », lui répond Quannah Chasinghorse – une des huit activistes présentes. Agée de 20 ans, Quannah Chasinghorse fait partie des 70% des 16-25 ans qui se disent très inquiet·e·s du changement climatique, selon la revue The Lancet (étude publiée en 2021). Cette inquiétude a un nom, elle s’appelle l’éco anxiété et elle se définit par une détresse mentale liée au réchauffement climatique, aux conséquences qui sont perceptibles aujourd’hui et à celles qui risquent d’arriver. En
quelques mots, l’éco-anxiété est l’inquiétude liée à l’incertitude totale concernant le type de planète sur laquelle on va vivre. Car la terre va assurément changer dans les années à venir.

Les symptômes de l’éco-anxiété correspondent à un spectre qui se manifeste par des troubles anxieux généralisés comme des crises de panique, des palpitations, des migraines, des vertiges… Il y a des degrés d’anxiété plus ou moins élevés. Il y a également des pics d’éco-anxiété lorsque se produisent des actualités climatiques catastrophiques. Selon le psychiatre Antoine Pelissolo, dans son livre “Les émotions du dérèglement climatiques”
(Flammarion, 2021)  “Les épisodes climatiques extrêmes ont un impact sur nos émotions, sur le plan psychique. Le premier choc est dû à la confrontation directe avec les événements dramatiques.” Aujourd’hui, la surmédiatisation et l’accès à l’information entraînent une augmentation des sentiments anxiogènes. L’éco-anxiété se fonde sur un sentiment d’impuissance : à notre échelle, sans pouvoir, sans argent, notre champ d’action sur les questions du réchauffement climatique est minime quand il n’est pas inexistant. 

Une solution est donc d’agir : on peut reprendre le pouvoir en agissant. Cela peut passer par du militantisme, s’engager en politique, et avoir des
actions au quotidien très concrètes comme limiter sa consommation de viande, trier ses déchets, consommer le plus possible des produits de seconde main… Faire ce que l’on peut faire à notre propre niveau peut aider à baisser son éco-anxiété, rappelle ainsi Antoine Pelissolo. 

Il est important de souligner que l’action est vertueuse pour l’esprit lorsqu’on garde en tête la possibilité d’agir à son niveau. Car nous ne sommes pas seul·e à porter ce combat. Car il y a plein de gens à travers le monde qui font la même chose, ce qui permet aux actions individuelles de caractériser ce changement collectif. 

Billie Eilish, par exemple, agit à
son échelle. Elle ne prend pas d’avion privé par exemple alors que cela faciliterait grandement son travail et son emploi du temps. Par ailleurs, lors de sa dernière tournée, la chanteuse a organisé des conférences sur la crise climatique. Musicien·ne·s, activistes et designers ont expliqué comment elles et ils parviennent à concilier travail et respect de l’environnement. Tous les bénéfices liés aux conférences ont été reversés à deux associations qui luttent en faveur du climat. La première, REVERB a pour mission de réduire l’impact environnemental dans les évènements musicaux. La
seconde, Support+Feed, fondée par Maggie Baird, la mère de Billie Eilish encourage à manger des repas vegan équilibrés et lutte contre l’insécurité alimentaire.

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