Cette newsletter vous a été transférée ? Si vous souhaitez vous inscrire, c’est ici ! Une année dédiée à prendre soin de sa santé mentale. Jeudi 23 mars 2023 Ceci n’est pas un problème isolé.“Je me suis rendu compte que je n’étais pas très heureuse (…) La santé mentale, ça contrôle ma vie, ça contrôle si je peux faire des choses au quotidien ou non.” Ce sont les mots d’Esther Luxey, 22 ans, interviewée dans le cadre de la campagne contre l’anxiété et la dépression Brave Together, initiée par Maybelline et co-réalisée par mūsae. Influenceuse suivie par plus d’un million et demi de personnes sur les réseaux, sa communauté l’apprécie pour sa personnalité et la manière dont elle parle librement de ses troubles dépressifs. Et elle n’est pas seule dans ce cas. Le 14 février 2023, le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) l’affirme : le taux d’épisode dépressif a fortement augmenté en France et ce, particulièrement chez les jeunes adultes (18-24 ans). La revue se réfère à une étude menée en 2021 et le résultat est sans appel : “La progression la plus importante a été observée chez les jeunes adultes (18-24 ans), avec une hausse de 9 points entre 2017 (11,7%) et 2021 (20,8%).” Soit, un sur cinq ! Vous n’avez qu’une minute pour lire cette newsletter ? Zappez la lecture et prenez dix secondes pour regarder ce pont. La pandémie, les confinements, ont accentué le poids de la solitude et la perte de repères sociaux, marquant un lien fort entre cette période aux allures de science-fiction et la hausse des troubles dépressifs. “Les femmes auraient été plus touchées que les hommes, et les jeunes adultes plus que les adultes plus âgés .” L’organisation mondiale de la santé parle d’une augmentation de 25% des cas dans le monde pendant la première année de pandémie. “Avoir 20 ans n’a pas toujours été la meilleure période de la vie pour tout le monde en termes de santé mentale.” confirme Amélia Lobbé, psychologue et autrice du livre “Le jour où j’ai apprivoisé ma peur » (Le Courrier du Livre), interviewée pour Les Petites Glo. L’ambiance anxiogène de ces dernières années y est pour quelque chose. Reste encore l’image des rangées d’étudiant·e·s devant la distribution d’aide alimentaire, des apéros-visios et des examens chamboulés… Une image fantasmée de ses “plus belles années” à jongler entre révisions à la bibliothèque façon série américaine, sorties du jeudi soir et émancipation loin de la sphère familiale… et pourtant envolée en un claquement d’élastique de masque réutilisable derrière l’oreille. Ces dernières années avaient un air de rêve volé. “Il est évident que la pandémie, les confinements et les restrictions sanitaires ont eu un grand impact sur la santé mentale de tout le monde, et surtout des jeunes qui se sont retrouvés enfermés à la maison ou dans leur chambre d’étudiant, sans revenus pour les étudiant·e·s salarié·e·s, isolé·e·s de leurs proches et de leurs ami·e·s, à l’âge où on a justement besoin de faire partie d’un groupe (la plupart du temps). À 20 ans (et des poussières), on rêve d’autre chose que d’être enfermé et empêché d’avoir des contacts physiques avec les autres. Durant toute cette période, il a régné une atmosphère de fin du monde qui a forcément amené des gens à décompenser. Sans parler des violences intrafamiliales qui ont hélas explosé et dont les enfants ont été victimes.” La dépression [qu’il faut distinguer de l’anxiété, qui peut-être elle-même liée à un épisode dépressif ou non] est un trouble mental courant. Elle se caractérise pour l’OMS par une tristesse persistante et un manque d’intérêt ou de plaisir pour des activités auparavant enrichissantes ou agréables. La dépression est due à des interactions complexes entre des facteurs sociaux, psychologiques et biologiques. Des événements de la vie tels que l’adversité vécue pendant l’enfance, le deuil et le chômage favorisent la dépression. Esther Luxey, a décidé de parler de ses troubles en toute transparence. “J’essaie de montrer monq uotidien, quand ça va et quand ça ne va pas de manière très réelle. Je ne prends pas de pincettes quand je parle et j’essaie toujours d’être honnête sur ce qui se passe dans ma tête et dans ma vie.” S’il semble difficile d’apprivoiser sa propre santé mentale, il pourrait aussi s’agir du fait qu’il y ait, aujourd’hui, plus de facilité à exprimer son mal-être librement. La psychologue affirme : “Aujourd’hui on en parle davantage, grâce aux réseaux sociaux. En parler s’est démocratisé, il n’y a plus de tabou et plus de honte à en parler, notamment grâce aux psychologues qui s’investissent énormément sur les réseaux depuis 2020.” Quant à Esther Luxey, la parole, libératrice et créative, l’a aidé dans sa thérapie “Je dirais que le déclic positif que j’ai eu c’est quand j’ai accepté enfin de me faire aider. On n’est jamais seul·e autant qu’on puisse le croire. Les choses finissent toujours par s’améliorer. ” Le mental fitness des Petites Glo Face à une crise d’angoisse ou une bouffée d’anxiété, Amélia Lobbé propose de pratiquer la respiration consciente, lente et profonde. C’est un bon outil qui permet d’actionner « le frein de l’organisme » et de ralentir le moteur de l’anxiété. C’est mécanique. Pas besoin d’une appli ! Le cœur ralentit, la sensation d’oppression de la cage thoracique diminue, les tremblements s’apaisent, les ruminations se calment… Les recommandations
La peur est une émotion qu’on cherche à éviter à tout prix. Instrumentalisée dans les médias, principale protagoniste de l’angoisse… Elle pourrait-être… utile ? Une alliée précieuse ? Dans son livre, la psychologue donne les clés et techniques pour avancer en confiance et mieux comprendre la peur, tout en bienveillance.
Pendant 1h 15, le podcast décrypte les sentiments dépressifs et d’anxiété à travers le témoignage d’Alexandre, 26 ans, qui souffre de dépression chronique. Car non, il ne suffit pas de “se bouger” pour s’en sortir. Alors, comment sortir la tête hors de l’eau ?!
“L’humain est compliqué. Art, objets et autres trucs pour vous sentir un petit peu moins seul(e)”. Vous avez le ton ! Sur son compte Instagram, l’artiste américaine poste des illustrations inspirantes, décomplexantes et réconfortantes autour de la santé mentale. Ça fait du bien.
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