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Communiqué de presse, le mercredi 4 novembre 2020

La newsletter Les Glorieuses a interrogé les femmes et les hommes sur leurs perceptions des inégalités salariales et sur les mesures politiques qui pourraient les combler. L’enquête a été menée en amont du #4Novembre16h16 représentant le moment, en 2020, à partir duquel les femmes français·e·s commencent à travailler gratuitement du fait des inégalités salariales avec les hommes. Elle dresse un état des lieux du mouvement pour l’égalité salariale :

  • Un consensus pour condamner les inégalités salariales 

La question des inégalités salariales H/F ne fait pas débat et est fermement condamnée pour 98 % des femmes et pour 88 % des hommes qui considèrent honteux que les femmes soient moins rémunérées que les hommes. 

  • Le genre et l’âge : deux facteurs discriminants

Si 45 % des répondant·e·s estiment n’avoir pas été victimes de discrimination salariale, c’est le cas pour 44 % d’entre eux : 35 % considèrent avoir été victimes de discrimination basée sur le genre, et 9 % sur l’âge.

  • Volontarisme et engagements individuels convergent

Femmes et hommes se montrent très majoritairement volontaires pour faire progresser la cause de l’égalité salariale. Ainsi 81 % des femmes et 72 % des hommes seraient prêts à partager le montant de leur rémunération pour cela. 18 % s’y opposent.

  • Les actions du Gouvernement sont insuffisantes

    Pour 96 % des répondantes et 85 % des répondants, le Gouvernement devrait en faire davantage pour l’égalité salariale et notamment :

– obliger les entreprises de plus de 50 salarié·e·s à avoir un·e référent·e égalité salariale (pour 84 % des femmes et 67 % des hommes) ;

– rendre obligatoire le congé paternité avec la même durée que le congé maternité post-accouchement ( 91 % des femmes et 79 % des hommes) ;

– rendre obligatoire la transparence de la grille salariale au sein des entreprises (91 % des femmes, 80 % des hommes).

Les mesures préconisées par Les Glorieuses depuis le début du mouvement pour l’égalité salariale sont largement plébiscitées par les répondant·e·s : l’allongement du congé paternité ou la transparence de la grille salariale par exemple. Une nouvelle mesure est fortement soutenue : l’obligation pour les entreprises de plus de 50 salariés à avoir un·e référent·e égalité salariale.

Enfin, il est à noter que même s’ils ne s’en sentent pas victimes, les hommes sont tout autant concernés par les inégalités de salaires. Ils sont solidaires pour qu’il y ait davantage de mesures en faveur de l’égalité salariale.

Ces données renforcent l’action menée par Les Glorieuses pour davantage de politiques publiques en faveur de l’égalité salariale. Le mouvement a lancé cette année une pétition adressée au Gouvernement pour un plan de relance économique féministe reposant sur cinq mesures prioritaires. La mobilisation s’organise autour du hashtag #4Novembre16h16.

Contact presse : Caroline Prak / 06 62 30 29 84

Note aux rédactions :

Méthodologie : l’enquête a été réalisé du 18 au 30 octobre 2020 auprès d’un échantillon de 7 262 personnes âgées de 18 ans ou plus, à travers un questionnaire auto-administré publié sur le site des Glorieuses.

Pétition : En 2020, le mouvement #4Novembre16h16 met l’emphase avec une pétition pour un plan de relance économique féministe en demandant au gouvernement d’intégrer les mesures suivantes :

  1. Conditionner l’accès aux marchés publics, l’obtention des subventions publiques et celui des prêts garantis par l’Etat au respect de l’égalité salariale au sein de sa structure.
  2. Renforcer l’Index de l’égalité en créant un certificat d’égalité obligatoire des entreprises.
  3. Valoriser les salaires des métiers où les femmes sont les plus nombreuses comme les métiers du soin.
  4. Intégrer les femmes aux décisions liées au plan de relance.
  5. Soutenir un congé paternité équivalent au congé maternité.

Plus d’informations sur la campagne 2020 : #4Novembre16h16