Les Glorieuses est une newsletter hebdomadaire féministe envoyée depuis 4 ans 🔥 Si on vous a transmis cet email et que vous voulez recevoir les prochaines newsletters, vous pouvez vous inscrire ici ou en envoyant « Je m’inscris » à [email protected] On se voit jeudi au Club des Glorieuses ? Rebecca. La Marianne serait-elle devenue une héroïne de manga japonais dessinée dans un café latte ? Le logo des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 est sorti. Enfin. On avait tellement hâte de ce moment. Autant hâte que le réveil après le premier tour de la prochaine élection présidentielle. Effectivement, mon rapport au sport ferait que dans un monde idéal il s’agirait une information qui ne m’intéresserait nullement. Mis à part une sortie officiellement hebdomadaire mais en réalité complètement mensuelle pour un jogging sur les berges de Seine, j’ai une passion pour le sport assez limitée. Mais là, je dois dire que le comité d’organisation s’est démarqué. Ce logo est moche mais ce n’est pas le sujet. Il devait représenter une médaille, une flamme olympique et paralympique et la Marianne nationale. Il représente finalement une image objectivée de la Marianne, symbole de notre République : des lèvres parfaitement dessinée, une chevelure qui rappelle les personnages féminins des mangas.
Ce logo a pour ambition – et j’appuie le choix du mot « ambition » – de réunir trois symboles : la médaille d’or, la flamme olympique et paralympique et la Marianne, parce que la France donc. « Une Marianne c’est un concept, une incarnation féminine très ancrée dans notre République. » précise Thierry Reboul. L’incarnation de notre République serait donc devenue une héroïne de manga japonais dessinée dans un latte ? Absolument, si on se réfère à ce logo. L’équipe de Paris 2024 a vocation à faire de ces jeux olympiques et paralympiques les premiers jeux égalitaires. Sans pour autant obliger les pays à accorder des primes équivalentes aux athlètes indépendamment de leur sexe, évidemment. Mais en mettant en avant des éléments symboliques. C’était l’occasion -ratée- avec ce logo d’avoir un engagement fort contre une représentation sexualisée d’un symbole national et des femmes en général. Ce logo a deux problèmes. Le premier est qu’il ressemble fortement à celui de la Police Belge. Par ailleurs, ce logo est qu’il représente une image objectifiée de la Marianne, symbole de notre République. L’objectivation correspond au fait de traiter une personne ou de la représenter comme objet d’un désir sexuel. A cause de l’objectivation dont les femmes sont victimes (même quand elles sont censées être un symbole de la République), celles-ci apprennent dès leur enfance à internaliser l’importance du regard des autres sur leurs visages, sur leurs corps. L’objectivation récurrente des femmes fait partie des nombreuses violences que les femmes subissent dans notre société. Elle induit des sentiments de honte, d’anxiété, des problèmes de troubles alimentaires… Je L’équipe de Paris 2024 veut faire de ces Jeux Olympiques et Paralympiques les premiers jeux égalitaires. C’est l’occasion avec ce logo d’avoir un engagement fort contre une représentation sexualisée d’un symbole national et des femmes en général. Ce n’est pas une question de goût, c’est une question de représentation. On ne peut pas en 2019, en France, représenter une Marianne hypersexualisée. Si vous non plus, vous ne souhaitez pas voir cette pseudo Marianne qui s’apprête à sortir en boîte pour la première fois de sa vie dans l’espace public pendant les 1. Nous porterons la voix de celles qui ne peuvent plus parler : plus de 150 personnalités appellent à défiler contre les violences faites aux femmes : pourquoi j’appelle à marcher avec Nous Toutes et #NousAussi le 23 novembre. 2. Minute Simone, Glorieuse membre du Club, raconte pourquoi les femmes n’ont jamais été vierges. 3. Les femmes sont conditionnées à accepter d’avoir mal : que ce soit pour des pratiques de beauté ou du sexe. 4. Channel 4, une chaîne de télévision britannique a annoncé qu’elle proposait aux femmes vivant leur ménopause (les chanceuses!) des 5. Tracee Ellis Ross vit sa meilleure vie et ça donne envie. 6. Pour l’anniversaire de #MeToo, son initiatrice, Tarana Burke, revient sur l’état de la mobilisation. 7. « Pourquoi j’ai refusé de me rendre sur un grand nombre de plateaux télé ? » (et big up à Sara el Attar qui est intervenue brillamment sur la question à la télévision). 8. Une pétition (la mienne!) pour changer le logo des JO 2024 à Paris. 9. Voici deux méthodes pour augmenter le nombre de femmes qui travaillent dans le numérique. 10. L’éveil de la l’illustratrice Diglee au féminisme. // Titiou Lecoq au Club des Glorieuses // Elle vous parlera de l’invisibilisation des femmes dans l’histoire, le 24 octobre de 19h à 20h30 au 17 rue de Montmartre dans le premier arrondissement. Pour s’inscrire c’est ici (gratuit pour les membres du Club et 15 euros en prix découverte pour celles qui veulent découvrir le club). |
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