Quand il ne reste rien d’autre, il faut hurler. Le silence est un véritable crime contre l’espèce humaine. Nadejda Mandelstam, Contre tout espoir ![]() ![]() Vous aimez ? Vous partagez ? 🙏 J’en profite pour vous remercier des centaines messages reçus suite à la newsletter de la semaine dernière. Cela me touche beaucoup, beaucoup, beaucoup. ![]() L’heureuse fin de l’optimisme par Rebecca Amsellem *** Vous trouverez un concours pour gagner un livre de la rentrée littéraire à la fin de la newsletter *** « Cela commença le 22 juillet 1942 », commence par écrire la philosophe Hannah Arendt dans Aufbau, un hebdomadaire créé par des immigré·e·s juif·ve·s allemand·e·s à New York. « Ce jour-là, le président du “Conseil juif”, l’ingénieur [Adam] Czerniaków, se suicida car la Gestapo avait exigé qu’il fournisse chaque jour six à dix mille personnes à déporter. Il y avait un demi-million de Juifs dans le ghetto et la Gestapo avait peur d’une résistance armée ou passive. Rien de tel ne s’est produit. Vingt à quarante mille Juifs se sont portés volontaires pour être expulsés, ignorant les dépliants distribués par le mouvement clandestin ![]() Pour celles et ceux qui viennent de s’inscrire, j’illustre chaque semaine la newsletter avec un collage. La raison est assez simple : j’adore découper des choses. Et coller des choses. L’espoir considéré comme « dangereux obstacle » n’est pas sans rappeler « l’optimisme cruel » de Lauren Berlant, décédée il y a peu. « “L’optimisme cruel” désigne une relation d’attachement à des conditions de possibilité compromises. L’optimisme cruel est la condition de maintenir par avance un attachement à un objet problématique de sa perte. » Le « cruel optimisme », c’est un rêve américain, la possibilité de devenir riche uniquement à force de dur labeur, c’est un ascenseur social qui fonctionne. Le « cruel optimisme », pour Lauren Berlant, est une politique de génie. On fait croire que quelque chose est ![]() ![]() Pensez à la natalité, répond Arendt dans La Condition humaine. « Le miracle qui sauve le monde, le domaine des affaires humaines, de la ruine normale, “naturelle”, c’est finalement le fait de la natalité, dans lequel s’enracine ontologiquement la faculté d’agir. En d’autres termes : c’est la naissance d’êtres humains nouveaux, le fait qu’ils commencent à nouveau, l’action dont ils sont capables par droit de naissance. » En proposant le concept de « natalité », au sens de « commencement » ou « naissance », Arendt affirme que la capacité d’agir est inhérente au fait de naître, et donc à la condition humaine. « Seule * L’essai Human Condition a été publié en 1958, le titre La Condition humaine n’est pas celui choisi pour sa traduction française. Pour une raison que j’ignore (l’ouvrage de Malraux, La Condition humaine paraît en 1972), il est traduit en français sous le titre de La Condition de l’homme moderne. ![]() Des choses que je recommande L’organisation féministe marocaine Bent Darhoum a rassemblé les associations auxquelles on peut faire des dons. Ce week-end on célèbre les Journées du matrimoine en France avec Une exposition, celle de la peintresse Francine Van Hove, « Dessins & Peintures ». « Plus j’essaie de cerner ou de capter la beauté, dit-elle à propos de ses oeuvres, plus son mystère m’échappe ». Galerie Jean-Marie Oger 16 rue Guénégaud 75006 Paris Un podcast sur la vie de .. Joseph Kessel. Où commence l’aventure pour Jef ? Dans la Russie des cosaques, dans la France de la Belle époque finissante, dans un Il est carrément possible de devenir… investisseuse grâce à Marguerite & Cie, une entreprise engagée dans la fourniture de protections périodiques saines pour le corps et respectueuses de l’environnement. Une huile hydratante pour la peau fait par des femmes herboristes chez Douces Et un autre podcast sur la vie de Jeanne du Barry … absolument brillant. Il est toujours possible de gagner Eunice de Lisette Lombé ici (information partenaire). ![]() *** Concours en partenariat avec les Editions du Seuil *** ![]() “C’est moi en pire” écrit Chloé Delaume à propos de Clotilde Mélisse, l’héroïne de Pauvre folle. Une écrivaine donc, née en 1973, qui se pose des questions sur l’amour, sur le désir, dans une société où tout semble avoir été remis en cause, pour le meilleur. Si vous êtes intéressée par ce livre, vous pouvez tenter de le gagner en répondant à cet email ou tentant sur nos réseaux sociaux cette semaine. Pour les nouvelles lectrices et les nouveaux lecteurs : il suffit de répondre, il n’y a pas de message particulier à mettre. Ce concours vous est proposé par notre partenaire, les Éditions du Seuil.
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