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La newsletter féministe Les Glorieuses se mobilise à nouveau contre les inégalités salariales, cette année c’est le 4 novembre à 9h10 que les Françaises commencent à travailler gratuitement.

La pétition

Au travers du mouvement annuel en faveur de l’égalité salariale #4Novembre9h10, cette pétition composée de trois propositions de politiques publiques, est destinée à nos élu·e·s.

 

Les revendications

1. Appliquer le principe d’éga-conditionnalité
Ce premier principe permet de conditionner l’accès aux marchés publics, l’obtention des subventions publiques et celui des prêts garantis par l’Etat au respect de l’égalité salariale au sein de sa structure. Pour y être éligibles, les entreprises doivent prouver qu’elles respectent l’égalité de rémunération entre les sexes dans leurs organisations. Cette première mesure, qui ne coûte rien de plus à l’Etat, permet de s’assurer que le budget alloué par les fonds publics n’accentue pas les inégalités.

2. Revaloriser les salaires des emplois où les femmes sont les plus nombreuses

Une réévaluation économique de toutes les professions à prédominance féminine est indispensable afin que les femmes soient rémunérées autant que les hommes. À titre d’exemple parmi tant d’autres, les femmes représentent en France 90,4% des infirmières, 87,7% des sage-femmes et 65,7% du corps enseignant. Ces emplois de soin et d’éducation, très féminisés, ont été cruciaux ces deux dernières années pour la France. Une réévaluation économique de toutes les professions à prédominance féminine est indispensable, et ce, sans plus attendre. 

3. Soutenir un congé parental équivalent pour les deux parents

Ce congé, à l’image de celui mis en place en Suède, permettrait aux hommes et aux femmes de jouir d’un congé maternité (post naissance) et d’un congé paternité de même durée. Ainsi, le temps imparti peut être partagé équitablement entre les deux parents. Il est essentiel de permettre aux couples de vivre leur parentalité de façon égale dès aujourd’hui.

Le calcul

La statistique.  Les femmes gagnent en moyenne 15,8% de moins que les hommes en France (Eurostat). En Europe, ce rapport est de 13%. Comme le précise Eurostat, il s’agit d’un écart de rémunération non ajusté entre les sexes, à savoir la différence entre les gains horaires bruts moyens des hommes et des femmes exprimés en pourcentage des gains horaires bruts moyens des hommes. Cette statistique est calculée pour les entreprises de 10 salariés ou plus, secteurs publics et privés confondus.

Le nombre de jours ouvrés En France, en 2022, nous avons 253 jours ouvrés. Voici un site qui permet d’identifier ce nombre. 

Le jour Avec ces deux éléments, nous pouvons calculer à quoi correspond cet écart de salaire en nombre de jours ouvrés. Ainsi, 15,8% de 253 correspond à 39,974 jours ouvrés

Grâce à ce chiffre, nous calculons la date théorique à laquelle les femmes pourraient s’arrêter de travailler si elles gagnent un taux horaire brut similaire à celui des hommes tout en gagnant ce qu’elles gagnent aujourd’hui (c’est une moyenne, bien évidemment et c’est un symbole, bien sûr). 
Dans un premier temps, nous trouvons la date : on soustrait 39 jours au calendrier au commençant au dernier jour ouvré de l’année, le vendredi 30 décembre.
Nous nous basons sur une semaine ouvrée qui commence le lundi et qui se termine le vendredi, en ôtant les jours fériés.

Il y a 22 jours ouvrés en décembre 2022. Nous ôtons donc 17 jours ouvrés à partir du dernier jour ouvré de novembre, soit le mercredi 30 novembre. Le 18ème jour ouvré est la date du hashtag. En 2022, c’est le vendredi 4 novembre. 

L’horaire Nous devons maintenant ôter 0,974 de la journée de travailler afin d’arriver à l’horaire. 1 correspondant à 1 journée ouvrée, 0,974 correspond à 97,4% de cette journée. Nous fondons notre calcul sur la base d’une journée ouvrée de 7h, démarrant à 9h et se terminant à 17h, avec une heure de pause déjeuner entre 13h et 14h.

Nous cherchons désormais à matérialiser 97,4% en temps. A quel nombre de minutes / d’heures cette statistique correspond-elle ? 7h = 420 minutes. 97,4% d’une journée ouvrée de 7h correspond à 409,08 minutes, soit 6h et 49,08 minutes. Ces 0,08 pt correspondent à des secondes. On reprend donc la même méthode de calcul et nous arrivons à 4,8 secondes, que nous arrondissons à 5 secondes. Ainsi, en soustrayant 6h et 49 minutes et 5 secondes à la journée de travail, nous arrivons à 9h10 et 55 secondes.

Le hashtag #4Novembre9h10 Ce calcul nous permet donc de dire qu’en 2022, les femmes pourraient s’arrêter de travailler le 4 Novembre à 9h10 et 55 secondes si elles étaient payées avec un taux horaire moyen similaire aux hommes tout en gagnant ce qu’elles gagnent aujourd’hui (toujours en moyenne) à l’année.  

La newsletter

Découvrez l’histoire des Islandaises qui ont lancé le premier mouvement pour l’égalité salariale en… 1975.

Presse

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