Cette newsletter vous a été transférée ? Et vous aimez tellement que vous souhaitez vous inscrire ? C’est ici ! Lundi, 24 juillet 2023 Pourquoi j’aime la Coupe du monde féminine Par Megan Clement Bienvenue dans l’édition estivale de la newsletter Impact dédiée au féminisme et au football à l’occasion de la Coupe du monde 2023. Nous couvrirons les grands moments des matchs sur le terrain, et les batailles pour l’égalité qui se jouent sur la ligne de touche. Aujourd’hui, je vous raconte pourquoi j’adore le football féminin, et j’encourage les féministes du monde entier à se joindre à moi. (Et c’est probablement la seule fois où vous verrez mes selfies dans cette newsletter !) J’ai passé un weekend parfait : un weekend à regarder du football. J’aime le football. J’ai adoré ça toute ma vie, que ce soit serrée dans le canapé entre mon père et mon frère pour soutenir l’équipe masculine anglaise, ou debout dans les gradins pour voir mon équipe préférée mais vraiment nulle jouer et perdre un jour de pluie à Quand les Bleus ont gagné la Coupe du Monde 2018, je me suis baignée dans la fontaine de la place de la République, hurlant de joie aux côtés des fans en délire de mon pays d’adoption. Le dernier vrai bon moment dont je me souviens avant la pandémie était la Coupe du monde 2019 ici en France, pendant laquelle je Mais cet amour n’a pas toujours été réciproque. J’ai grandi dans les années 90, à l’apogée de la “lad culture” viriliste au Royaume-Uni – un mélange de tubes d’Oasis, de binge drinking, de chauvinisme et d’homophobie. Comme le dit la comédienne Esther Manito : “On n’avait pas le droit au féminisme dans les années 90. À la place, on avait les Spice Girls.” C’était à l’époque où le hooliganisme était à son apogée, et les filles devaient apprendre à aimer le jeu malgré ce que la culture leur disait de leur place Surtout, contrairement à mon frère, je n’ai jamais eu l’occasion d’apprendre à jouer. Ce n’est pas une grande perte pour le football, mais encore aujourd’hui, je sens ce trou béant dans mon amour du jeu – comment puis-je aimer un sport à ce point sans jamais avoir fait l’expérience de marquer un but ou de réussir un tacle ? (Si des abonné·e·s veulent m’apprendre à jouer au football, je suis partante !) À l’époque, le football féminin était vu comme une plaisanterie. Les femmes n’avaient été autorisées La culture du foot a longtemps été hostile aux femmes, hostile aux personnes queer, hostile aux personnes racisées. Mais les temps changent, et le football féminin est aux avant-postes de cette Aujourd’hui, même si j’adore le regarder, le football masculin est problématique à beaucoup de niveaux. Le racisme est toujours horriblement répandu. Les joueurs sont allègrement surpayés, et certains reçoivent même des millions pour ne pas jouer du tout. Beaucoup de matchs sont trop chers pour la plupart des fans, et les foules peuvent être des espaces de malaise pour quiconque n’est pas un homme blanc et hétéro. L’homophobie est institutionnalisée au point que le premier joueur masculin international à se déclarer gay a été le Tchèque Jakub Jankto… cette année. En 2023 ! Comparons cela à la Coupe du monde féminine actuelle, où 87 athlètes ouvertement queer seront sur le terrain, dont deux des meilleures footballeuses de tous les temps : la brésilienne Marta, détentrice de tous les De nombreuses joueuses sont également des militantes féministes chevronnées ; en partie parce qu’elles n’ont pas eu le choix. Les équipes argentine, australienne, canadienne, danoise, espagnole et nigériane ont toutes manifesté pour obtenir de meilleures conditions de travail et l’égalité des chances, souvent au prix de lourds sacrifices personnels. En 2019, Le courage des joueuses zambiennes ne doit pas être sous-estimé – non seulement elles ont dû Aujourd’hui, je hurlerai mon soutien à l’Argentine alors qu’elle affronte l’Italie et surmonte l’une des plus grandes inégalités salariales de genre dans le football. Les deux tiers de l’équipe ont dû poser des vacances ou des congés sans solde pour participer au Mondial en 2023. Dans le même temps, l’équipe Nous ne devrions pas romantiser la discrimination et les abus dans le football, mais nous pouvons soutenir les femmes et les personnes trans qui ont tant surmonté juste pour pratiquer le sport qu’elles aiment et qui ouvrent la voie pour les joueuses qui viendront après elles. Les gens peuvent encore vous dire que le football féminin n’est pas aussi bon que celui des hommes, mais nous avons maintenant les chiffres pour prouver le contraire : une étude récente a montré que les spectateurs et spectatrices évaluent les athlètes hommes et femmes au même niveau lorsque leur genre n’est pas révélé. Désolée les machos, mais la science est contre vous. Cet été, j’encouragerai mes trois pays : l’Angleterre, l’Australie et la France. (Ce n’est que mon avis, mais je pense que les australiennes ont de sérieuses chances de remporter la coupe.) Mais je vais surtout soutenir un nouveau genre de football Je vous encourage à vous joindre à moi, même si vous pensez que vous n’aimez pas le football, ou que vous n’y avez pas votre place. En 2023, personne ne devrait avoir à entendre que le football n’est pas pour elle ou lui. Vous n’avez pas besoin d’être hétéro, cis, blanc·he ou homme pour y prendre part. Vous n’avez pas besoin de comprendre toutes les règles ou de connaître toutes les joueuses et vous n’avez pas besoin d’avoir déjà joué. La Coupe du monde féminine est l’un des événements les plus joyeux au monde. Le foot, c’est pour tout le monde. Ça veut dire pour vous aussi. Le meilleur de la Coupe du Monde jusqu’ici… Nouvelle-Zélande – Norvège: 1-0 Ma revue de presse L’équipe de France en quête du « déclic » pour enfin gagner – Le Monde Première fois par ici ? Impact est une newsletter hebdomadaire dédiée aux droits des femmes et des minorités de genre dans le monde entier. Chaque mois, nous publions les dernières nouvelles sur les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, un entretien, un reportage et un édito écrit par notre rédactrice en chef. Cet été, nous proposons une édition spéciale Coupe du monde de foot. Youhou ! Le programme habituel reprendra dès septembre. PS : Impact est également disponible en anglais. Megan Clement est la rédactrice-en-chef de la newsletter Impact. Anna Pujol-Mazzini a relu et corrigé la traduction. Agustina Ordoqui prépare le bulletin mensuel et rédige les posts d’actualité sur les réseaux sociaux. La newsletter est financée par New Venture Fund et produite par Gloria Media, basée à Paris. Gloria Media est dirigée par sa fondatrice, Rebecca Amsellem. Gloria Media remercie ses partenaires pour leur soutien. Pour sponsoriser une newsletter, vous pouvez envoyer un mail ici. Le sponsoring n’a aucune influence sur le contenu de la newsletter. Abonnez-vous à nos autres newsletters : Les Glorieuses |
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