Publier un carré noir n’est pas suffisant. Se refréner de poster en story sa première terrasse du printemps n’est pas suffisant. Faire un message pour montrer son indignation n’est pas suffisant. Écrire une newsletter est loin – très loin – d’être suffisant. Nous avons une responsabilité. Nous, ce sont les femmes blanches, ce sont les femmes qui jouissent des privilèges conférés par la société, liés à la couleur de notre peau. Ces privilèges qui font qu’on ne touche pas nos cheveux sans qu’on ait demandé notre consentement, qu’on ne nous demande pas systématiquement « d’où nous venons ». « Oh là là la chance c’est exotique. » Le meurtre de George Floyd le 25 mai dernier à Minneapolis, celui de Mohamed Gabsi, Ibrahima Bah, Steve Maia Caniço, Zineb Redouane, Adama Traoré, et malheureusement tant d’autres, par un organe d’État ayant le monopole de violence légitime, nous, personnes privilégiées, enjoignent à faire mieux. J’entends déjà les retours de certains disant « qu’ils ont probablement fait quelque chose », « que nous ne sommes pas responsables de tout », « non mais nous on est en France pas aux États-Unis » ou « qu’on ne connaît pas exactement les circonstances de leur mort ». Ces phrases, qualifiées à juste titre de micro-agressions par les personnes racisées sont des rhétoriques racistes visant à renforcer un système d’oppression sur les personnes racisées. Peu importe ce que les victimes auraient fait, qu’on ne soit pas en uniforme ou qu’on n’ait pas suivi de parcours universitaire pour devenir médecin légiste : les forces de l’ordre n’ont pas à tuer les citoyens et les citoyennes. Cela paraît tellement trivial de le rappeler quand c’est écrit noir sur blanc. Les femmes blanches ont une responsabilité. Elles sont complices d’un système où les racisées ont leur propre catégorie sur les sites pornographiques, d’un système qui tue des personnes innocentes ou d’un système où des parents ont peur que L’idée n’est pas de dire quoi faire, loin de là. Ce n’est pas le genre de la maison. Mais ne partagez pas cette newsletter sur les réseaux sociaux, cela ne servira à rien. L’idée est de soutenir les personnes qui subissent chaque jour, à chaque 1/ « Partout, le feu » par Kaoutar Harchi, sociologue, écrivaine. 2/ « Le racisme est l’affaire de toutes et tous. Nous avons regroupé des ressources en français à destination des personnes blanches, pour s’éduquer et lutter contre le racisme systémique et ses violences. Être silencieux-se, c’est être complice ». L’association Women Who Do Stuff a regroupé des ressources anti-racistes à destination de personnes blanches. 3/ Le mois des Fiertés commence… c’est l’occasion d’écouter cet épisode du podcast Emotions présenté par Cyrielle Bedu, « A quoi sert la fierté ? ». 4/ La quarantaine n’a pas beaucoup rimé avec appétit sexuel. Pour ce couple, c’est la nourriture et la cuisine qui a remplacé le désir et les mots d’amour (en anglais). 5/ Vous vous sentez déprimé·e ? C’est apparemment la nouvelle « normalité » (en anglais). 6/ Jeudi dernier, c’était la journée internationale de lutte contre la précarité menstruelle. Pour cette occasion, j’ai participé à la campagne de sensibilisation de l’association Règles Elémentaires avec cinq autres personnes. Pour me voir parler de mes règles, c’est là. 7/ Toujours sur le thème de la précarité menstruelle, je vous conseille VIVEMENT le dernier numéro des Petites Glo où Chloé Thibaud a interviewé deux adolescentes qui ont changé le monde. C’est hyper inspirant. 8/ En Allemagne, les femmes se sont senties flouées pendant la quarantaine : elles faisaient tout. Elles ont donc décidé d’envoyer une facture. 9/ Trois femmes noires et queer ont créé le mouvement #BlackLivesMater. Voici, l’histoire du mouvement. 10/ Roxane Gay a écrit ce texte magnifique pour le NYTimes dans lequel elle explique pourquoi les Noir·e·s attendent fermement un antidote au racisme (en anglais). SAISON 2 // Programme des 100 Glorieuses. Vous avez toujours rêvé de participer au Club des Glorieuses mais c’est une dépense qui ne trouvait pas sa place dans votre budget ? Ce programme est fait pour vous, vous pouvez postuler à la phase 2 jusqu’au 16 juin. PLUME // Pour un nouveau projet qui doit voir le jour dans pas longtemps, je recherche une femme, grand-mère, STAGE // Vous terminez votre semestre en plein déconfinement et on vous demande en plus de trouver un stage en entreprise et en télétravail ?! ❤️ Bien sûr qu’on a pensé à vous ! Envoyez-nous vos CV pour rejoindre une petite équipe très sympa qui pourra vous apprendre les joies d’un média en ligne et engagé. 👉 Au programme : appui sur la communication et sur les réseaux sociaux (oui oui, on va se lancer sur Tik |