10 novembre 2020 Les Petites Glo c’est la newsletter où on apprend à changer le monde avec Chloé Thibaud. Changer le monde, oui. Même quand on n’a ni pouvoir ni argent. Si on vous a transféré cet email, vous pouvez vous inscrire – gratuitement – ici. Je ne sais pas vous, mais moi, ça ne va pas. Après un été passé à tenter de reprendre une vie plus ou moins normale, la rentrée m’a remplie de stress, le couvre-feu d’angoisse et ce nouveau confinement de peur. Lors de son allocution du 14 octobre, Emmanuel Macron a dit : “C’est dur d’avoir 20 ans en 2020.“ Sur le moment, j’ai râlé : “eh Monsieur le Président, avoir 30 ans aussi hein“. Puis j’ai réfléchi, et je me suis rendu compte que pour les jeunes (les “vrais“ jeunes, pas les trentenaires qui disent “djeuns“ pour avoir l’air djeuns. Merde, j’ai dit djeuns.), je me suis rendu compte, donc, que la situation était extrêmement difficile à supporter. Pour beaucoup d’entre vous, le moral et les nerfs lâchent. À 17 ans, Maelys est confinée avec ses parents, tous les deux personnes à risques. Elle m’a confié ceci :
Pendant le premier confinement, Santé publique France a mené une enquête (CoviPrev) “pour suivre l’évolution des comportements et de la santé mentale des Français pendant l’épidémie“. Ce n’est pas une surprise, les résultats démontrent que les jeunes et les personnes précaires sont les plus impactés par la crise. Contrairement aux plus riches et aux plus vieux, ils présentent davantage de symptômes anxieux et, à titre d’exemple, 84,1% des 18-24 ans souffrent de troubles du sommeil. C’est énorme, c’est alarmant. Et le gouvernement aborde encore trop peu le problème de notre – de votre – santé mentale dans ses discours. Chloé, 21 ans, m’a dit des mots très forts pour exprimer son état actuel :
En échangeant avec vous, j’ai eu envie de demander son avis à une psychologue brillante, spécialiste des émotions, Johanna Rozenblum. Puisque tout le monde n’a pas les moyens de consulter une thérapeute ou n’ose pas forcément confier son mal-être à son entourage, je vous partage ici ce qu’elle m’a dit :
Pour vous aider à tenir bon, Johanna Rozenblum m’a rappelé l’importance de conserver du lien social. Pour l’instant, au collège et au lycée, vous continuez de vous voir “irl“. Mais pour les Petites Glo post-bac, surtout, veillez à ne pas vous isoler. Par ailleurs, il est très important de garder un rythme de vie qui se rapproche autant que possible de celui que vous aviez avant le coronavirus.
Malgré tout, vous avez été nombreuses à m’exprimer votre lassitude des petits espaces, votre overdose de virtualité. Confinée seule dans mon mini appartement parisien, les yeux collés à mes écrans du matin au soir, je vous comprends. À ce propos, elle m’a recommandé de “transformer les moments récréatifs en moments qui ne sont pas passés sur l’ordinateur ou le téléphone“. Promis, j’essaie. Je pourrais vous écrire des lignes et des lignes sur les activités manuelles et créatives à essayer ou vous conseiller de télécharger une appli de méditation. Mais d’une part, je suis persuadée que vous avez déjà lu et relu des tas d’articles sur le sujet, et d’autre part, vous savez que cette newsletter a vocation à faire bouger les choses. Aussi, pour finir, je souhaite partager le message d’une étudiante en troisième année de licence qui m’a demandé de rester anonyme. Le 3 novembre, elle a adressé une lettre à Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, et à Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports. En voici un extrait :
Sa lettre m’a bouleversée. Je vous la mets à disposition en intégralité ici et vous invite à la relayer massivement. Elle doit être lue, et le mal-être étudiant (enfin) entendu. Les recommandations de ChloéLors de notre interview, la psychologue Johanna Rozenblum a insisté sur le fait qu’il fallait consulter un spécialiste de santé si vous sentez que vous basculez de la déprime à la dépression. En effet, la dépression est une maladie qui peut vous donner des idées très noires et qui doit être prise en charge. En premiers recours, des dispositifs d’écoute anonymes tels que SOS Amitié ou Fil Jeudi dernier, lors de la première journée internationale de lutte contre le harcèlement scolaire, e-Enfance a révélé que les cas de cyber-harcèlement rapportés sur la plateforme de l’association avaient augmenté de 30% lors du premier confinement. Empêchons que la situation s’aggrave pendant ce deuxième épisode ! D’ailleurs, “pourquoi suivons-nous sur les réseaux sociaux des personnes qu’on déteste?“, se demande Léah Boukobza sur Slate. C’est vrai quoi, on irait vachement mieux si on arrêtait, non ? Alors au lieu de perdre du temps à stalker, les Petites Glo, regardez plutôt “Cher Journal“, le programme court de et avec Anna Apter. Il est diffusé sur Canal+ mais vous pouvez retrouver plein d’épisodes sur Insta. Même s’il est compliqué en ce moment d’acheter des livres (qui sont pourtant des p*****s de produits de première nécessité), je vous conseille la bande dessinée (Dés)enchantées de Raquel Córcoles. À travers les personnages de Garcillon, Grosse-Neige et La Petite Sirêve appâtée, l’autrice et illustratrice espagnole dézingue (oui, dézingue #OkBoomer) tous les clichés qui ont malheureusement bercé notre enfance. Ce “conte de fées-ministes“ est un pur régal. #4Novembre16h16La campagne pour l’égalité salariale est lancée et en 2020, c’est à partir du #4Novembre16h16 que les femmes travaillent gratuitement du fait des inégalités de salaire avec les hommes. Nous avons lancé une pétition pour un plan de relance féministe ! C’est à signer et faire |
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