Les Glorieuses est une newsletter hebdomadaire féministe envoyée depuis 4 ans 🔥 Si on vous a transmis cet email et que vous voulez recevoir les prochaines newsletters, vous pouvez vous inscrire ici ou en envoyant « Je m’inscris » à [email protected] Le coup de foudre n’existe pas. Pas dans une société féministe en tout cas,Je viens d’avoir 31 ans. Hier. Et je suis fière d’avoir appris quelques choses que je me fais une joie de vous transmettre. Primo, je sais que ce n’est pas parce qu’un vin a une étiquette très laide qu’il n’est pas bon – ça, c’est si quelqu’un·e était tenté·e de faire un signalement de radicalisation pour cette newsletter, on se détend donc, j’ai parlé d’alcool. Et ce n’est pas parce qu’une tablette de chocolat a un emballage mignon qu’il est délicieux. Loin. De. Là. Deusio, je sais qu’écouter les femmes qui portent le voile – surtout quand le sujet porte sur les femmes qui portent le voile – est TOUJOURS une bonne idée. Tercio, je sais aussi que Twitter pourrait s’arrêter demain que le monde ne s’arrêterait pas de tourner. Enfin, pendant deux secondes peut-être car on ne pourrait plus lire les thread magiques de Monica Lewinsky. Grosso modo, c’est à peu près tout ce que je sais. Ah non, il me manque la transition avec la suite. Quatrio, je sais à quoi ressemble l’amour dans une société féministe. Enfin, presque. On nous apprend que le Prince Charmant existe (et/ou la Princesse Charmante, selon qu’on appartient à une famille bobo du 11ème). L’évidence. L’âme soeur. Avant même de se connaître. Le bashert, dans les familles religieuses ashkénazes. Cela signifie le « destin » ou encore « ce qui a Le principe du bashert repose sur le fait que nous n’avons pas besoin de communiquer pour tomber amoureu·x·se. C’est le même principe que le coup de foudre. Chacun – et plutôt chacune – est en quête de gestes, de mots, qui pourraient permettre de reconnaître son bachert mais sans mettre son ou sa partenaire sur la voie. Non, non, ce Le bachert, dans une société féministe, à savoir une société où il n’y a pas de système oppressif, pas d’inégalités systémiques entre les sexes, n’existerait pas. Car la notion de « coup de foudre », d’ « évidence » au premier regard, repose sur l’erreur de croire que tomber amoureux ce n’est pas communiquer mais c’est deviner. James Baldwyn disait à propos de l’évidence amoureuse : « On ne peut malheureusement pas inventer nos amarres, nos amants, ni nos amis, pas plus qu’on peut inventer nos parents. La vie nous les donne et nous les prend. Et la grande difficulté est de dire oui à la vie. » (La chambre de Giovanni). On pourrait croire que l’évidence de Baldwyn porte sur une attitude d’ouverture sur les opportunités qu’on nous tend. Il n’en est rien. Baldwyn veut ainsi dire que l’amour est le fruit d’un travail, parfois de longue haleine. Il est le fruit d’un travail de communication entre plusieurs êtres. Il disait d’ailleurs que « L’amour ne commence ni ne finit comme nous le croyons. L’amour est une bataille, l’amour est une guerre, l’amour L’amour, dans une société féministe, est un amour entre deux ou plusieurs personnes qui communiquent. Qui se disent ce qu’elles aiment et ce qu’elles détestent. C’est un amour qui grandit entre des personnes qui n’attendent pas un bachert hypothétique mais qui échangent sur ce qu’elles ressentent, là où on nous a appris qu’il était normal de se taire. « Anaïs, je croyais t’aimer, avant ; ce n’était rien à côté de la certitude que j’en ai aujourd’hui » disait Henri Miller à Anaïs Nin dans une lettre. C’est cela l’amour dans une société féministe, un amour qui s’apprend, qui se construit et dont on prend Si vous voulez découvrir pourquoi – dans une utopie féministe – nous ne devons pas nous débarrasser de nos émotions, même quand elles nous font mal, si le couple sera toujours synonyme d’amour ou encore si la monogamie et l’amour sont synonymes, ou tout simplement à quoi ressemble l’amour dans une société féministe, j’ai peut-être une solution. Je vous propose de gagner 10 places (chacune valable pour deux personnes) pour une conversation que je donne ce vendredi avec Marion Seclin aux Magasins Généraux (il y aura aussi des concerts de Cléa Vincent & Saint Dx, des cartomanciennes pour lire votre avenir… Pour cela, il suffit de participer par retour d’email et me dire à quoi ressemblerait pour vous une relation amoureuse 1. Dans #5novembre 16h47 Arièle Bonte vous explique comment prendre le pouvoir par l’argent, car OUI les femmes sont la première puissance économique mondiale ! 2. Jessica Nabongo, @thecatchmeifyoucan sur Instagram, a fait le tour des 195 pays du monde et c’est la première femme noire à accomplir cet exploit. 3. Jusqu’où laisserons-nous passer la haine des musulmans ? 90 personnalités demandent au président de condamner l’agression d’une femme voilée. 4. Un article très court sur la place de la femme dans la préhistoire, souvent représentée comme au service des hommes il 5. Cet article revient sur l’éternelle question de la sous-représentation des femmes dans quasiment tous les domaines et s’attarde cette fois-ci sur les prix Nobel, pourquoi sont-elles si peu ? 6. Quand on parle de charge mentale on accuse souvent les femmes d’en être à l’origine, cet article déconstruit 7. Comment Beyonce a-t-elle redéfini la musique de ces dernières années ? Un article en anglais. 8. Fanny Marlier parle de l’enquête de 200 pages de Sarah Barmak sur le plaisir et l’orgasme féminin pour sont livre « Jouir ». 9. En Corée du Sud les hommes violents n’ont plus le droit d’épouser des femmes étrangères, un article en anglais à lire ici. 10. Avez-vous déjà eu l’impression de ne pas être à la hauteur alors que vous étiez le plus qualifié dans votre domaine ? Le podcast Émotions revient sur le syndrome de l’imposteur. // Rebecca Amsellem en conférence // Rebecca Amsellem sera en conversation avec Marion Seclin le vendredi 18 octobre à 18h30 pour discuter des futurs de l’amour dans une société féministe aux Magasins Généraux (Pantin). Nous remettons en jeu 10 invitations (valables avec un·e +1) aux premier·e·s qui répondent à cet e-mail. Cette fois-ci pas besoin de faire partie du club ! // Titiou Lecoq au club des glorieuses // Elle vous parlera de l’invisibilisation des femmes dans l’histoire, le 24 octobre de 19h à 20h30 au 17 rue de Montmartre dans le premier arrondissement. Pour s’inscrire c’est ici (gratuit pour les membres du Club et 15 euros en prix découverte pour celles qui veulent découvrir le club). |
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