Grande nouvelle, les Petites Glo : vous pouvez désormais nous suivre sur Instagram en vous abonnant ici. Et une chose est sûre, on a hâte de vous y croiser ! Mardi 16 juin 2020 Comme elles ne peuvent pas utiliser la magie, ces femmes combattent uniquement avec leur force physique. Elles entraînent leurs filles dès leur plus jeune âge pour la guerre. Elles ont peu de goût pour le commerce, la politique, l’histoire ou les arts, et vivent de la chasse et du pillage. – Barbares ! s’écria Stérix, scandalisé à l’idée qu’on puisse vivre sans art. – Qu’est-ce qu’elles font des garçons ? demanda Ponèria. – Elles habitent dans une forêt ? – Est-ce que c’est vrai que… Dans son premier roman, La Ville sans vent, Éléonore Devillepoix réinvente le mythe antique des Amazones. Vous savez, ce peuple de femmes guerrières, excellentes cavalières, qui se coupaient un sein afin de mieux tirer à l’arc (pour l’anecdote, c’est d’ailleurs de là qu’elles tiennent leur nom : en grec, mazos signifie “le sein”, donc a-mazos “sans sein”). Son héroïne, Arka, 13 ans, est la fille d’une amazone et d’un mage dont elle ignore l’identité. Alors, avec son petit cheval blanc surnommé Le Nabot, elle se rend dans la cité magique Hyperborée pour tenter de le retrouver. Problème : les Hyperboréens détestent les Amazones au plus haut point. Les Petites Glo, avant de continuer, je vais être honnête avec vous : je ne suis pas une grande fan de fantasy (vous pourrez m’engueuler après m’avoir lue, #HonteàChloéThibaud). Mais justement, si je vous parle de ce livre, c’est parce qu’il a réussi à casser les barrières que je me suis construites autour de ce genre littéraire. Derrière les noms tordus, les histoires de magie, de maîtres et de disciples, il est question d’inégalités sociales, de sexisme, de féminisme… et ça, ça me parle. Pour l’autrice, inclure cette dimension politique à son œuvre était une évidence :
L’autre aspect intéressant de La Ville sans vent, c’est qu’en près de 500 pages, il n’y a pas d’histoire d’amour. D’une manière générale, là où la fantasy pourrait, plus que tout autre genre, détruire les stéréotypes d’un coup de baguette magique, elle reste souvent engluée dans les clichés. Dans un épisode du podcast Sorociné, les intervenantes Laura, Chloé et Pauline se demandaient d’ailleurs :
Nous sommes d’accord. C’est pourquoi j’apprécie particulièrement le fait que l’héroïne d’Éléonore Devillepoix rencontre – en effet – un ou deux jeunes hommes intéressants mais qu’elle n’en tombe pas amoureuse. “C’était important pour moi de montrer qu’on peut avoir une relation fille-garçon qui n’est pas une romance, m’a-t-elle expliqué. Actuellement, ce qui est un peu chiant avec les livres de fantasy, c’est que même si on a une héroïne forte, ça finit systématiquement par tourner autour d’un beau garçon, mystérieux, qui débarque dans sa vie. J’ai préféré me concentrer sur l’amitié et la solidarité.” Dans son article intitulé Pourquoi je ne lirai plus la fantasy comme avant, Nadège, du blog Planète Diversité, écrivait aussi :
Selon Éléonore, “c’est très compliqué d’avoir une représentation la plus idéale possible de la société dans un livre ». Très compliqué, peut-être. Mais pas impossible. L’autrice de 28 ans a commencé à écrire quand elle en avait 13. Vous qui me lisez avez peut-être cet âge. Et si vous l’écriviez, ce prochain best-seller de fantaisie féministe, inclusive, qui ne laisserait personne dans un coin (de page) ? La Ville sans vent – Livre 1 d’Éléonore Devillepoix, publié chez notre partenaire Hachette Romans À dix-neuf ans, Lastyanax termine sa formation de mage et s’attend à devoir gravir un à un les échelons du pouvoir, quand le mystérieux meurtre de son mentor le propulse au plus haut niveau d’Hyperborée. Son chemin, semé d’embûches politiques, va croiser celui d’Arka, une jeune guerrière à peine arrivée en ville et dotée d’un certain talent pour se sortir de situations périlleuses. Ça tombe bien, elle a tendance à les déclencher… Lui recherche l’assassin de son maître, elle le père qu’elle n’a jamais connu. Lui a un avenir. Elle un passé. Pour déjouer les complots qui menacent la ville sans vent, ils vont devoir s’apprivoiser. Gagnez un exemplaire du livre en participant au concours sur la page Instagram @lespetitesglo ! Un mot de notre partenaire, Hachette Romans Un partenariat qui a du sens, haut en féminisme, en représentation et en culture ! Chez Hachette Romans, on publie des livres qui éveillent au débat, qui rendent heureux et qui ouvrent l’esprit. Mais surtout des livres qui parlent de féminisme, qui décomplexent et prônent l’empowerment. Avec Hachette Romans, nous voulons offrir des role models aux futures générations de femmes. Parce que nous affirmons qu’il n’existe pas une féminité, mais qu’il tient à chaque femme de définir la sienne. Et que nous continuerons de militer pour faire entendre les voix des plus jeunes féministes d’entre nous. Parce que la révolution, c’est avec nous qu’elle commence. Comme je vous l’avais annoncé dans une précédente newsletter, j’ai eu le plaisir d’être membre du jury du magnifique concours #ZéroCliché pour l’égalité filles-garçons organisé par le CLEMI. Parmi les gagnant·e·s figure mon GROS coup de cœur de l’édition 2020 : Victor Avendaño, un lycéen originaire de La Réunion, qui a remporté le prix “Mention spéciale” avec son très beau reportage « Grandir avec le rugby à Madagascar ». Il s’est intéressé à l’association Terres en Mêlées qui permet aux jeunes filles malgaches de s’émanciper par le sport. Vous pouvez (devez, hehe) le voir ici. Je vous invite également à regarder ou écouter les productions des autres lauréat·e·s : il y a le spot très émouvant “Changeons les règles” dans lequel des élèves de primaire parlent de l’égalité filles-garçons à travers les valeurs du sport ; l’émission pleine d’originalité des collégien·ne·s de “Radio récré : spéciale égalité” ; et les “Chroniques sexistes” finement réalisées d’un groupe de lycéen·ne·s qui retracent l’histoire des inégalités de genre de la préhistoire à nos jours. Retrouvez-les sur sur ce lien. En Nouvelle-Zélande, près de 95.000 filles âgées de 9 à 18 ans ne vont pas en cours lorsqu’elles ont leurs règles, faute de moyens pour acheter des protections hygiéniques. Afin de lutter contre la précarité menstruelle, le gouvernement néo-zélandais a décidé de distribuer gratuitement des serviettes et des tampons dans toutes les écoles du pays d’ici à 2021. “En rendant les protections disponibles gratuitement, nous soutenons ces jeunes pour qu’elles continuent d’apprendre à l’école », a déclaré Jacinda Ardern, la Première ministre de Nouvelle-Zélande. Pour rappel, cette mesure primordiale a déjà été prise en Écosse, en Angleterre et au Pays de Galle. En France, une expérimentation de la gratuité des protections hygiéniques dans de nombreux lieux publics doit être lancée dès le mois de septembre 2020. On suivra ça de près ! Pssst ! Avant de nous quitter, je voulais aussi vous inviter à regarder ce spot de l’association Règles Élémentaires. Il met en scène un programme météo comme on a l’habitude d’en voir à la télé, sauf qu’il n’y a personne à l’antenne et que ce message apparaît : « Notre présentatrice n’assurera pas la météo. Non pas pour cause de distanciation sociale mais parce qu’elle a ses règles. » Une façon vraiment percutante de sensibiliser le grand public à la précarité menstruelle dont souffrent 1,7 million de femmes. Des news à nous faire passer concernant la lutte contre la précarité menstruelle dans le monde ? Faites-vous entendre avec le hashtag #StopPrécaritéMenstruelle |
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