Cette newsletter vous a été transférée ? Et vous aimez tellement que vous souhaitez vous inscrire ? C’est ici ! 24 avril 2023 Par DidemTali Vous n’avez qu’une minute pour lire cette newsletter ? En voici le contenu en très – très – bref :
Lisez la suite pour en savoir plus. Et si vous voulez rester à jour sur les mobilisations féministes dans le monde, suivez-nous sur Twitter et Instagram. Speak English ? La newsletter est aussi disponible en anglais : Par Didem Tali Nous sommes à Istanbul en 2002 : l’étoile montante de la scène politique, Recep Tayyip Erdoğan, est à la veille d’une victoire écrasante pour son parti. Assis à un podium, il répond aux questions d’étudiant·e·s sur sa campagne électorale. Quand un étudiant d’école d’ingénieur·e·s demande à Erdoğan son avis sur les droits des personnes LGBTQIA+, un léger sourire s’esquisse sur le visage du politicien. “Il est impératif que les homosexuel·le·s, ainsi que leurs droits et leurs libertés, soient protégés par la loi. Nous trouvons le traitement que subissent parfois les homosexuels, tel que décrit à la télévision, inhumain”, il répond. Ce genre de numéro d’équilibriste était alors Vingt ans plus tard, la Turquie se prépare à l’élection présidentielle du 14 mai. Cette année Aujourd’hui, Erdoğan ne sourit plus quand il parle de « Les LGBT n’existent pas. Ce pays est national, spirituel et marchera vers l’avenir avec ces valeurs”, a déclaré Erdoğan, ajoutant que son gouvernement traiterait “ces gens-là” comme des terroristes, “en pillant leurs maisons et en préparant leurs tombes”. Ce retournement de veste sur les droits LGBTQIA+ pendant le mandat d’Erdoğan, l’AKP l’a aussi effectué dans un autre domaine : celui des droits des femmes. Pendant les premières années de sa présidence, Erdoğan a mis en place des politiques de réduction des inégalités de genre, notamment en favorisant l’accès des femmes à l’éducation, ainsi que leur intégration sur le marché du travail et dans la vie politique. Même si nombre de ces avancées étaient fortement liées à un familialisme conservateur et religieux de la part de l’AKP, qui accordait une importance sacrée à la maternité, beaucoup ont amené des résultats considérables. D’après la Banque mondiale, le taux d’alphabétisation des femmes adultes en Turquie est passé de 80 % en 2004 à 94 % en 2019. Le progrès a aussi été En 2011, un an après que le magazine TIME ait nommé Erdoğan “Personnalité de l’année”, la En juillet 2021, la Turquie s’est retirée de la Convention d’Istanbul – le premier pays du Conseil de l’Europe à quitter un traité international sur les droits humains. Une décision qu’Amnesty International a qualifiée d' »honteuse ». D’après la communication du gouvernement le traité tentait de « normaliser » l’homosexualité et il se heurtait aux « valeurs familiales traditionnelles » du pays. Depuis, les membres de la société civile et les militant·e·s féministes ont déjà observé un changement palpable sur le terrain. “Il y a de nombreux commissariats de police qui refusent d’accueillir les femmes victimes de violences conjugales ou d’agressions sexuelles en disant : « Nous Les témoignages d’autres militant·e·s font écho au sentiment d’Akbulut. En 2022, l’ONG « Après le retrait de la Convention d’Istanbul, ils ont décidé de fermer notre organisation », a Kemal Kılıçdaroğlu, chef du Parti républicain du peuple et adversaire le plus Les autres promesses féministes de Kılıçdaroğlu incluent la création d’unités spéciales dirigées par des femmes au sein de la police pour lutter contre les violences sexistes, la prise en compte du travail domestique non rémunéré des femmes dans les systèmes de sécurité sociale, l’extension des droits maternels et la lutte contre la discrimination envers les personnes enceintes. Les sondages montrent Que se passera-t-il si Erdoğan est réélu ? “Je ne veux même pas y penser. Nous avons encore tellement à perdre”, soupire Akbulut. D’après elle, les politiques anti-féministes du gouvernement Erdoğan ont pris une tournure plus radicale au cours des dernières années, et il est difficile d’imaginer à quel genre de monde les femmes et les diversités de genre en Turquie se réveilleraient, le 15 mai 2023, s’il était réélu. « Mais nous ne pouvons pas compter entièrement sur un seul gouvernement pour nos droits et nos libertés », déclare Akbulut. « Nous continuerons à nous battre jusqu’au bout.” — Didem Tali est une journaliste et réalisatrice primée qui vit à Istanbul. Première fois par ici ? Impact est une newsletter hebdomadaire dédiée aux droits des femmes et des minorités de genre dans le monde entier. Chaque mois, nous publions les dernières nouvelles sur les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, un entretien, un reportage et un édito écrit par notre rédactrice en chef. Ceci est la version française de la newsletter ; vous pouvez lire la version anglaise ici. Megan Clement est la rédactrice-en-chef de la newsletter Impact. Anna Pujol-Mazzini a relu et corrigé la traduction. Agustina Ordoqui prépare le bulletin mensuel et rédige les posts d’actualité sur les réseaux sociaux. La newsletter est financée par New Venture Fund et produite par Gloria Media, basée à Paris. Gloria Media est dirigée par sa fondatrice, Rebecca Amsellem. Gloria Media remercie ses partenaires pour leur soutien. Pour sponsoriser une newsletter, vous pouvez envoyer un mail ici. Le sponsoring n’a aucune influence sur le contenu de la newsletter. Abonnez-vous à nos autres newsletters : Les Glorieuses / Économie / Les |
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