Bienvenue dans la newsletter Les Petites Glo où on apprend à changer le monde même quand on n’a ni pouvoir ni argent. Recommandez cette newsletter à votre ami·e pour qu’il ou elle fasse bouger les choses aussi. Nous avons également trois autres newsletters qui pourraient vous intéresser, Les Glorieuses mais aussi la verticale Economie et IMPACT. Mardi 16 mars 2021 « Je suis transgenre. »“Je sèche mon visage en le tapotant avec une serviette, comme la fille de la vidéo YouTube, puis je me place devant le miroir de la salle de bains, les yeux fermés. Je prends brusquement conscience que je suis terrifié par ce que je m’apprête à faire. Et si j’aime ce que je vois ? Et si j’irradie de bonheur ? Et si au contraire… je me maquille et que tout reste pareil, que je continue à vouloir disparaître ? Et s’il n’y a pas d’échappatoire ? Qu’arrivera-t-il si je meurs et qu’on m’enterre en costume et cravate ?” Morgan, le personnage principal de Birthday, est une femme transgenre, c’est-à-dire qu’elle est née avec un sexe d’homme qui ne correspond pas à son identité de genre. À travers ces 336 pages, nous suivons ses réflexions et son évolution de ses 13 à 18 ans. C’est bouleversant. Assez tard dans le livre, elle confie ceci à son meilleur ami Eric : “Les médecins ont décrété que j’étais un garçon à la naissance, pour des raisons évidentes, et depuis on a tous joué le jeu. Or c’est faux, au moins en partie (…) et bientôt mon apparence extérieure sera à l’image de ce que je ressens à l’intérieur.” Avant de découvrir ce roman important de Meredith Russo, je n’avais jamais rien lu sur le sujet. Des personnages trans, j’en avais vu quelques-uns dans des séries ces dernières années (je retiens notamment Hunter Schafer dans « Euphoria » ou Indya Moore dans “Pose”), mais je me suis rendu compte que j’ignorais l’existence même de la littérature trans. On en parle si peu. Pourtant, cette brillante autrice américaine âgée de 35 ans n’en est pas à son coup d’essai. En 2016, Meredith Russo a fait sensation dans le monde entier avec son premier roman inspiré de sa propre expérience de jeune femme trans, Celle dont j’ai toujours rêvé, qui a reçu plusieurs prix de littérature Young Adult. Mais pour en Il est arrivé entre mes mains à une période où les actualités (terribles) sur la transidentité se multiplient. Parmi elles, Fouad, une adolescente trans de 17 ans qui s’est suicidée en décembre dernier ; Lilie, une enfant transgenre de 8 ans qui s’est vu refuser la modification de son prénom à l’état civil (Konbini l’avait rencontrée, ainsi que sa famille, dans un reportage à (re)voir ici) ; mais aussi Elijah Jacob (@untransnoir sur Twitter et @transnoir sur Instagram) récemment harcelé sur internet. Elijah a 16 ans, il est en première, ses spécialités (archi cools) sont le cinéma, la littérature anglaise, la géopolitique, et il est passionné par la photo. J’ai eu l’envie de discuter avec lui et de lui donner la parole au sujet de cette transphobie ambiante. “Je subis des oppressions liées à la fois à ma couleur de peau et à ma transidentité, m’a-t-il expliqué. C’est une pression au quotidien alors que je suis jeune et que j’aimerais vivre ma vie tranquillement.” Mon premier réflexe est de lui demander pourquoi il est aussi présent sur les réseaux sociaux alors que nous connaissons toutes et tous les dangers de cette exposition virtuelle :
Elijah a révélé sa transidentité à ses parents en septembre 2020, après que sa mère a regardé dans ses mails et trouvé un message dans lequel il demandait à son professeur principal de l’appeler par son prénom de garçon. « Ça ne m’a pas étonné qu’elle fouille dans mes affaires car on ne communique pas énormément, me confie l’adolescent. Mais, malgré tout, ça va parce que dans mon lycée il y a plusieurs personnes trans et l’établissement est habitué à ce genre de situation. Les profs ont accepté de m’appeler Elijah et je suis bien entouré.” Ce n’est malheureusement pas le cas de toutes les personnes transgenres, et c’est d’ailleurs un euphémisme de le formuler ainsi. Sur ses réseaux sociaux, Elijah partage actuellement une cagnotte créée pour venir en aide à Ferrazza, jeune femme trans de 19 ans qui vit au Cameroun. “Là-bas, les personnes trans sont maltraitées, tuées, car c’est assimilé à de l’homosexualité et que l’homosexualité est interdite, sous peine de finir en prison, détaille Elijah. J’ai rencontré Ferrazza sur internet et nous sommes devenus amis. Il faut absolument qu’on trouve un moyen de la faire venir en France, avant la rentrée 2021, pour qu’elle puisse poursuivre ses études…” Les Petites Glo, la transphobie tue. Si vous ne connaissez pas bien le sujet, l’essentiel est d’abord de vous informer. Je vous le répète assez : l’éducation, c’est la clé. Pour cela, vous pouvez utiliser les réseaux sociaux, discuter en ligne avec des personnes trans de votre âge, ou vous plonger dans un roman éclairant comme Birthday. À la fin du livre, Meredith Russo remercie ses parents, sa sœur et ses amis. Elle écrit : “Sans vous, je n’aurais sans doute pas survécu assez longtemps pour assister à la publication de ce roman.” Ensemble, les Petites Glo, permettons à celles et ceux qui ont besoin de notre soutien de vivre, sereinement, et de s’accomplir, totalement. par @patriar_cat (La meilleure page du monde quand on a besoin de sourire #TestéeEtApprouvée) Les recommandations de Chloé“Qui sont les féministes de la génération Z ?“ C’est à cette question que j’ai tenté de répondre dans une interview pour la super newsletter Sorocité. Après la sortie en mars 2020 de l’appli Un texte Une Femme (que je vous avais vivement conseillée), la merveilleuse Sarah Sauquet vient de publier le livre du même nom chez LibriSphaera. Sous-titrée “La littérature au féminin en 365 jours“, cette anthologie vous permet de découvrir chaque jour des textes écrits par des femmes et qui parlent des femmes. Si c’est bientôt votre anniversaire, vous savez quoi demander ! Des élèves belges ont réalisé un documentaire de 54 minutes intitulé Les féministes, des sorcières hystériques et extrémistes en quête de domination ?. Elles ont fait un travail incroyable avec les moyens à leur disposition, alors il mérite qu’on le regarde et qu’on le partage ! 24 % des filles de 15 à 19 ans ont déjà été agressées par un partenaire, selon l’Organisation mondiale de la santé. Pauline Machado détaille ce sujet très inquiétant sur TerraFemina. D’après “Menstrubation“, une étude réalisée en mai 2020 et dont les En parlant de ça (ou plutôt de çaaaaaaaaaaah-putain-qu’est-ce-que-ça-fait-mal-bordel), j’ai eu l’opportunité de tester Livia, “le bouton stop pour vos règles douloureuses“, et c’est tout simplement génial. Il s’agit d’un petit boîtier avec des électrodes, qu’on place sur le ventre ou dans le bas du dos, et qui envoie des petites pulsations dont on peut régler l’intensité pour être soulagée sans prendre de médicaments. Ma gynéco m’en avait parlé lors de ma dernière consultation et, apparemment, beaucoup de femmes qui souffrent d’endométriose recommandent aussi cette méthode. C’est un peu cher, mais c’est un bon investissement ! ❤️ Avant de vous quitter, un immense BRAVO à Fathia Youssouf, 14 ans, sacrée « meilleur espoir féminin » à la Cérémonie des César vendredi dernier pour son rôle dans Mignonnes . Si vous l’avez manqué, les Petites Glo, essayez de voir ce film génial de Maïmouna Doucouré. Même chose pour Adolescentes de Sébastien Lifshitz dont je vous avais parlé dans la newsletter et qui a reçu le César du meilleur documentaire ! Malgré le contexte, 2020 était une belle année côté cinéma français… À ne pas manquer : le Club ! Le prochain Club des Glorieuses aura lieu le jeudi 25 mars de 18h30 à 19h30. Il s’agira d’une conférence en ligne avec Caroline De Haas, autour du « Manuel contre les violences sexistes et sexuelles » (éditions Robert Laffont). Pour vous inscrire, rdv ici ! Les dernières newsletters Gloria Media“Tous les jours je défierai, je désobéirai, je déstabiliserai” – une conversation avec l’activiste Mona Eltahawy, Les Glorieuses, 8 mars 2021 “Être féministe et filmer des vidéos beauté, c’est pas incompatible !“ Les Petites Glo, 2 mars 2021 Orgueil et préjugés, Economie, 14 février 2021 Les Polonaises n’ont plus peur, Impact, 25 janvier 2021 |
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