Best of des newsletters les plus lues cette année
1. L’interview de l’activiste Gloria Steinem
La première chose que j’ai dit à Gloria Steinem était que j’avais un coup de soleil. Un coup de soleil. A Gloria Steinem. Qui a passé ces soixante dernières années à se battre pour les droits des femmes. Qui a co-fondé le magazine américain Ms. et le Women’s Media Center, organisation qui encourage la visibilité des femmes dans les médias. La star des activistes féministes. Un coup de soleil. La seconde suivante j’ai failli pleurer lorsque je lui ai dit qu’elle était une source d’inspiration inépuisable, depuis le début. Au cours de cette heure d’entretien, à l’occasion de la sortie en français de Actions Scandaleuses et Rébellions quotidiennes (Ed. Portrait ; 2018), j’ai essayé de percer le mystère Gloria Steinem : que cela signifie-t-il de dédier sa vie à la cause féministe? Lire la newsletter.
2. « Vous êtes trop émotives »
Qui n’a jamais entendu ces mots ? “Tu es trop émotive”, “je n’ai pas de problème avec les femmes au pouvoir, j’ai juste peur qu’elles ne soient pas rationnelles dans leurs décisions”, “Imagine une femme présidente… si elle a ses règles, elle fait quoi ? Elle envoie la bombe nucléaire?” On exagère à peine. Lire la newsletter.
3. Le privilège d’être soi
Hella et David venaient de se retrouver à Paris. Après de longues semaines de séparation, ils marchaient l’un à côté de l’autre depuis le début de la journée. Hella avait eu un seul sujet à la bouche : « les femmes ». David ne l’avait jamais entendu aborder la question des femmes auparavant. « Elle soutenait qu’être une femme est difficile ». Lire la newsletter.
4. Et bien dansez maintenant !
Pouvait-on savoir qu’un rond de jambe était politique ? Un entrechat ? Oui, on aurait pu. Car danser quand on est vieille est politique. « Je pense que si vous cédez et acceptez les stéréotypes de la société, alors vous commencez à penser : ‘Je ne peux pas danser jusqu’à tard dans la nuit parce que j’ai 70 ans’. » dit ainsi Yoko Ono. Danser pour soi est politique. « Chaque fois que je danse, j’essaie de me prouver à moi-même. » nous éclaire Misty Copeland. Lire la newsletter.
4. Vous avez le pouvoir
On se lève. L’intérieur de la main est un peu engourdi. Cela ressemble à des fourmis mais ce n’est pas ça. Ca gratte un peu, ça fait des chatouilles. Des mini décharges plutôt. Ca ne fait pas mal du tout mais ça surprend, au début. Dans le monde de Naomi Alderman, les jeunes filles de quinze ans commencent toutes – ou presque – à ressentir ce nouveau pouvoir qui naît en elles. « Electrisant ! Choquant ! Décoiffant ! Vous ne regarderez plus jamais les choses de la même façon » s’est exclamée Margaret Atwood (La servante écarlate), à la lecture de l’ouvrage. Lire la newsletter.
5. Après le yaourt allégé, voici le féminisme 0%
Cela ressemble fortement à du féminisme. C’est un tweet : « Le Premier ministre sera choisi sur des critères d’expériences et de compétences. J’aimerai que ce soit une femme ». C’est une expression : « Ton père est certes à la tête de la famille mais ta mère est définitivement la colonne vertébrale ». C’est un conseil : « Sois forte ». Lire la newsletter.
6. Toutes les grossesses non désirées sont de la faute des hommes.
« Existe-il des hommes capables de prendre le risque de rendre une femme enceinte – ce qui implique qu’elle risque sa vie, sa santé, son statut social, ses relations et sa carrière – pour avoir quelques minutes de plaisir – légèrement plus prononcé ? Absolument » L’autrice de ces mots est Gabrielle Blair. Gabrielle Blair est mormone. Gabrielle Blair est mère de six enfants. Lire la newsletter.
7. #MeToo version 1679
C’est votre collègue qui refuse de se teindre les cheveux, c’est votre tante qui n’a jamais voulu d’enfant et qui essuie, à chaque repas de famille, les regards plein de pitié, c’est votre amie qui vous présente son nouveau mec toujours plus jeune. Ce sont toutes celles qui ont refusé de se conformer à ce qu’on attendait d’elles. Ce sont elles les sorcières. Toutes celles qui ne se sont pas pliées aux injonctions sociétales. Lire la newsletter.
8. Votre lettre d’amour est arrivée
Sophie Calle n’a jamais reçu de lettre d’amour. Alors, elle a demandé à un écrivain public de lui en écrire une. Huit jours plus tard, elle la reçoit : elle fait sept pages. Elle lit « …moi, sans faire un geste, j’ai été partout où vous alliez ». L’amour en personne lui a écrit. Quel honneur. Ca lui a coûté cent francs, une quinzaine d’euros pour nos plus jeunes lectrices (Exposition « Beau doublé, Monsieur le marquis ! » par Sophie Calle et son invitée Serena Carone au Musée de la chasse et de la nature). Un argent bien dépensé. Lire la newsletter.