Cher·e·s Glorieu·x·se, « Devenons intimes » par Rebecca AmsellemMercredi 4 septembre 2019 Je déteste les vacances d’été. Depuis toute petite. Je regarde une tante allongée sur le sable rôtir sans crème solaire et je n’ai qu’une envie, c’est de lui donner un fascicule sur le cancer de la peau. J’écoute une connaissance s’émerveiller sur les origines du concept de la dolce far niente comme Je ne suis pas une grande fan des vacances d’été donc. Mais ça, c’était avant. Cet été, je me suis surprise à apprécier des moments que j’avais pourtant savamment appris à redouter plus que tout. Se retrouver sans portable au milieu de nulle part et – par la force des choses – devoir écouter et même participer à des conversations des personnes m’entourant (je vous conseille, non Eva & Rebecca sans syndrome pré-menstruel. Si ces vacances ont été si exceptionnelles – et que cette rentrée est aussi douloureuse – c’est que j’y ai découvert l’intimité que j’ai réussi à créer avec mes amies. Des espaces de liberté où être soi-même n’est pas une option mais une évidence. Ce n’est pas la première fois que je discerne cette intimité, mais je me suis rendu compte à quel point elle m’était précieuse. Ce n’est pas de ma faute si j’ai été aussi longue à comprendre ça. Entre l’hypersexualisation des soirées pyjamas entre Ce n’est pas qu’on ne prend pas nos amitiés avec les femmes au sérieux. On répond au message à trois heures du matin pour rassurer sur le problème existentiel du « Coucher ou pas le premier soir ? » par le sempiternel « Comme tu veux meuf, je dors ». On se ramène un dimanche soir alors qu’on avait qu’une envie : faire sa to do list de la semaine (Ah. Ok. Apparemment je suis la seule à avoir ce kiffe). On rit, on pleure, on est là les unes pour les autres. Mais on n’érige pas ces engagements sur le même piédestal que les relations amoureuses. Elles passent TOUJOURS « Je parle de toi et moi ». La meilleure amie de l’écrivaine anglaise Dolly Alderton, Farly, vient de répondre à une de ses énièmes angoisses sur son incapacité à s’engager dans une relation amoureuse (Tout ce que je sais sur l’amour, traduit par Valéry Lameignère, Editions Mazarine, 2018). « Tu es trop dure avec toi-même, Doll. Tu es capable d’aimer quelqu’un sur le long terme. Je dirais Dolly Alderton se prend à réfléchir à son « problème » d’engagement 1/ Grenelle des violences conjugales : les premières mesures pour lutter contre les féminicides ont été dévoilées hier, mardi 3 septembre, à l’occasion du lancement du Grenelle contre les violences conjugales. (Huffington Post) 2/ #5novembre16h47 : c’est la verticale des Glorieuses pour mieux comprendre les inégalités économiques liées aux discriminations de genre et leurs impacts dans la société. On peut s’inscrire là et voir le premier numéro ici. 3/ Une action de femmes musulmanes, pro-burkini et réclamant l’accès aux loisirs pour toutes, a provoqué la fermeture d’une piscine à Paris. (Libération) 4/ #LesPetitesGlo : la petite sœur rebelle des Glorieuses est rentrée de vacances et tacle la dictature des régimes. Le premier numéro de la saison IV est disponible ici. 5/ Les femmes noires n’ont pas le droit d’être introverties 6/ Être enceinte après avoir eu des troubles alimentaires (The Atlantic, en anglais) 7/ Des sculptures rendant hommage à des femmes ? C’est le projet prévu à New York par un couple d’artistes australiens avec des « statues pour l’égalité » représentant par exemple l’anthropologue britannique Jane Goodall ou l’animatrice de télévision Oprah Winfrey. (CNewyork) 8/ Les droits des femmes ? L’inégalité salariale ? Les grandes oubliées du G7 ? Un bilan en demi-teinte après le sommet qui s’est tenu cette année à Biarritz. (Journal des Femmes) Les Glorieuses Soutiennent 💪 #5novembre16h47 : lundi 2 septembre, c’était le 1er édito de la verticale économie des Glorieuses où l’on parle de flouze, d’oseille, de cash dans vos boîtes mails ! Si vous n’êtes pas encore inscrit.e.s, c’est par ici. L’édito est également disponible en anglais 🇬🇧, sous le nom de Glorious & Cash. Le Filon Save the date ! Deux jours de conférences et d’atelier sur le thème de la sororité, du bien-être et du féminisme. Sisterhood in Health, Samedi et dimanche 14 et 15 septembre 2019 au TERRASS HOTEL, 12-14 rue Joseph de Maistre, 75018 Paris Le rendez-vous |