Chères Glorieuses, 

On voulait vous offrir quelque chose de différent pour cet été. Oui, aussi pour se reposer. Car il s’en est passé des choses cette année.

Un superbe mouvement pour l’égalité salariale avec le #3Novembre11h44.

Une croissance
spectaculaire du nombre d’abonnées aux Glorieuses (70,000 à 90,000) grâce à vous qui recommandez chaque semaine la newsletter à vos sœurs, vos mères, vos filles, vos collègues, à toutes les femmes que vous sentez déjà Glorieuse.

Un livre (qu’on peut d’ailleurs glisser dans ses bagages).

Un club & des événements géniaux grâce à des intervenantes parfaites. 

Cet été, on laisse les clés à des femmes incroyables qui vont vous raconter leurs propres histoires. Parce qu’une femme qui raconte son histoire, c’est une femme qui fait une révolution.

Très bel été à vous,

Nous nous retrouvons en septembre pour une nouvelle formule de la newsletter,

Esther & Rebecca

Par Elise Goldfarb & Julia Layani

Avant d’arriver chez TF1 pour créer FRAICHES, on ne s’était jamais VRAIMENT rendues compte de la nécessité d’être féministes. Nous, tout ce qu’on voulait, c’était parler des femmes sans les réduire aux régimes et aux manucures. 

Nos parents nous ont élevées dans un monde où les problèmes de sexisme n’existaient pas. À la maison, c’est nos pères qui cuisinaient ; nos frères qui en allant chercher du pain à la boulangerie en profitaient pour passer au monop’ nous acheter nos serviettes hygiéniques ; nos mères,
entrepreneuses, qui ramenaient l’argent ; et nous, qui ne foutions pas grand chose à part laisser traîner nos soutifs par terre dans nos chambres. Pour nous, chacun avait un rôle dans la société : le rôle de son choix. 

Et puis, un jour, on a fait l’expérience d’un truc un peu chelou : le monde en entreprise. 

C’est en travaillant qu’on a réalisé que les disparités femmes/hommes étaient réelles. 

À chaque fois qu’on rencontre un homme plus âgé que nous dans le cadre d’une réunion business ou d’une interview, il nous appelle les « minettes », les « nanas » ou encore « les nenettes » (qui dit encore NENETTE en 2018?!)

Ensuite, on nous a répété des dizaines de fois que « si vous étiez des mecs, on vous parlerait pas comme ça et on vous payerait mieux pour le travail que vous
faites ». 

Notre patron a eu son moment #balancetonporc et qu’on est les seules de la boîte à avoir osé lui demander, en pleine plénière, des comptes quant à son comportement et ces accusations. Parce que beaucoup de nos collègues sont venus, après coup, nous remercier d’avoir fait ça, nous disant qu’ils et elles n’auraient jamais pu prendre le risque de nous soutenir parce qu’il était question de notre PDG et qu’on avait tous des loyers à payer.

Lors d’une soirée arrosée, un autre grand patron nous a glissé à l’oreille : « bon les filles, quand vous aurez fini vos histoires
d’interviews de pouffiasses, vous viendrez me voir et on fera du vrai business ». Comme si générer des centaines de milliers d’euros de chiffre d’affaire par mois n’était pas digne d’être pris au sérieux puisque de toute façon, c’était juste pour un média féminin. 

On nous dit tout le temps que pour des meufs, on a « des couilles ». Comme si le courage, l’insolence et la spontanéité n’appartenaient qu’aux hommes.

Surtout,  nous avons interviewé une bonne centaine de femmes, entrepreneuses ou non, qui nous ont raconté leurs expériences et fait
réaliser que SI, en fait, le sexisme, ça existe. 

C’est comme ça qu’on est devenues « féministes », officiellement, à voix haute, même si en vrai, on l’a toujours été sans s’en rendre compte. 

Mais c’est peut être justement ça le problème : aujourd’hui, à force de vouloir le définir et de le conceptualiser, plus qu’une évidence, le féminisme est un peu devenu un outil marketing pour les marques comme pour les médias. 

Depuis que nous avons lancé FRAICHES, nous avons vu pléthore de magazines féminins se lancer, nous assurant tous, à en
voir leurs vidéos, que si si, on vous assure, une femme peut monter une boîte ou faire le tour du monde à vélo. Comme si c’était hyper rare, voire impossible. 

On a vu des femmes devenir des stars, juste parce que leur entreprise ou les médias avaient besoin d’une représentante pour leur pinkwashing.

On a vu pas mal de grosses marques se lancer dans des campagnes féministes qui n’avaient qu’une couleur : parce que ok, on veut bien mettre le girl power à l’honneur, mais à condition qu’il soit représenté par une femme blanche. Faut pas pousser, non plus. 

C’est pour ça que nous avons quitté FRAICHES. 

Parce que pour nous, il n’est désormais plus question de prouver que les femmes PEUVENT faire des trucs mais de montrer à tous que l’avenir, c’est l’égalité réelle, évidente et actée entre les hommes et les femmes. Main dans la main. 

 On pense que c’est possible, que c’est maintenant, et qu’on a toutes et tous un rôle à jouer dedans. 

C’est d’ailleurs de ce postulat que naîtra bientôt notre nouveau média. Et ça va
chier.  

RDV en septembre sur les réseaux sociaux !

Love

ELISE GOLDFARB & JULIA LAYANI

À tout juste 23 ans, après avoir eu leur émission de radio sur la FM, ces deux meilleures amies hyperactives ont créé spécialement pour le groupe Minutebuzz/TF1 FRAICHES, un média féministe 100% vidéo et 100% social qui fait parler les femmes, toutes les femmes, face caméra.

1,7 Millions d’abonnés et 100 millions de vues plus tard, Elise et Julia décident de commencer une nouvelle aventure entrepreneuriale en créant leur
propre structure de conseil, « Elise&Julia », ainsi qu’un nouveau média qui sortira à la rentrée.

« Nos têtes le jour où on a découvert YouPorn »

@elisegoldfarb & @julialayani