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Une année dédiée à prendre soin de sa santé mentale.
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Comment je suis devenue secouriste en santé mentale
Si on vous dit “premiers soins” vous pensez à quoi ?
Un mélange de bouche à bouche avec un mannequin en plastique sans bras ni jambes ?
Des bribes de votre Journée défense et citoyenneté, et du prof d’EPS tentant de vous mettre en PLS dans un gymnase ?
Marie Poncin, 24 ans, est devenue secouriste en santé mentale grâce à l’association PSSM France. “La santé mentale est un véritable enjeu de santé publique au même titre que la santé physique” raconte-elle à la newsletter Les Petites Glo.
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Pas de santé sans santé mentale donc, on le sait chez Les Petites Glo.
En suivant la formation, Marie peut désormais intervenir auprès de ses collègues ou ses proches. Elle sait repérer les signes distinctifs des troubles identifiés, réagir, soutenir, aider et diriger vers les professionnel·le·s adapté·e·s. Des mots qu’on a plutôt l’habitude d’employer lors de la prise en charge d’un malaise ou d’une cacahuète avalée de travers.
Accompagner une personne en détresse mentale est désormais possible lorsqu’on est secouriste. Un ami qui vous fait part de pensées sombres, une jeune femme qui se met à paniquer dans les transports en commun, ou même un voisin de casier qui pète un câble monumental car il vient de faire tomber la moitié de ses livres par terre : des situations compliquées face auxquelles il est facile de se sentir impuissant·e. “On partait toujours d’une œuvre d’art, raconte Marie, réalisée par une personne souffrant d’un trouble. Chacun·e était libre de dire ce que cela lui évoquait. Ensuite la formatrice prenait le relais pour un temps de présentation souvent complété par des témoignages vidéos pour identifier le trouble et expliquer comment le prendre en charge”. Ensuite, les futurs secouristes étaient invités à rediriger la personne vers des professionnel·le·s et numéros d’urgence.
Marie a pu se former grâce à l’association PSSM France qui dispense plusieurs modules de formations, en adaptant le programme de premiers secours Mental Health First Aid (MHFA), imaginé il y a environ 20 ans en Australie par des scientifiques, infirmières en santé mentale et instructeurs en secourisme. “Un français sur cinq est touché chaque année par un trouble psychique, soit 13 millions de personnes” précise Stéphanie Rochedix, responsable de la communication de PSSM France, pour la newsletter Les Petites Glo. “La formation de secouriste en santé mentale délivrée par PSSM France s’adresse à tous les citoyens et ne nécessite aucun pré-requis. Durant les 2 jours de formation (14h), vous allez apprendre à aider en acquérant des connaissances générales sur le champ de la santé mentale (notamment à propos des quatre troubles psychiques les plus fréquents)”. Depuis janvier 2022, un module spécial permet de former les adultes vivant ou travaillant avec des jeunes (profs, surveillant·e·s, administration, parents…). Une excellente chose car les symptômes de dépression et troubles du comportement alimentaire peuvent faire leur apparition très tôt (plus de la moitié apparaissent avant l’âge de 14 ans). « Nous avons pu observer une accélération du déploiement des formations en milieu universitaire avec 36 établissements dont 30 universités qui accueillent notre programme de formation, précise Stéphanie Rochedix. Aujourd’hui, 8,1% des secouristes formés en France sont des étudiants ». PSSM France poursuit son développement avec la mise en place à la rentrée 2024 d’un module « Ados » (proposé à partir de 12 ans) pour aider les collégiens et lycéens à s’aider entre pairs. L’association propose également des carnets de secourisme en santé mentale, conçus en partenariat avec MHFA International et accessibles à tous. Des conseils bienveillants très concrets de communication verbale (Posez des questions ouvertes pour donner à la personne l’occasion de dire ce qu’elle veut : « Comment te sens-tu ? » plutôt que « Tu te sens triste ? ») ou non (Ayez une attitude posée et restez concentrés : éviter de manipuler un stylo, de regarder autre chose ou de taper du pied ou des doigts car cela pourrait être interprété comme un manque d’intérêt.). Un bon exemple de ressources à avoir dans sa “boîte à outils” !
Marie Poncin fait désormais partie d’une nouvelle communauté. “Après avoir obtenu son attestation, la personne rejoint la communauté de secouristes en santé mentale [60.831 secouristes au 1er juin 2023] dont les membres peuvent se rencontrer durant notre forum national (le prochain sera en 2024) ou virtuellement sur nos réseaux sociaux. Nous les tenons également informés sur l’évolution des dispositifs de soins et de soutien, des ressources non professionnelles…”. Elle pourra appliquer les premiers soins dans son entreprise, avec ses amis, sa famille ou même dans la rue ! Une manière aussi d’être rassurée et utile.
Approcher la personne et l’assister, l’Écouter activement, la Réconforter et l’informer, l’Encourager à se diriger vers des professionnels et la Renseigner sur les ressources mises à disposition. Voilà les fondamentaux du plan d’action AERER que Marie sait maintenant appliquer. Une méthode qui peut être utile quand on ne sait pas “par ou commencer”. L’Association vous propose même de télécharger un fond d’écran de téléphone ou d’ordinateur, illustré par la talentueuse Lavilleetlesnuages pour vous en souvenir.
“Le secourisme en santé mentale est une démarche au long cours en général. La temporalité n’est pas la même que pour les premiers soins physiques. La patience est une des qualités du secouriste.” rappelle Stéphanie Rochedix.
Marie souligne une dynamique où la parole se libère autour de la santé mentale. Elle est de moins en moins tabou, surtout chez les jeunes et c’est une excellente chose. L’objectif de l’association est de former 750.000 personnes d’ici 2030. Toujours dans un but : continuer de déstigmatiser la santé mentale et se soutenir, tous. Une excellente chose, car on sait désormais que les massages cardiaques ne sont pas les seuls à sauver des vies.
> Retrouvez toutes les prochaines sessions qui auront lieu près de chez vous sur pssmfrance.fr/calendrier-formations et les ressources mises gratuitement à la disposition de chacun sur pssmfrance.fr/ressources
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Le mental fitness des Petites Glo
Sueurs froides, respiration accélérée, gêne dans le sternum ? Vous ressentez peut-être les premiers symptômes d’une crise d’angoisse. Vous avez déjà tenté la distraction cognitive pour reprendre le contrôle et vous apaiser ?
Les recommandations
Reportage – “Urgences psy, en immersion avec les ados ”, Brut (03 mars 2023)
La journaliste Juliette Deshormes a passé plusieurs jours en immersion dans une des rares unités psychiatriques d’urgences spécialisées dans la prise en charge des adolescents en France. Pendant presque 25 minutes, vous suivrez le quotidien de Rémy, infirmier, et des jeunes pris en charge. Un documentaire édifiant qui rappelle qu’en 2021, le nombre d’ados passés par les urgences pour troubles d’humeur ou idées suicidaires a plus que doublé !
Article – “La santé mentale des jeunes ”, Psycom (17 mars 2023)
Pour mieux comprendre les différentes émotions traversées. Passage de l’enfance à l’adolescence, relations avec les parents, construire son identité… autant de facteurs pouvant affecter la santé mentale de manière précoce. Dans cet article qui déconstruit la mauvaise image des “psys c’est que pour les fous”, vous trouverez énorméments de ressources, des conseils et des liens utiles. À partager !
BD – “C’est comme ça que je disparais”, Mirion Malle
Dans sa première BD de fiction sortie en 2020, l’illustratrice engagée raconte l’histoire de Clara, jeune femme assaillie par une sensation de vide. Malgré son travail et ses relations, son quotidien se fane, devient pâle, elle a de plus en plus de mal à se lever et donner des nouvelles à ses amis. Une très belle manière d’aborder le sujet de la dépression, avec justesse, émotion, humour parfois, mais surtout espoir de s’en sortir.
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Vous avez besoin d’aide ? Ces liens peuvent être utiles.
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