Cette newsletter vous a été transférée ? Et vous aimez tellement que vous souhaitez vous inscrire ? C’est ici ! 6 mars 2023 Et vous, vous prendriez un congé menstruel ? Par Megan Clement Vous n’avez qu’une minute pour lire cette newsletter ? En voici le contenu en très – très – bref :
Lisez la suite pour en Speak English ? La newsletter est aussi La grande question du congé menstruel L’Espagne est (encore) entrée dans l’histoire féministe en devenant le premier pays d’Europe à offrir un congé menstruel. La nouvelle loi garantit aux employé·e·s Si le congé menstruel est une nouveauté en Europe, il existe déjà au Japon, en Corée du Sud, à Taïwan et en Indonésie. La Zambie, elle, a introduit la mesure en 2015 sous l’euphémisme de “Fête des mères”. Mais le projet est loin de faire l’unanimité, dans les rangs féministes comme ailleurs. Nous pouvons commencer par nous débarrasser des non-féministes, qui pensent que les femmes en profiteront pour prendre des congés même si leurs règles ne font pas mal. Parmi les féministes, certain·e·s voient le projet comme une question de droit du travail qui permettrait de défaire les tabous autour des règles et de rendre les entreprises plus inclusives des femmes et des minorités de genre. Après tout, pourquoi devrions-nous avoir honte d’avoir nos règles ? Et pourquoi devrions-nous souffrir en silence si nos règles sont douloureuses au lieu d’en parler entre adultes ? Il y a aussi celles et ceux qui ont peur qu’un congé menstruel renforce les Pourquoi une telle polémique autour de cette mesure ? Une partie du problème, d’après Sydney Colussi, qui étudie les politiques de congé menstruel pour le projet The Body@Work à l’Université de Sydney, est que nous ne savons pas si elles sont efficaces. Les politiques de congés menstruels “gagnent en popularité, mais nous avons très peu de preuves empiriques”, a-t-elle Ce vide empirique nous amène à projeter nos propres expériences de nos corps et de nos lieux de travail sur l’idée du congé menstruel, et sur ce que demander du temps de repos à sa direction pour des règles douloureuses pourrait signifier. Il y a tellement d’expériences différentes des règles : je gère principalement mes règles en les sautant, et quand je Pourtant, si les études sur le sujet sont insuffisantes, il y a des conclusions à tirer du fait que, dans les pays qui ont mis en place un congé menstruel, il est souvent peu utilisé. C’est pourquoi certain·e·s suggèrent que les congés menstruels, pour être Il est aussi tristement vrai que, dans une conjoncture actuelle de backlash contre les droits des femmes et des diversités de genre, les informations sur nos cycles menstruels peuvent être utilisées contre nous par les gouvernements, et, oui, les entreprises qui nous emploient. Dans les pays où l’avortement est criminalisé, je réfléchirais Il existe quelques exemples de violations de la vie privée dûes au congé menstruel. “En Indonésie, il y a eu des rapports alarmants dans le secteur du textile selon lesquels les femmes ont dû fournir une preuve de leurs menstruations afin de prendre un congé menstruel, ce qui soulève évidemment de graves problèmes de confidentialité et de droits humains”, a déclaré Colussi. Dans un monde parfait (ou même un Dans le monde très imparfait dans lequel nous vivons, peut-être que le congé menstruel permettra à certaines personnes, celles qui vivent dans des pays avec des droits reproductifs et qui ont des employeurs de J’aimerais avoir votre avis sur le sujet : que pensez-vous du congé menstruel ? Votre entreprise le propose-t-il ? Le prenez-vous/voudriez-vous le prendre ? Répondez simplement à cet e-mail pour partager votre point de vue. Qui avorte ?Une nouvelle étude a analysé pour la première fois les principaux facteurs associés aux avortements dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, c’est-à-dire la grande majorité de la planète. Les auteur·ices ont constaté que le facteur le plus courant pour femme ayant recours à un avortement est d’être mariée. L’avortement était également plus probable chez les personnes de plus de 30 ans. Les personnes les plus susceptibles d’avorter avaient déjà plus de quatre enfants, et les moyens financiers du foyer n’avaient aucun impact sur la probabilité d’avorter. Bref, effacez de votre esprit le cliché de la femme célibataire jeune et pauvre quand vous pensez à l’avortement. Oubliez l’idée que l’accès à l’avortement empêcherait les gens d’avoir des Malheureusement, cette étude très utile commence par la phrase : “Interrompre une grossesse n’est jamais une décision facile”. C’est rarement une bonne idée d’utiliser des généralités comme “toujours” ou “jamais” à propos des expériences d’avortement (président de la République Emmanuel “l’avortement est toujours une tragédie” Macron, on vous voit). Il y a autant d’histoires d’avortements qu’il y a d’avortements, et ce qui peut être difficile pour certain·e·s sera facile pour d’autres, ce qui est une tragédie pour quelqu’un·e sera un soulagement pour un·e d’autre, avec d’infinies nuances d’émotions entre les deux. Nous ne savons pas comment une personne vit son avortement avant de l’écouter. Photo par Protoplasma K CC BY-SA 2.0 Venez nous voir à Pérouse (Italie) !Le 21 avril, j’animerai une discussion sur l’état du journalisme féministe au Festival International de Première fois par ici ? Impact est une newsletter hebdomadaire de journalisme féministe, dédiée aux droits des femmes et des minorités de genre dans le monde entier. Chaque mois, nous publions un bulletin d’actualité sur les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, un entretien, un reportage et un essai de la rédactrice en chef. Ceci est la version française de la newsletter ; vous pouvez lire la version anglaise ici. Megan Clement est la rédactrice-en-chef de la newsletter Impact. Anna Pujol-Mazzini est la traductrice. Agustina Ordoqui prépare le bulletin mensuel et rédige les posts d’actualité sur les réseaux sociaux. La newsletter est financée par New Venture Fund et produite par Gloria Media, basée à Paris. Gloria Media est dirigée par sa fondatrice, Rebecca Amsellem. Gloria Media remercie ses partenaires pour leur Abonnez-vous à nos autres newsletters : Les Glorieuses / Économie / Les Petites Glo |
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