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Une année dédiée à prendre soin de sa santé mentale.
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Breaking News : selon une étude publiée dans le “International Journal of Environmental Research Research and Public Health”, des scientifiques finlandais·es ont mis en lumière le lien entre vacances dans les tropiques, couchers de soleil à gogo et une amélioration nette de la santé mentale (malgré le fait que 71% des personnes interrogées pour l’étude ont fait face à un superbe épisode de tourista…) Une analyse scientifique qui a bien fait rire les utilisateurs et utilisatrices de Reddit dans un thread affichant plus de 360 commentaires : “Prochaine étude : être torturé·e en prison tous les jours pourrait avoir des effets négatifs sur la santé mentale”, “Mais non ? Incroyable !”. La preuve que, pour une majorité de personnes, les vacances (idylliques) sont un idéal.
Mais ce n’est pas le cas de tout le monde : aujourd’hui, on parle du syndrome du paradis.
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« J’ai découvert un nouveau type de stress en vacances. En fait, j’ai cette peur de louper des opportunités professionnelles ou de « perdre du temps » à ne pas travailler.” Montaine Dauxere a 26 ans, un Master en Marketing en poche et travaille à son compte dans un secteur qui la passionne depuis toute petite : le monde du cheval. Depuis 2014, sous le pseudo UnPoneyJaune sur les réseaux, elle partage son quotidien à sa communauté. Cette année, elle sort “Bien dans mes bottes”, un livre plein de conseils qui s’intéresse au bien-être des cavaliers. Pourtant, prendre du temps pour elle est un nouveau concept ! Elle a accepté de nous en parler pour cette newsletter des Petites Glo : “Pendant mes études, les vacances scolaires étaient dédiées à mes révisions, mes devoirs et mon job étudiant. Je me suis un peu forcée à reprendre des vacances après un an de travail non stop à mon compte, car j’approchais de la ligne rouge. ”
Avez-vous déjà entendu parlé du “syndrome du paradis” ? Parfois aussi qualifié de “maladie des loisirs”, ce trouble a été étudié par trois psychologues de l’Université de Tilbourg. Si les congés sont communément associés à un sentiment de relaxation et de plaisir, pourtant “Il existe des personnes qui se sentent particulièrement malades et développent des symptômes pendant les week-ends et les vacances (…) celà peut être des migraines, des nausées, une fatigue excessive”. Il semblerait que ce syndrome que les personnes très perfectionnistes, avec de hautes attentes d’elles-même, aient du mal à souffler (même en maillot de bain) car leurs objectifs sont en constante évolution. Pire, la perspective de “gâcher un temps précieux” serait une énorme source d’angoisse !
Comme pour Montaine, pour qui le sable fin et les petits parapluies en papier dans un verre coloré, c’est joli, mais ça ne suffit pas.
“Certaines personnes sont anxieuses à l’idée de lâcher prise” explique Anaïs Zortéa, neuropsychologue. “Elles pensent : “Je n’ai plus la totale maîtrise sur ce que je fais, parce que je ne suis pas à l’endroit où je devrais être pour garder le contrôle”. Ça génère beaucoup de tristesse et de stress face à l’instabilité quand on est perfectionniste. On leur demande de déconnecter complètement mais elles n’en sont pas capables. ”
Mettre l’essentiel dans sa valise et quitter son domicile, même avec des perspectives positives, c’est faire un petit saut vers l’inconnu. Une fois parti·e, des difficultés peuvent apparaître derrière les fourrés : impossible de tout contrôler.
Identifier à l’avance les sources de stress permet de mieux les appréhender. “Il ne faut pas hésiter à parler [à un·e proche ou un·e professionnel·le] de ce sentiment désagréable qu’on peut avoir avant ou pendant les congés. Je conseille de ne jamais faire les choses à la dernière minute. J’encourage à faire un calendrier prévisionnel du déroulé des vacances et des activités. Avoir une visibilité ET une lisibilité sur les choses qui vont se dérouler pour anticiper tous les phénomènes. Ce n’est pas un mal d’être rigide sur son organisation”. Le processus de construction de l’anxiété autour des vacances peut aussi être expliqué par cette “injonction au bonheur” qui implique une notion d’obligation à la satisfaction, repos, bonne humeur et tête pleine de nouvelles idées pour mieux travailler dès le retour. Ok, mais vous n’étiez pas là pour relâcher la pression ?
Montaine a son truc à elle pour tenter de se débarrasser du syndrome du paradis. “Actuellement mon seul moyen [pour profiter] a été de changer totalement d’environnement, de partir réellement et de ne pas juste passer des vacances à la maison. Pour que l’attrait de la découverte soit plus fort que celui pour le travail, les objectifs et missions en cours qui y sont liées. Aussi, mettre mon téléphone en sourdine un maximum. La déconnexion digitale c’est ma soupape vers un peu plus de sérénité, pour vivre l’instant présent”.
Bref, l’été est là. Le retour des diabolos menthe, des courses poursuite au courant d’air, des piqûres de moustiques qui grattent la nuit et des cuisses qui collent. Confirmé aussi, le retour des grandes vacances, du soulagement d’une année finie. Alors la prochaine fois que vous voyez un coucher de soleil (sur la plage ou depuis la fenêtre de votre chambre), pensez très fort à votre endroit préféré (ou aux scientifiques finlandais·es, ça aide). Vous pouvez être à la maison ou à l’autre bout du monde, il sera toujours à l’intérieur de vous.
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Le mental fitness des Petites Glo
On part dans 24h, c’est la paniiiiiique ! Ou pas. Cette semaine, on vous propose de prendre une grande respiration et réfléchir à comment s’organiser en amont pour ne pas partir avec la boule au ventre. Bon voyage !
Les recommandations
Podcast – “Comment réussir à déconnecter pendant les vacances”, épisode de Travail (en cours), Louie Media
Pendant 15 minutes, la journaliste Camille Maestracci a interrogé Caroline Sauvajol-Rialland, fondatrice d’un cabinet de conseil, pour comprendre comment profiter au mieux de ses vacances loin du travail (ou de l’école) ! Adios le stress ? Elle vous donne ses tips ! Pour prolonger l’écoute, on vous conseille aussi l’épisode suivant du même podcast : “Déconnexion : pourquoi votre cerveau a besoin de silence”.
Livre – “Joli monstre” (“First we make the beast beautiful”), Sarah Wilson
Pendant 7 ans, l’autrice est partie, telle le Capitaine Achab, à la chasse au monstre – celui qui se cache au fond d’elle : son anxiété. Pour ça, elle a rencontré de nombreux professionnels de la santé mentale, Oprah Winfrey et même le Dalaï-Lama ! Une excellente manière de plonger dans le tourbillon des peurs et autres croyances limitantes tout en tentant, au final, d’apprivoiser la bête.
Roman graphique – “Cet été là” (“This one summer”) , Mariko et Jillian Tamaki
Rose a 13 ans et, comme tous les ans avec sa famille, elle retrouve son amie Windy, 11 ans, pour des vacances sous le soleil. Sauf que “cet été là”, l’adolescence pointe le bout de son nez… Avec ses interrogations et le cœur qui bat un peu plus vite ! Une histoire de famille aussi, car le livre est scénarisé par Mariko Tamaki et illustré par sa cousine, Jillian Tamaki. Un sensible et “viscéral” témoignage
des tâtonnements vers l’âge adulte, couronné, de 2014 à 2016, par de nombreux prix !
Cette newsletter des Petites Glo était la dernière de la saison. On vous souhaite de belles vacances à toutes et tous !
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